PANAPRESS
Agence Panafricaine d'information
Une centrale syndicale décrète une grève générale dans la Fonction publique, le 17 janvier
Tunis, Tunisie (PANA) - Le Secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Tabboubi, a annoncé ce samedi, qu'une grève générale sera observée le 17 janvier prochain, dans le Secteur public et la Fonction publique.
M. Tabboubi a fait cette annonce à l'issue de la réunion de l'autorité exécutive de l'UGTT, précisant que cette décision d'escalade intervient pour défendre le pouvoir d'achat des travailleurs de la Fonction publique.
Réagissant à cette décision, le ministre tunisien des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi, a dit être convaincu qu'une solution sera trouvée entre le gouvernement et l'UGTT concernant la Fonction publique avant la date prévue pour la grève fixée au 17 janvier.
Il a, à cet égard, plaidé pour l'approfondissement des négociations entre les deux parties.
La Tunisie risque de vivre un hiver chaud si le gouvernement continue d'ignorer les doléances de l'UGTT et si les négociations échouent, comme cela a été toujours le cas pendant le mois de janvier de plusieurs années généralement marqué par des insurrections populaires et des affrontements sanglants, soulignent les observateurs.
Ils ont rappelé à cet égard, les évènements du 26 janvier 1978 marqués par une grève générale sur toute l'étendue du territoire après l'échec des négociations entre le syndicat et le gouvernement de l'époque du Président Habib Bourguiba.
Le pays avait enregistré ce jour-là des évènements sanglants marqués par la mort de 400 personnes et l'arrestation et l'emprisonnement de 500 syndicalistes, rappelle-t-on.
Le pays a enregistré les 3 et 4 janvier 1984, l'''insurrection du pain'' pendant laquelle environ 100 personnes ont trouvé la mort parmi les protestataires contre l'augmentation du prix de la farine et ses dérivés, dans des affrontements sanglants entre les manifestants et le régime de l'époque.
Une autre insurrection survenue en janvier 2008 dans le bassin minier suivie du rejet par les citoyens de la politique du régime de Ben Ali qui avait violemment réprimé le mouvement.
En janvier 2011, l'UGTT a joué un rôle remarquable dans la réussite de la Révolution à travers des grèves et en soutenant les revendications populaires, entraînant la chute de l'ancien régime du Président Ben Ali et sa fuite vers l'étranger.
Le pays a enregistré au cours de l'hiver en 2013 une grève générale à la suite de l'assassinat du dirigeant de gauche, Chokri Belaid, alors qu'en janvier 2018, la Tunisie a été frappée par une vague de protestations et des affrontements entre les forces de sécurité et les manifestants qui ont rejeté la loi de finances qui prévoyait la hausse des prix et des impôts.
Pour le chercheur dans le domaine de la sociologie, Maadh Bennassir, les protestations sociales surviennent en janvier pour la symbolique de ce mois pour les mouvements de révolution en Tunisie depuis les années 50.
Plus de 650.000 fonctionnaires du secteur public ont observé le 22 novembre dernier, une grève générale, après le constat fait par le secrétaire général de l'UGTT de l'échec des négociations avec le gouvernement sur l'augmentation des salaires dans le secteur.
L'autorité dirigeante de la centrale avait condamné la mauvaise volonté du gouvernement pour le respect de ses engagements concernant les négociations sociales qui avaient abouti à la nécessité d'augmenter les salaires, considérant l'attitude du pouvoir exécutif comme un refus au dialogue social, une violation aux conventions internationales sur les négociations sociales et une soumission aux directives des institutions financières internationales.
-0- PANA YY/IN/IS/SOC 24nov2018
M. Tabboubi a fait cette annonce à l'issue de la réunion de l'autorité exécutive de l'UGTT, précisant que cette décision d'escalade intervient pour défendre le pouvoir d'achat des travailleurs de la Fonction publique.
Réagissant à cette décision, le ministre tunisien des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi, a dit être convaincu qu'une solution sera trouvée entre le gouvernement et l'UGTT concernant la Fonction publique avant la date prévue pour la grève fixée au 17 janvier.
Il a, à cet égard, plaidé pour l'approfondissement des négociations entre les deux parties.
La Tunisie risque de vivre un hiver chaud si le gouvernement continue d'ignorer les doléances de l'UGTT et si les négociations échouent, comme cela a été toujours le cas pendant le mois de janvier de plusieurs années généralement marqué par des insurrections populaires et des affrontements sanglants, soulignent les observateurs.
Ils ont rappelé à cet égard, les évènements du 26 janvier 1978 marqués par une grève générale sur toute l'étendue du territoire après l'échec des négociations entre le syndicat et le gouvernement de l'époque du Président Habib Bourguiba.
Le pays avait enregistré ce jour-là des évènements sanglants marqués par la mort de 400 personnes et l'arrestation et l'emprisonnement de 500 syndicalistes, rappelle-t-on.
Le pays a enregistré les 3 et 4 janvier 1984, l'''insurrection du pain'' pendant laquelle environ 100 personnes ont trouvé la mort parmi les protestataires contre l'augmentation du prix de la farine et ses dérivés, dans des affrontements sanglants entre les manifestants et le régime de l'époque.
Une autre insurrection survenue en janvier 2008 dans le bassin minier suivie du rejet par les citoyens de la politique du régime de Ben Ali qui avait violemment réprimé le mouvement.
En janvier 2011, l'UGTT a joué un rôle remarquable dans la réussite de la Révolution à travers des grèves et en soutenant les revendications populaires, entraînant la chute de l'ancien régime du Président Ben Ali et sa fuite vers l'étranger.
Le pays a enregistré au cours de l'hiver en 2013 une grève générale à la suite de l'assassinat du dirigeant de gauche, Chokri Belaid, alors qu'en janvier 2018, la Tunisie a été frappée par une vague de protestations et des affrontements entre les forces de sécurité et les manifestants qui ont rejeté la loi de finances qui prévoyait la hausse des prix et des impôts.
Pour le chercheur dans le domaine de la sociologie, Maadh Bennassir, les protestations sociales surviennent en janvier pour la symbolique de ce mois pour les mouvements de révolution en Tunisie depuis les années 50.
Plus de 650.000 fonctionnaires du secteur public ont observé le 22 novembre dernier, une grève générale, après le constat fait par le secrétaire général de l'UGTT de l'échec des négociations avec le gouvernement sur l'augmentation des salaires dans le secteur.
L'autorité dirigeante de la centrale avait condamné la mauvaise volonté du gouvernement pour le respect de ses engagements concernant les négociations sociales qui avaient abouti à la nécessité d'augmenter les salaires, considérant l'attitude du pouvoir exécutif comme un refus au dialogue social, une violation aux conventions internationales sur les négociations sociales et une soumission aux directives des institutions financières internationales.
-0- PANA YY/IN/IS/SOC 24nov2018