RSF saisit la rapporteure spéciale sur la liberté d’expression en Afrique sur le cas d’une journaliste burundaise
Ouagadougou, Burkina Faso (PANA) - Alors que l’audience du procès en appel de la journaliste burundaise, Sandra Muhoza, vient encore d’être reportée, Reporters sans frontières (RSF) a saisi la rapporteure spéciale sur la liberté d'expression et l'accès à l'information en Afrique afin d’interpeller les autorités burundaises sur le sort de la journaliste.
Selon RFS, le procès en appel de la journaliste Sandra Muhoza, initialement prévu le 4 mars puis ajourné au 11 mars, a de nouveau été reporté au 19 mars. "Le motif ? “L’indisponibilité du véhicule chargé de déplacer les détenus depuis la prison centrale de Mpimba”, par manque de carburant, selon son avocat Me Prosper Niyoyankana", explique RSF qui souligne que ce prétexte avait déjà été invoqué en septembre dernier, alors qu’elle attendait son procès.
La journaliste du site d’information La Nova Burundi est détenue "arbitrairement" depuis le 18 avril 2024.
RSF saisit la rapporteure spéciale sur la liberté d'expression et l'accès à l'information en Afrique au sein de la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples (CADHP), principal organe se prononçant sur les questions de violations des droits de l’homme en Afrique. L’organisation demande ainsi à la rapporteure spéciale d’interpeller aussitôt que possible les autorités burundaises sur le sort de la journaliste.
"Il est temps que la détention de cette journaliste injustement condamnée prenne fin. Nous avons décidé de saisir la rapporteure spéciale sur la liberté d'expression et l'accès à l'information en Afrique afin que les autorités burundaises soient interpellées et répondent du caractère arbitraire de cette détention. Elles doivent prendre toute la mesure de cet acte liberticide et la libérer immédiatement", a déclaré Sadibou Marong directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF
En rappel, Sandra Muhoza a été condamnée le 16 décembre 2024 à 21 mois de prison – 18 mois pour “atteinte à l’intégrité du territoire national” et trois mois pour “aversion raciale” – pour avoir relayé, dans un groupe privé WhatsApp réunissant des professionnels des médias, une information concernant une distribution présumée d’armes par le gouvernement en place.
Le Burundi occupe la 108e place sur 180 pays dans le Classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 2024.
-0- PANA TNDD/JSG/SOC 12mars2025


 
               
               
               
              

