PANAPRESS
Agence Panafricaine d'information
Près de 1.400 listes électorales briguent 217 sièges de députés, le 26 octobre en Tunisie
Tunis, Tunisie (PANA) - Au total, 1327 listes électorales pour 27 circonscriptions électorales réservées à l'intérieur de la Tunisie et 97 autres pour six circonscriptions de l'extérieur du pays, vont briguer, le 26 octobre prochain, 217 sièges de députés de l'Assemblée nationale tunisienne, lors des premières élections législatives libres de l'histoire du pays.
Les Tunisiens ont pendant longtemps attendu, patiemment et sagement, ce rendez-vous électoral qui intervient, plusieurs années après l'indépendance du pays survenue en 1956. Ils ont d'ailleurs pu récemment doter le pays d'une nouvelle Constitution à la suite de changements profonds enregistrés par le pays lors de la révolution de 2011.
Les candidats des partis politiques, de coalitions de partis ou de simples indépendants poursuivent leur campagne électorale à travers de contacts directs avec les populations et des visites dans les différentes villes du pays pour faire connaître leurs programmes dans le but de gagner la confiance des électeurs.
La campagne se déroule dans un ''grand bazar électoral'', selon les termes d'un journal tunisien qui affirme que chaque candidat, dans sa quête de voix, tente de convaincre l'électeur à qui il promet le paradis dont son parti ou sa coalition ''est le seul détenteur''.
Le plus grand nombre des listes est tenu par les partis politiques avec 800 listes, suivis des indépendants et enfin les coalitions de partis politiques, ce qui augure une bataille rude entre les grandes formations politiques dont les plus importantes sont ''Niida Tunes'' et le Mouvement d'''Ennehdha''.
Ce dernier déploie d'énormes efforts pour se présenter devant les Tunisiens avec un nouveau visage de mouvement modéré et ouvert à tous, contrairement à l'image que les électeurs tunisiens se font de lui à savoir un parti qui a échoué dans sa conduite du pays, provoquant des crises économiques et des troubles sociaux.
Plusieurs Tunisiens font porter d'ailleurs à ''Ennehdha'', la responsabilité de la présence des groupes salafistes lors de la gouvernance de la ''Troïka'' dont il était la principale composante.
Cette présente campagne est marquée d'ailleurs par un nouveau discours, la quasi-totalité des candidats mettant l'accent sur la promesse de régler les crises économiques, le chômage des jeunes, la pauvreté, l'élimination du terrorisme et la corruption, contrairement à la campagne des législatives de 2011, marquée par un discours religieux essentiellement porté par le Mouvement ''Ennehdha'' qui avait en face de lui de faibles adversaires.
La situation a beaucoup changé depuis lors, avec l'apparition de nouvelles forces politiques et de nouvelles coalitions de partis, rendant la campagne plus rude, les candidats rivalisant d'ardeur dans les promesses qui, en réalité, ne sont que de ''marchandises électorales'' qui vont pas résister longtemps devant la réalité d'une économique difficile dans un pays avec des ressources et moyens limités. Nombre de ces candidats comptent sur des aides extérieures et des dettes internationales.
C'est pourquoi, de nombreux politiques sont confrontés dans leurs déplacements électoraux dans les villes, les villages et les campagnes, à la désolation et découragement au niveau des populations.
La campagne électorale se déroule par ailleurs dans un climat sur fond de craintes avec les menaces terroristes, mais aussi l'influence de l'argent sur l'issue de élections.
Des professeurs d'université, des juristes et des communicateurs ont mis en garde contre les menaces que représentent les détenteurs de capitaux et les hommes d'affaires qui sont têtes de nombreuses listes de plusieurs partis, notamment les plus grands du pays.
Ainsi, le juriste et activiste des droits de l'Homme, Choukri Ben Issa estime que ''ce phénomène montre tout simplement combien les dirigeants politiques sont corrompus'', affirmant que la présence des détenteurs de capitaux et hommes d'affaires dans la campagne pour briguer des sièges de la future Assemblée nationale ''est susceptible de mettre l'institution parlementaire sous influence des employeurs''.
Cette situation, a-t-il ajouté, signifie le retour du pays à sa réalité d'avant-révolution, marquée par la corruption et la domination d'une catégorie déterminée, ce qui risque de ressusciter un régime despotique et de mettre le pays sous la dépendance des forces extérieures à tel point qu'un des quotidiens tunisiens a affirmé que la politique en Tunisie post-révolution s'est transformée en commerce et l'événement politique en ''saison économique''.
Des observateurs soulignent qu'à cause du télescopage des idées et des analyses, le discours le plus pragmatique qui met l'accent sur les problèmes auxquels les électeurs sont confrontés, sera à même d'attirer plus d'adhésion.
Mais la question qui taraude plus les esprits est de savoir comment les candidats arriveront-ils à convaincre les électeurs chômeurs, pauvres et marginalisés qui étaient les principaux acteurs de la révolution avec des nouvelles promesses déjà faites de par le passé, mais sans résultats concrets ?
-0- PANA AD/IN/IS/IBA 17octobre2014
Les Tunisiens ont pendant longtemps attendu, patiemment et sagement, ce rendez-vous électoral qui intervient, plusieurs années après l'indépendance du pays survenue en 1956. Ils ont d'ailleurs pu récemment doter le pays d'une nouvelle Constitution à la suite de changements profonds enregistrés par le pays lors de la révolution de 2011.
Les candidats des partis politiques, de coalitions de partis ou de simples indépendants poursuivent leur campagne électorale à travers de contacts directs avec les populations et des visites dans les différentes villes du pays pour faire connaître leurs programmes dans le but de gagner la confiance des électeurs.
La campagne se déroule dans un ''grand bazar électoral'', selon les termes d'un journal tunisien qui affirme que chaque candidat, dans sa quête de voix, tente de convaincre l'électeur à qui il promet le paradis dont son parti ou sa coalition ''est le seul détenteur''.
Le plus grand nombre des listes est tenu par les partis politiques avec 800 listes, suivis des indépendants et enfin les coalitions de partis politiques, ce qui augure une bataille rude entre les grandes formations politiques dont les plus importantes sont ''Niida Tunes'' et le Mouvement d'''Ennehdha''.
Ce dernier déploie d'énormes efforts pour se présenter devant les Tunisiens avec un nouveau visage de mouvement modéré et ouvert à tous, contrairement à l'image que les électeurs tunisiens se font de lui à savoir un parti qui a échoué dans sa conduite du pays, provoquant des crises économiques et des troubles sociaux.
Plusieurs Tunisiens font porter d'ailleurs à ''Ennehdha'', la responsabilité de la présence des groupes salafistes lors de la gouvernance de la ''Troïka'' dont il était la principale composante.
Cette présente campagne est marquée d'ailleurs par un nouveau discours, la quasi-totalité des candidats mettant l'accent sur la promesse de régler les crises économiques, le chômage des jeunes, la pauvreté, l'élimination du terrorisme et la corruption, contrairement à la campagne des législatives de 2011, marquée par un discours religieux essentiellement porté par le Mouvement ''Ennehdha'' qui avait en face de lui de faibles adversaires.
La situation a beaucoup changé depuis lors, avec l'apparition de nouvelles forces politiques et de nouvelles coalitions de partis, rendant la campagne plus rude, les candidats rivalisant d'ardeur dans les promesses qui, en réalité, ne sont que de ''marchandises électorales'' qui vont pas résister longtemps devant la réalité d'une économique difficile dans un pays avec des ressources et moyens limités. Nombre de ces candidats comptent sur des aides extérieures et des dettes internationales.
C'est pourquoi, de nombreux politiques sont confrontés dans leurs déplacements électoraux dans les villes, les villages et les campagnes, à la désolation et découragement au niveau des populations.
La campagne électorale se déroule par ailleurs dans un climat sur fond de craintes avec les menaces terroristes, mais aussi l'influence de l'argent sur l'issue de élections.
Des professeurs d'université, des juristes et des communicateurs ont mis en garde contre les menaces que représentent les détenteurs de capitaux et les hommes d'affaires qui sont têtes de nombreuses listes de plusieurs partis, notamment les plus grands du pays.
Ainsi, le juriste et activiste des droits de l'Homme, Choukri Ben Issa estime que ''ce phénomène montre tout simplement combien les dirigeants politiques sont corrompus'', affirmant que la présence des détenteurs de capitaux et hommes d'affaires dans la campagne pour briguer des sièges de la future Assemblée nationale ''est susceptible de mettre l'institution parlementaire sous influence des employeurs''.
Cette situation, a-t-il ajouté, signifie le retour du pays à sa réalité d'avant-révolution, marquée par la corruption et la domination d'une catégorie déterminée, ce qui risque de ressusciter un régime despotique et de mettre le pays sous la dépendance des forces extérieures à tel point qu'un des quotidiens tunisiens a affirmé que la politique en Tunisie post-révolution s'est transformée en commerce et l'événement politique en ''saison économique''.
Des observateurs soulignent qu'à cause du télescopage des idées et des analyses, le discours le plus pragmatique qui met l'accent sur les problèmes auxquels les électeurs sont confrontés, sera à même d'attirer plus d'adhésion.
Mais la question qui taraude plus les esprits est de savoir comment les candidats arriveront-ils à convaincre les électeurs chômeurs, pauvres et marginalisés qui étaient les principaux acteurs de la révolution avec des nouvelles promesses déjà faites de par le passé, mais sans résultats concrets ?
-0- PANA AD/IN/IS/IBA 17octobre2014