Ouagadougou, Burkina Faso (PANA) - Au Burkina Faso, une étude observationnelle transversale sur la prévalence du stress professionnel chez les enseignants de la ville de Ouagadougou est de 16,4 %, a déclaré, jeudi, le ministre de la Santé et de l’hygiène publique, Robert Lucien Jean-Claude Kargougou.
S’exprimant à l’occasion la Journée mondiale de la santé mentale, il a soutenu que cette situation est aggravée par la crise sécuritaire et sanitaire qui est source de stress permanent en particulier pour certaines couches professionnelles.
Cette Journée est célébrée ce jeudi sous le thème : "Il est temps de donner la priorité à la santé mentale sur le lieu de travail".
Le ministre burkinabè de la santé a expliqué que dans le monde, un peu plus de 4,1 millions de personnes ont déclaré éprouver des niveaux de stress élevés ou très élevés liés au travail, ce qui représente 21,2 % de l'ensemble des personnes en emploi.
Il a ajouté que les troubles mentaux constituent un problème de santé publique et sont en passe de devenir l’une des premières préoccupations sanitaires pour de nombreux pays du fait des défis sécuritaires. 
Selon M. Kargougou, alors que 14% de la charge mondiale de morbidité est attribuée à ces troubles, la plupart des personnes affectées (75%) vivent dans les pays à faible revenu et ne peuvent accéder au traitement dont elles ont besoin.  
Il a affirmé qu’au Burkina Faso, l’enquête nationale sur les troubles mentaux réalisée en 2015 montre que 41 % de la population générale âgée de 18 ans et plus a souffert d’au moins un trouble mental ; cela traduit l’importance de ces troubles dans le pays.
-0- PANA TNDD/JSG/SOC 10oct2024