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Agence Panafricaine d'information
L’actualité à Maurice dominée par les propositions de réforme électorale
Port-Louis, Maurice (PANA) – L’actualité est dominée cette semaine à Maurice par les propositions du Premier ministre, Pravind Jugnauth, d’une réforme électorale, la première depuis l’indépendance de l’île en 1968.
L’ile compte depuis cette date 21 circonscriptions, dont 20 élisent trois parlementaires (les trois premiers) et une, celle de Rodrigues, deux parlementaires, pour siéger à l’Assemblée nationale. Huit meilleurs perdants venant des minorités que sont les musulmans et les créoles, sont également élus.
Selon le quotidien Le Mauricien, la réforme électorale proposée par le Premier ministre comprend une éventuelle Assemblée nationale avec 81 parlementaires, dont 63 seraient élus sous le système actuel, c'est à dire, les trois premiers de chaque circonscription, 12 autres sur la base d’une représentation proportionnelle et six autres sur la base des meilleurs perdants.
Le Mauricien écrit aussi que le gouvernement ira de l’avant avec une loi anti-transfuge pour empêcher les parlementaires de changer de parti politique après les élections.
"L’Etat allouera des fonds aux partis politiques en termes de pourcentage de votes recueillis sur le plan national. Les partis devront soumettre les détails des dépenses effectuées durant la campagne électorale", écrit Le Mauricien. De plus, les partis politiques seront tenus de présenter des comptes audités annuellement, et les donations politiques devront être officiellement déclarées par les entreprises et autres organisations à des fins comptables.
Ce journal annonce également que la réforme électorale préconise une obligation à tous les partis politiques d’aligner un minimum de 20 candidates pour les élections générales. "Si un parti n’aligne pas le tiers requis en termes de représentativité féminine, ses élus seront considérés comme des membres indépendants à l’Assemblée nationale et le parti en question sera privé de financement de l’Etat", écrit Le Mauricien.
Commentant ses propositions, le Premier ministre a dit, comme rapporté par Le Mauricien, que le gouvernement ne restera pas figé sur ses propositions. "Nous sommes ouverts aux contre-propositions dans un délai raisonnable", a-t-il déclaré. Il a dit que pour lui, "la stabilité politique est sacrée ; le pays sera ingouvernable sans la stabilité".
De son côté, le quotidien Le Défi écrit que le gouvernement est disposé à revoir sa copie mais, précise-t-il, "ce projet de réforme électorale donne le coup d’envoi des discussions pour aboutir à une proposition qui puisse rassembler une majorité".
Selon ce journal, cette ébauche de réforme électorale ne sera pas une fin en soi. "La raison est que les partis au pouvoir ne disposent pas de la majorité de trois-quarts requise pour faire passer ce projet de loi au Parlement. Les leaders des partis de l’opposition siégeant au Parlement ont signifié leur intention de ne pas voter ce projet de loi. Le gouvernement se dit prêt à se montrer flexible pour obtenir la majorité requise et parvenir à un consensus", écrit Le Défi.
Pour l’éditorialiste de L’express, Nad Sivaramen, "la réforme électorale s’avère un sujet si complexe que nos politiciens, aux intérêts divergents, aux carrefours de l’histoire si différents, peuvent rarement tomber d’accord, et sèment davantage la confusion entre le système de meilleurs perdants, la représentativité proportionnelle et son seuil d’éligibilité, la délimitation des circonscriptions, le nombre de députés ou de femmes…".
Le débat sur la réforme électorale est ainsi ouvert. La réforme sera présentée au Parlement dans les semaines à venir pour un vote. Les prochaines élections générales sont prévues d’ici à décembre 2019.
-0- PANA NA/TBM/SOC 22sept2018
L’ile compte depuis cette date 21 circonscriptions, dont 20 élisent trois parlementaires (les trois premiers) et une, celle de Rodrigues, deux parlementaires, pour siéger à l’Assemblée nationale. Huit meilleurs perdants venant des minorités que sont les musulmans et les créoles, sont également élus.
Selon le quotidien Le Mauricien, la réforme électorale proposée par le Premier ministre comprend une éventuelle Assemblée nationale avec 81 parlementaires, dont 63 seraient élus sous le système actuel, c'est à dire, les trois premiers de chaque circonscription, 12 autres sur la base d’une représentation proportionnelle et six autres sur la base des meilleurs perdants.
Le Mauricien écrit aussi que le gouvernement ira de l’avant avec une loi anti-transfuge pour empêcher les parlementaires de changer de parti politique après les élections.
"L’Etat allouera des fonds aux partis politiques en termes de pourcentage de votes recueillis sur le plan national. Les partis devront soumettre les détails des dépenses effectuées durant la campagne électorale", écrit Le Mauricien. De plus, les partis politiques seront tenus de présenter des comptes audités annuellement, et les donations politiques devront être officiellement déclarées par les entreprises et autres organisations à des fins comptables.
Ce journal annonce également que la réforme électorale préconise une obligation à tous les partis politiques d’aligner un minimum de 20 candidates pour les élections générales. "Si un parti n’aligne pas le tiers requis en termes de représentativité féminine, ses élus seront considérés comme des membres indépendants à l’Assemblée nationale et le parti en question sera privé de financement de l’Etat", écrit Le Mauricien.
Commentant ses propositions, le Premier ministre a dit, comme rapporté par Le Mauricien, que le gouvernement ne restera pas figé sur ses propositions. "Nous sommes ouverts aux contre-propositions dans un délai raisonnable", a-t-il déclaré. Il a dit que pour lui, "la stabilité politique est sacrée ; le pays sera ingouvernable sans la stabilité".
De son côté, le quotidien Le Défi écrit que le gouvernement est disposé à revoir sa copie mais, précise-t-il, "ce projet de réforme électorale donne le coup d’envoi des discussions pour aboutir à une proposition qui puisse rassembler une majorité".
Selon ce journal, cette ébauche de réforme électorale ne sera pas une fin en soi. "La raison est que les partis au pouvoir ne disposent pas de la majorité de trois-quarts requise pour faire passer ce projet de loi au Parlement. Les leaders des partis de l’opposition siégeant au Parlement ont signifié leur intention de ne pas voter ce projet de loi. Le gouvernement se dit prêt à se montrer flexible pour obtenir la majorité requise et parvenir à un consensus", écrit Le Défi.
Pour l’éditorialiste de L’express, Nad Sivaramen, "la réforme électorale s’avère un sujet si complexe que nos politiciens, aux intérêts divergents, aux carrefours de l’histoire si différents, peuvent rarement tomber d’accord, et sèment davantage la confusion entre le système de meilleurs perdants, la représentativité proportionnelle et son seuil d’éligibilité, la délimitation des circonscriptions, le nombre de députés ou de femmes…".
Le débat sur la réforme électorale est ainsi ouvert. La réforme sera présentée au Parlement dans les semaines à venir pour un vote. Les prochaines élections générales sont prévues d’ici à décembre 2019.
-0- PANA NA/TBM/SOC 22sept2018