PANAPRESS
Agence Panafricaine d'information
“Journée de colère” des enseignants du secondaire en Tunisie
Tunis, Tunisie (PANA) - Plusieurs milliers d’enseignants du cycle secondaire ont participé mercredi à Tunis, à une marche de protestation baptisée “journée de la colère”, pour revendiquer des augmentations salariales et l’amélioration de leurs conditions professionnelles, a constaté le correspondant de la PANA sur place.
Venus des différentes régions du pays à bord de dizaines de bus, les manifestants, dont un grand nombre était vêtu de “blouses blanches”, se sont rassemblés devant le bâtiment du ministère de l’Education avant d’emprunter un itinéraire qui les a conduits devant le siège de la centrale syndicale, l’UGTT, pour aboutir à l’avenue Bourguiba, principale artère de la capitale, où s’est tenu un imposant meeting.
“Je suis ici pour défendre ma dignité et les droits des éducateurs et pour un enseignement public et démocratique”, a déclaré à la PANA, Henda Ben Jemii, une enseignante.
Portant une pancarte montrant une cour d’école à Khaznadar, près de Tunis, jonchée d’ordures, elle a plaidé pour une réforme de l’enseignement et pour l’amélioration des conditions “pénibles” aussi bien pour les élèves que pour les enseignants.
S’adressant à la foule sur une tribune dressée devant le Théâtre municipal de Tunis, le secrétaire général de la fédération de l’enseignement secondaire, Lassaad Yacoubi, a dénoncé “la situation précaire” et “les souffrances” des enseignants.
“Aujourd’hui, il y a 500 écoles sans eau, sans toilettes et où les toits des salles de classe sont délabrés”, a-t-il fustigré.
Il a souligné “la détermination des enseignants de descendre dans la rue pour poursuivre la lutte jusqu’à l’obtention de tous nos droits”.
Les remous, qui affectent depuis plusieurs mois le secteur de l’enseignement secondaire, se déroulent dans un contexte marqué par un bras de fer entre le syndicat et le ministère de l’Education.
Les enseignants ont bloqué les examens du premier trimestre faute d’avoir obtenu satisfaction à leurs doléances. Le ministre de tutelle, Hatem Ben Salem, tout en se déclarant ouvert aux négociations avec la partie syndicale, juge les revendications salariales réclamées “exorbitantes”. Déplorant que les élèves soient “pris en otage”, il a menacé de retenir sur les salaires des enseignants les journées de grève.
“Nous défendrons l’école publique de toutes nos forces, et avec notre sang s’il le faut, et nous ne céderons pas aux pressions, ni aux menaces”, a rétorqué le dirigeant syndicaliste.
Des journalistes couvrant la manifestation ont été pris à partie par des syndicalistes qui les accusent d'"induire en erreur l'opinion publique en donnant une fausse image des enseignants".
-0-PANA BB/BEH/SOC 19déc2018
Venus des différentes régions du pays à bord de dizaines de bus, les manifestants, dont un grand nombre était vêtu de “blouses blanches”, se sont rassemblés devant le bâtiment du ministère de l’Education avant d’emprunter un itinéraire qui les a conduits devant le siège de la centrale syndicale, l’UGTT, pour aboutir à l’avenue Bourguiba, principale artère de la capitale, où s’est tenu un imposant meeting.
“Je suis ici pour défendre ma dignité et les droits des éducateurs et pour un enseignement public et démocratique”, a déclaré à la PANA, Henda Ben Jemii, une enseignante.
Portant une pancarte montrant une cour d’école à Khaznadar, près de Tunis, jonchée d’ordures, elle a plaidé pour une réforme de l’enseignement et pour l’amélioration des conditions “pénibles” aussi bien pour les élèves que pour les enseignants.
S’adressant à la foule sur une tribune dressée devant le Théâtre municipal de Tunis, le secrétaire général de la fédération de l’enseignement secondaire, Lassaad Yacoubi, a dénoncé “la situation précaire” et “les souffrances” des enseignants.
“Aujourd’hui, il y a 500 écoles sans eau, sans toilettes et où les toits des salles de classe sont délabrés”, a-t-il fustigré.
Il a souligné “la détermination des enseignants de descendre dans la rue pour poursuivre la lutte jusqu’à l’obtention de tous nos droits”.
Les remous, qui affectent depuis plusieurs mois le secteur de l’enseignement secondaire, se déroulent dans un contexte marqué par un bras de fer entre le syndicat et le ministère de l’Education.
Les enseignants ont bloqué les examens du premier trimestre faute d’avoir obtenu satisfaction à leurs doléances. Le ministre de tutelle, Hatem Ben Salem, tout en se déclarant ouvert aux négociations avec la partie syndicale, juge les revendications salariales réclamées “exorbitantes”. Déplorant que les élèves soient “pris en otage”, il a menacé de retenir sur les salaires des enseignants les journées de grève.
“Nous défendrons l’école publique de toutes nos forces, et avec notre sang s’il le faut, et nous ne céderons pas aux pressions, ni aux menaces”, a rétorqué le dirigeant syndicaliste.
Des journalistes couvrant la manifestation ont été pris à partie par des syndicalistes qui les accusent d'"induire en erreur l'opinion publique en donnant une fausse image des enseignants".
-0-PANA BB/BEH/SOC 19déc2018