Huit millions d'adolescents des pays les plus riches du monde totalement analphabètes, selon l'UNICEF
New York, Etats-Unis (PANA) - Selon un nouveau rapport publié mercredi par le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), les enfants d'un grand nombre des pays les plus riches du monde ont vu leurs résultats scolaires, leur bien-être mental et leur santé physique se dégrader considérablement à la suite de la pandémie de COVID-19.
En comparant les données de 2018 et 2022, l'UNICEF a constaté que la pandémie a aggravé les tendances existantes : les enfants ont de mauvais résultats scolaires, sont plus susceptibles d'être en surpoids ou obèses et sont généralement moins satisfaits de leur vie.
Ces données constituent une " référence inquiétante pour le bien-être des enfants , a déclaré Bo Viktor Nylund, directeur du Bureau de recherche de l'UNICEF, Innocenti.
L'UNICEF a classé les Pays-Bas et le Danemark, suivis de la France, parmi les trois meilleurs pays pour les enfants.
En revanche, le Mexique, la Turquie et le Chili sont les moins bien classés, sur la base de mesures du bien-être mental, de la santé physique et des compétences.
L'UNICEF a averti qu'un grand nombre des pays les plus riches du monde ont connu une baisse " brutale " des compétences scolaires des enfants à la suite de la pandémie, notamment dans les domaines de la lecture et des mathématiques.
Les fermetures d'écoles ayant contraint à l'apprentissage à distance, on estime aujourd'hui que les enfants ont entre sept et douze mois de retard sur ce qu'ils devraient être en termes d'études.
Le rapport souligne que ces retards sont plus importants pour les enfants issus de familles défavorisées.
Dans 43 pays, on estime que huit millions de jeunes de 15 ans ne savent ni lire ni compter. Cela signifie qu'environ la moitié de la tranche d'âge étudiée ne pouvait pas comprendre un texte de base, ce qui tire la sonnette d'alarme quant au développement à long terme.
S'inquiétant de la santé mentale, l'UNICEF a souligné que dans 14 des 32 pays pour lesquels des données sont disponibles, la satisfaction des enfants à l'égard de la vie s'est détériorée pendant la pandémie de COVID, tandis que les taux de suicide chez les adolescents se sont stabilisés, inversant une tendance antérieure à la baisse.
Le nombre d'enfants âgés de 5 à 19 ans en surpoids a augmenté et ceux issus de milieux socio-économiques défavorisés sont confrontés à des résultats plus défavorables en termes de santé mentale et physique.
M. Nylund a appelé les pays à adopter une approche " cohérente " et “holistique” qui prenne en compte " chaque étape " de la vie des enfants.
L'UNICEF recommande notamment aux pays d'inclure les enfants dans la prise de décision, en encourageant les jeunes à s'exprimer et à agir dans tous les domaines.
L'agence avertit que les gains durement acquis en matière de bien-être des enfants dans les pays riches deviennent " de plus en plus vulnérables " et exhorte les gouvernements à concentrer leurs interventions sur les groupes défavorisés afin de garantir des résultats plus équitables en matière d'éducation.
-0- PANA MA/NFB/JSG/SOC 15mai2025


 
               
               
               
              

