PANAPRESS
Agence Panafricaine d'information
Des mesures contre la malnutrition dans le camp d’Ouré Cassoni au Tchad
Ouré Cassoni, Tchad (PANA) - Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) met en place un dispositif pour lutter contre la malnutrition dans le camp d’Ouré Cassoni où la situation est qualifiée de critique.
La série de mesures, qui ciblent surtout les couches les plus vulnérables que sont les femmes enceintes et allaitantes et les enfants de moins de 5 ans dans ce camp de 28.364 réfugiés soudanais, situé à 7 km du Soudan à l’est du Tchad.
En effet, les résultats de l’enquête nutritionnelle effectuée en décembre 2016 dans ce camp ont présenté une prévalence de la malnutrition aiguë globale 18,9 pc et de la malnutrition aiguë sévère s’élève à 3 pc.
Ces taux de malnutrition aiguë globale et sévère dépassent largement le seuil d’urgence, selon les normes établies par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), à savoir inférieur à 5 pc pour la malnutrition aiguë globale et inférieur à 2 pc pour la malnutrition aiguë sévère. Toujours, selon l’enquête nutritionnelle, le taux d'anémie dans le camp est aussi préoccupant puisqu’il est de 47 pc alors que l’OMS recommande un seuil inférieur à 20 pc.
Il en est de même pour la malnutrition chronique censée être en-dessous des 20 pc, mais à Ouré Cassoni, il est à presque de 43 pc.
Tous les 19 camps de réfugiés au Tchad présentent les mêmes conclusions de précarité en termes de taux élevés d’anémie et de malnutrition chronique affectant la croissance et le développement des enfants, notamment.
La situation critique d’Ouré Cassonie s’explique par son environnement aride et désertique accentué, comparé aux autres camps de la région. Cet environnement austère est caractérisé par une insuffisance des terres agricoles aussi bien pour les réfugiés que pour les autochtones. Seules 1.021 personnes sur 28.364 habitants du camp pratiquent l’agriculture.
Par ailleurs, ces dernières années ont été marquées par une réduction de l’aide humanitaire dans les camps, en raison de la diminution des ressources auxquelles sont confrontés le HCR et ses partenaires.
Face à la situation particulière du camp d’Ouré Cassoni, le HCR et ses partenaires ont pris une série de mesures pour soutenir, notamment, les femmes enceintes et allaitantes à travers des coupons d’une valeur de 10.000 FCFA par mois. Avec ces coupons, les femmes peuvent s’approvisionner en aliments auprès des commerçants, réfugiés, retenus pour l’exercice qui se déroulera de mai à novembre 2017 dans le camp.
Par ailleurs, le Programme alimentaire mondial, également confronté à des difficultés budgétaires, procèdera à la distribution de compléments alimentaires aux enfants âgés de 6 à 59 mois (CSB ) et aux femmes enceintes et allaitantes (CSB ) du 1er juin au 31 décembre 2017.
Le PAM a aussi accepté d’augmenter de 60 pc la ration alimentaire qui avait baissé de 2100 à 885 Kcal par personne et par jour. Elle sera désormais de 1.267 kcal/per/j.
Le grand défi pour la mise en œuvre de mesures plus soutenues contre la malnutrition et en faveur de la résilience dans les camps reste la mobilisation de ressources pour des réfugiés qui vivent au Tchad depuis 14 ans.
Le Tchad accueille près de 400.000 réfugiés dont 80 pc sont les 317.000 Soudanais qui ont fui le conflit du Darfour en 2003 et vivent dans 12 camps à l’est du pays.
-0- PANA PT/JSG/IBA 10mai2017
La série de mesures, qui ciblent surtout les couches les plus vulnérables que sont les femmes enceintes et allaitantes et les enfants de moins de 5 ans dans ce camp de 28.364 réfugiés soudanais, situé à 7 km du Soudan à l’est du Tchad.
En effet, les résultats de l’enquête nutritionnelle effectuée en décembre 2016 dans ce camp ont présenté une prévalence de la malnutrition aiguë globale 18,9 pc et de la malnutrition aiguë sévère s’élève à 3 pc.
Ces taux de malnutrition aiguë globale et sévère dépassent largement le seuil d’urgence, selon les normes établies par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), à savoir inférieur à 5 pc pour la malnutrition aiguë globale et inférieur à 2 pc pour la malnutrition aiguë sévère. Toujours, selon l’enquête nutritionnelle, le taux d'anémie dans le camp est aussi préoccupant puisqu’il est de 47 pc alors que l’OMS recommande un seuil inférieur à 20 pc.
Il en est de même pour la malnutrition chronique censée être en-dessous des 20 pc, mais à Ouré Cassoni, il est à presque de 43 pc.
Tous les 19 camps de réfugiés au Tchad présentent les mêmes conclusions de précarité en termes de taux élevés d’anémie et de malnutrition chronique affectant la croissance et le développement des enfants, notamment.
La situation critique d’Ouré Cassonie s’explique par son environnement aride et désertique accentué, comparé aux autres camps de la région. Cet environnement austère est caractérisé par une insuffisance des terres agricoles aussi bien pour les réfugiés que pour les autochtones. Seules 1.021 personnes sur 28.364 habitants du camp pratiquent l’agriculture.
Par ailleurs, ces dernières années ont été marquées par une réduction de l’aide humanitaire dans les camps, en raison de la diminution des ressources auxquelles sont confrontés le HCR et ses partenaires.
Face à la situation particulière du camp d’Ouré Cassoni, le HCR et ses partenaires ont pris une série de mesures pour soutenir, notamment, les femmes enceintes et allaitantes à travers des coupons d’une valeur de 10.000 FCFA par mois. Avec ces coupons, les femmes peuvent s’approvisionner en aliments auprès des commerçants, réfugiés, retenus pour l’exercice qui se déroulera de mai à novembre 2017 dans le camp.
Par ailleurs, le Programme alimentaire mondial, également confronté à des difficultés budgétaires, procèdera à la distribution de compléments alimentaires aux enfants âgés de 6 à 59 mois (CSB ) et aux femmes enceintes et allaitantes (CSB ) du 1er juin au 31 décembre 2017.
Le PAM a aussi accepté d’augmenter de 60 pc la ration alimentaire qui avait baissé de 2100 à 885 Kcal par personne et par jour. Elle sera désormais de 1.267 kcal/per/j.
Le grand défi pour la mise en œuvre de mesures plus soutenues contre la malnutrition et en faveur de la résilience dans les camps reste la mobilisation de ressources pour des réfugiés qui vivent au Tchad depuis 14 ans.
Le Tchad accueille près de 400.000 réfugiés dont 80 pc sont les 317.000 Soudanais qui ont fui le conflit du Darfour en 2003 et vivent dans 12 camps à l’est du pays.
-0- PANA PT/JSG/IBA 10mai2017