PANAPRESS
Agence Panafricaine d'information
Des jeunes déterminés à sauver la transition au Burkina Faso
Ouagadougou, Burkina Faso (PANA) - L'artiste-musicien et membre fondateur du "Balaie citoyen", le rassemblement de jeune qui a joué un rôle déterminant dans la chute de l'ancien régime au Burkina Faso, Sams'K Le Ja a réaffirmé la détermination à faire en sorte que la transition réussisse dans ce pays.
"Nous sommes déterminés à ce que la transition réussisse", a-t-il confié à la PANA, alors que les nouvelles autorités sont confrontées à des revendications et à des contestations multiples.
Le 4 février dernier, le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), ex-garde de Blaise Compaoré, a imposé pour la deuxième fois la suspension du Conseil des ministres pour s’opposer au démantèlement de l'unité, avant d’exiger la démission du Premier ministre Isaac Zida.
Il s'en est suivi plusieurs heures de tractations entre les chefs militaires et le président de la transition, Michel Kafando et une série de manifestations des populations pour témoigner leur mécontentement contre les agitations du RSP, accusé de vouloir prendre en "otage" la transition.
Plusieurs milliers de personnes se sont une fois de plus rassemblées samedi matin à la Place de la nation, la plus grande de la capitale, pour exiger le "démantèlement" et la "dissolution" du RSP.
"Il faut qu’on reste mobilisé pour sauver cette transition. S’il y a des gens qui persistent on est capable d’aller faire des sit-in à la présidence pour que le Conseil des ministres se tienne", a promis l’artiste-musicien.
"On est à trois mois après la chute de Blaise, beaucoup de gens sont tombés dans l’impatience (…) Si le gouvernement démissionne ça va nous prendre combien de temps pour mettre un nouveau qui sera par la suite contesté. On ne va jamais finir la transition", a-t-il ajouté.
A l’issue d’une réunion de crise, les responsables du RSP ont indiqué avoir renoncé à leur demande de démission de M. Zida et affirmé leur disponibilité à accompagner la transition.
"(…) Au regard du changement politique, de régime que notre pays a connu depuis la fin du mois d’octobre, il y a nécessité de réorienter l’emploi opérationnel du RSP, qui est une unité d’élite, vers les missions de défense et de sécurité du territoire national", a estimé le chef d’état-major général des armées, Pingrenoma Zagré.
Accusée dans le rapport post-insurrectionnelle de l’ONG Amnesty International, d’avoir tiré sur les manifestants, en tuant une dizaine de manifestants, l’ex-garde de M. Compaoré est aussi pointée du doigt par plusieurs observateurs d’être à l’origine d'assassinats et d’enlèvements durant le pouvoir de M. Compaoré.
Fin janvier, l’International Crisis Group (ICG) indiquait que le Burkina Faso doit opérer des réformes au sein de la Garde présidentielle de l’ancien président, afin de préserver sa "stabilité".
Cependant, le rapport avait prévenu que la dissolution de l’ancienne Garde présidentielle ferait peser un sérieux risque de dérapage sur la transition (…), si elle était mal conduite et pourrait amener les éléments de cette unité d’élite, la mieux armée du pays, à réagir violemment", en l'absence de concertation préalable.
-0- PANA NDT/JSG/IBA 09fév2015
"Nous sommes déterminés à ce que la transition réussisse", a-t-il confié à la PANA, alors que les nouvelles autorités sont confrontées à des revendications et à des contestations multiples.
Le 4 février dernier, le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), ex-garde de Blaise Compaoré, a imposé pour la deuxième fois la suspension du Conseil des ministres pour s’opposer au démantèlement de l'unité, avant d’exiger la démission du Premier ministre Isaac Zida.
Il s'en est suivi plusieurs heures de tractations entre les chefs militaires et le président de la transition, Michel Kafando et une série de manifestations des populations pour témoigner leur mécontentement contre les agitations du RSP, accusé de vouloir prendre en "otage" la transition.
Plusieurs milliers de personnes se sont une fois de plus rassemblées samedi matin à la Place de la nation, la plus grande de la capitale, pour exiger le "démantèlement" et la "dissolution" du RSP.
"Il faut qu’on reste mobilisé pour sauver cette transition. S’il y a des gens qui persistent on est capable d’aller faire des sit-in à la présidence pour que le Conseil des ministres se tienne", a promis l’artiste-musicien.
"On est à trois mois après la chute de Blaise, beaucoup de gens sont tombés dans l’impatience (…) Si le gouvernement démissionne ça va nous prendre combien de temps pour mettre un nouveau qui sera par la suite contesté. On ne va jamais finir la transition", a-t-il ajouté.
A l’issue d’une réunion de crise, les responsables du RSP ont indiqué avoir renoncé à leur demande de démission de M. Zida et affirmé leur disponibilité à accompagner la transition.
"(…) Au regard du changement politique, de régime que notre pays a connu depuis la fin du mois d’octobre, il y a nécessité de réorienter l’emploi opérationnel du RSP, qui est une unité d’élite, vers les missions de défense et de sécurité du territoire national", a estimé le chef d’état-major général des armées, Pingrenoma Zagré.
Accusée dans le rapport post-insurrectionnelle de l’ONG Amnesty International, d’avoir tiré sur les manifestants, en tuant une dizaine de manifestants, l’ex-garde de M. Compaoré est aussi pointée du doigt par plusieurs observateurs d’être à l’origine d'assassinats et d’enlèvements durant le pouvoir de M. Compaoré.
Fin janvier, l’International Crisis Group (ICG) indiquait que le Burkina Faso doit opérer des réformes au sein de la Garde présidentielle de l’ancien président, afin de préserver sa "stabilité".
Cependant, le rapport avait prévenu que la dissolution de l’ancienne Garde présidentielle ferait peser un sérieux risque de dérapage sur la transition (…), si elle était mal conduite et pourrait amener les éléments de cette unité d’élite, la mieux armée du pays, à réagir violemment", en l'absence de concertation préalable.
-0- PANA NDT/JSG/IBA 09fév2015