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L’Afrique prête à parler d’une seule voix à la COP29

 

Abidjan, Côte d’Ivoire (PANA) - Les pays africains s’engagent à parler d’une seule voix pour défendre leurs intérêts à la Conférence des parties prenantes sur le climat (COP29), prévue en novembre prochain à Bakou en Azerbaïdjan, suite à la douzième Conférence sur le changement climatique et le développement de l’Afrique qui s’est tenue récemment à Abidjan en Côte d’Ivoire.

A l’issue de cette conférence qui porte sur le thème « Financement de l’Adaptation pour la résilience au changement climatique »,  les pays africains ont retenu leur position et marqué leur ferme résolution à défendre une position unique face aux nouveaux objectifs pour le financement de l’adaptation climatique.

Dans une interview avec la PANA, Nassim Oulmane, directeur de la Division des changements climatiques de la sécurité alimentaire et de la gestion des ressources naturelles à la Commission économique pour l’Afrique se réjouit:  « la CCDA-XII  dont le sujet majeur  est le financement de l’action climatique a permis aux différents acteurs, partenaires et parties prenantes à cette question de débattre, de confronter leurs idées et d’affiner la position africaine parce que  dans quelques semaines,  en novembre nous serons tous à la cop 29 à Bakou en Azerbaïdjan et l’Afrique a besoin de communiquer, transmettre un message très clair par rapport à ces questions- là ».

Il déplore que  le continent africain soit le plus touché par les conséquences du changement climatique bien qu’ayant le moins contribué au réchauffement climatique.

 « Ce sont ces pays, qui avec les îles du Pacifique et les iles africaines menacées par la montée des eaux, paient le plus lourd tribut aux conséquences du changement climatique », déplore M.Oulmane.

 M. Oulmane déclare : « L’appel que je lance grâce à cette conférence, c’est dans le cadre de la quantification collective des nouveaux objectifs pour pouvoir mobiliser ce financement climatique au niveau global, c’est le résultat qui a été discuté à la précédente Cop et qui sera fortement discuté à la Cop de Baku pour avoir une quantification disponible à partir de février 2025 ».

 Il explique que la quantification  qui consiste à quantifier  ce dont l’Afrique a réellement  besoin pour répondre totalement à la mise en œuvre de l’accord de Paris, vise à identifier clairement les besoins en matière d’adaptation.

« Dans le cadre de cette identification globale, ce qui ressort de manière très forte  de cette conférence est que les besoins en adaptation doivent être clairement identifiés parce que justement ça répond à la singularité du continent, ça répond au besoin spécifique du continent. Et pour  cela, c’est un message très fort que les négociateurs africains vont apporter à Bakou. Nous souhaitons  avoir une quantification  de l’adaptation, du coût de l’adaptation et surtout de la mobilisation des finances. », a –t-il précisé.

Organisée par la Commission de l’Union africaine (CUA), la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et la Banque africaine de développement (BAD), en collaboration avec la PACJA, l'UNICEF et d’autres partenaires, la CCDA-XII s’est déroulée du 30 août au 2 septembre à Abidjan.

La CCDA est, rappelle-t-on, un événement phare de ClimDev-Africa, offrant un forum aux parties prenantes telles que les décideurs politiques, les chercheurs sur le climat, la société civile, les femmes et les jeunes de tout le continent pour s’engager sur les questions de changement climatique. 

 L’événement  est organisé chaque année en reconnaissance du fait que les utilisateurs finaux du travail et des résultats de ClimDev-Africa sont les communautés rurales et urbaines dont les moyens de subsistance, la santé et la sécurité sont affectés par le changement climatique.

Quant à la Conférence des parties prenantes sur les changements climatiques (COP), rappelle-t-on, elle est une conférence internationale organisée par l'Organisation des Nations Unies. La 29ème édition se déroulera du 11 au 22 novembre 2024 à Bakou, capitale de l' Azerbaïdjan, dont l'économie dépend fortement des exportations de pétrole et de gaz, comme les Émirats arabes unis, où s'est tenue la COP 28 en 2023.

-0- PANA IT/JSG/SOC 14sept2024