Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti, Ali Youssouf, remporte la course au poste de président de la CUA
Addis-Abeba, Ethiopie (PANA) - Le ministre djiboutien des Affaires étrangères, Mahmoud Ali Youssouf, est sorti vainqueur de la course acharnée à la direction de la Commission de l'Union africaine (CUA) samedi, à l'issue du septième tour de scrutin organisé dans le cadre de la 38ème session du Sommet de l'Union africaine.
Le candidat djiboutien a recueilli les 33 voix magiques pour sortir vainqueur après que son plus proche adversaire eut abandonné la course au sixième tour.
M. Youssouf, 59 ans, est ministre des Affaires étrangères depuis 2005 et est réputé pour sa maîtrise de plusieurs langues, dont le français et l'anglais.
L'Union européenne (UE) a reconnu M. Youssouf pour ses performances dans la lutte contre la piraterie au large des côtes de l'océan Indien.
Trois candidats se sont présentés aux élections : l'ancien Premier ministre kényan, Raila Odinga, le ministre djiboutien des Affaires étrangères Mohmoud Ali Youssouf et l'ancien ministre malgache des Finances et des Affaires étrangères Richard Randriamandrato.
Le Sommet de l'UA a également élu une vice-présidente, l'Algérienne Selma Malika Heddadi.
"Votre victoire est le reflet de la confiance accordée à votre leadership, à votre vision et à votre dévouement au service du peuple", peut-on lire dans un message publié sur les réseaux sociaux de l'Union africaine.
Dans son discours prononcé à l'issue du scrutin, M. Odinga s'est dit soulagé par le résultat des élections.
"Je resterai disponible pour toute autre fonction en Afrique", a déclaré M. Odinga à la presse après le vote à Addis-Abeba.
Au cours du Sommet, l'Angolais Joao Manuel Lourenco a pris la présidence tournante de l'Union africaine.
Le dirigeant angolais a pris le relais du président Mohamad Ould Cheikh El Ghazouani, qui a dirigé l'organisation continentale pendant l'année écoulée, au cours de laquelle le continent a été témoin de changements politiques majeurs et de l'instauration de la démocratie.
Un nombre record de sept nouveaux dirigeants continentaux ont pris la parole lors de la 38ème session ordinaire de la Conférence des chefs d'État et de gouvernement africains à Addis-Abeba avant le vote pour le président de la Commission de l'UA.
Au cours de la cérémonie d'ouverture, le président sortant de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki, a dénoncé les "bouleversements géopolitiques rapides" survenus dans le monde, qui ont eu un impact économique, social et politique profond sur l'Afrique.
Il a estimé que ces tendances mondiales ont conduit à l'effondrement du panafricanisme et à l'accélération de l'effondrement économique sur le continent. M. Faki a critiqué l'appétit croissant des étrangers pour l'Afrique au milieu des crises géopolitiques mondiales, qui a contribué à la détérioration des systèmes de sécurité alimentaire en Afrique.
-0- PANA AO/MA/NFB/IS/SOC 16févr2025