Médecins Sans Frontières (MSF) déplore la mort d'un employé en RDC
Goma, RDC (PANA) - Un employé de Médecins Sans Frontières (MSF) est décédé des suites de blessures par balles qu'il avait reçues à sa base dans la ville de Masisi, au Nord-Kivu, lors des affrontements entre le VDP/Wazalendo et le M23/AFC, le 20 février dernier.
Dans un communiqué publié sur son site Internet, MSF a déclaré : "C'est avec une grande tristesse que nous partageons la nouvelle du décès de notre collègue, Jerry Muhindo Kavali, en République démocratique du Congo (RDC). Il est décédé aujourd'hui (samedi) des suites d'une blessure par balle subie alors qu'il se trouvait à la base de Médecins Sans Frontières (MSF) dans la ville de Masisi, au Nord-Kivu, lors des affrontements entre le VDP/Wazalendo et le M23/AFC le 20 février".
MSF a déclaré que le 21 février, elle a réussi à transférer Jerry à Goma pour qu'il soit soigné dans un hôpital mieux équipé pour faire face à la gravité de ses blessures et pour le rapprocher de sa famille.
« Malheureusement, les efforts de l'équipe de l'hôpital n'ont pas suffi à le sauver », a déclaré MSF, ajoutant : « Nous sommes aux côtés de sa famille en ce moment difficile et nous adressons nos plus sincères condoléances à tous ses proches et à ses collègues de Masisi ».
MSF a déclaré qu'âgé de 49 ans, Jerry était « un collègue très apprécié ». Il était connu pour son sourire constant, son dévouement, sa gentillesse et son engagement inébranlable envers MSF. Jerry était avec nous depuis 2014.
"Toute la famille MSF est en deuil aujourd'hui. Nous ressentons également de la colère, car sa mort tragique survient dans un contexte de violence croissante dans et autour des structures sanitaires et humanitaires dans l'Est de la RDC".
L'organisation humanitaire a réitéré sa « condamnation la plus ferme » du manque de respect pour le travail humanitaire. "C'est ce manque de respect qui a conduit à la mort de Jerry. Malheureusement, ces incidents deviennent de plus en plus courants au cours de ce conflit".
MSF a rappelé à tous les belligérants que « même la guerre a des règles».
Pendant ce temps, la base MSF et l'hôpital Masisi sont toujours remplis de familles qui sont venues s'y abriter des combats, ainsi que de patients qui ont été soignés, dont beaucoup de femmes et d'enfants victimes de la violence de ces derniers jours.
Pour la seule journée du 20 février, 11 patients ont été traités pour des blessures par balle à l'hôpital. Tous étaient des civils. Sept d'entre eux étaient des femmes et des enfants.
MSF est présente dans la zone de santé de Masisi depuis 2007 et ses équipes soutiennent l'hôpital de Masisi, le centre de santé de Masisi, le centre de santé de Nyabiondo et plusieurs centres de santé périphériques de la région.
-0- PANA MA/MTA/IS 23fevr2025
