Visite en Guinée-Bissau d'une mission de la CEDEAO annulée suite à une menace d'expulsion
Abuja, Nigeria (PANA) - Une mission politique de haut niveau de la CEDEAO s'est rendue en Guinée-Bissau pour soutenir les efforts des acteurs politiques et d'autres parties prenantes en vue de parvenir à un consensus politique sur la feuille de route pour des élections inclusives et pacifiques en 2025.
Cette mission a été annulée lorsque le Président Umaro Sissoco Embalo a menacé de l'expulser.
La mission, dirigée par l'ambassadeur Badugo Hirse, a été déployée sur la directive de l'Autorité des chefs d'État et de gouvernements de la CEDEAO et a séjourné à Bissau du 21 au 28 février, où elle a été reçue en audience par le Président Embalo, selon un communiqué de presse de la CEDEAO publié dimanche.
Elle a ensuite tenu des consultations avec un large éventail de parties prenantes nationales, y compris les autorités, les acteurs politiques, les entités chargées de la gestion des élections et les représentants de la société civile, ainsi qu'avec des partenaires bilatéraux, régionaux et internationaux.
Le communiqué de presse indique que la Mission, entreprise conjointement par la CEDEAO et le Bureau des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel (UNOWAS), a pris note des questions et préoccupations soulevées par les parties prenantes en vue d'un dialogue et d'un large consensus sur une feuille de route pour la tenue d'élections législatives et présidentielles en 2025.
« Elle a préparé un projet d'accord sur la feuille de route pour la tenue d'élections législatives et présidentielle en 2025 et a commencé à le présenter aux parties prenantes pour obtenir leur consentement ».
Cependant, « la Mission a quitté Bissau tôt le matin du 1er mars suite aux menaces du Président Umaro Sissoco Embalo de l'expulser », indique le communiqué de presse.
Le communiqué ajoute que la Mission présentera son rapport au Président de la Commission de la CEDEAO, « y compris sa proposition sur la façon de trouver une feuille de route consensuelle pour la conduite d'élections inclusives et pacifiques en 2025 ».
Il a appelé toutes les parties prenantes et les citoyens à « rester calmes et à maintenir la paix et la tranquillité » dans le pays.
Embalo a été élu pour un mandat de cinq ans en décembre 2019, et son mandat a expiré en décembre de l'année dernière, mais il a reporté les élections prévues pour novembre prochain.
-0- PANA MA/RA/MTA/IS/SOC 03mars2025