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Le chef des Forces paramilitaires soudanaises concède la perte d'une ville mais promet de revenir bientôt

Port-Soudan, Soudan (PANA) - Le chef des Forces paramilitaires soudanaises de soutien rapide (FSR) a minimisé la perte d'une ville importante du Centre du pays au profit des Forces armées soudanaises (FAS) rivales, affirmant que ses forces ont perdu une bataille et non la guerre.

 

Mohamed Hamdan Daglo, connu sous le nom de Hemedti, commandant et fondateur des Forces de soutien du Soudan, a commenté pour la première fois la perte par ses forces de la ville de Madani, située à quelque 200 km au sud de la capitale nationale, Khartoum, samedi, en déclarant qu'en temps de guerre, il y a « attaque et retraite ».

 

Il a également déclaré qu'il était « désolé que le peuple ne soit pas conscient de ses propres intérêts », dans une référence apparente à la joie et à l'allégresse généralisées qui ont envahi le pays après l'entrée des forces armées soudanaises dans la ville. Les habitants ont commencé à retourner en toute hâte dans la ville et dans les zones adjacentes.

 

Le chef militaire soudanais, le général de corps d'armée, Abdul Fatah Al Burhan, actuellement en tournée africaine qui l'a conduit au Mali et en Guinée-Bissau et qui le conduira au Burkina Faso et au Niger, a promis, dans un communiqué publié sur son compte X, que le gouvernement était déterminé à éliminer tous les vestiges des rebelles.

 

« Les forces armées soudanaises promettent à leur peuple de récupérer et de purifier chaque parcelle souillée par la milice Al-Daglo et ses mercenaires ». a souligné Burhan.

 

Il a félicité ses forces et les combattants des anciens mouvements armés du Darfour ainsi que d'autres groupes qui ont combattu aux côtés des Forces armées soudanaises, affirmant que la victoire finale et la conquête étaient proches.

 

Mais le chef du RSF, Daglo, a tenu à préciser que ce n'était pas la fin : « nous les avons combattus pendant vingt et un mois et nous sommes prêts à les combattre pendant vingt et un ans encore ».

 

Il a accusé les forces étrangères d'être à l'origine de la victoire des SAF et a promis de « trouver un remède à cette situation et la balance penchera en notre faveur ».

 

M. Daglo a affirmé que les SAF utilisaient désormais des drones et d'autres avions de fabrication iranienne pour attaquer les unités d'infanterie.

 

« Aucun homme, où qu'il soit, ne peut faire face à des Sukhoi, des Antonov et des drones. Aucun homme, nulle part. Mais nous trouverons un remède à cette situation », a-t-il déclaré.

 

La ville a été prise par les forces de sécurité en décembre 2023, soumettant les civils à des traitements brutaux, en particulier après la défection d'un chef régional des forces de sécurité, Kaikal, au profit des forces armées soudanaises. Les États-Unis ont accusé les FAR de génocide pendant la guerre.

-0- PANA MO/MA/BAI/IS/SOC 13Janv2025