Agence Panafricaine d'information

Le gouvernement béninois sommé de s’expliquer après la récente attaque terroriste au nord du pays

Cotonou, Bénin (PANA) - Le gouvernement béninois est sommé de se prononcer sur l’attaque terroriste survenue le 8 janvier dernier dans le Nord du pays à travers une question d’actualité des députés du parti de l’opposition « Les Démocrates ».

Suite à cette attaque, qui a fait 30 morts de sources officielles, dans le rang des forces armées béninoises, les députés de l’opposition invitent l’Etat-major des forces armées béninoises, le ministre conseiller à la Défense et le ministre de la Défense à expliquer « le  carnage dans le rang des soldats béninois sur une ligne de front pourtant bien connue au regard de sa position sensible ».

Les élus du peuple disent ne pas comprendre comment une position militaire aussi stratégique que le « Point Triple » en arrive à être neutralisée après plus de 8 heures de combat acharné sans qu’aucun renfort ne puisse aller en aide à ces vaillants soldats.

Ces députés voudraient  également savoir s’il y a une solidarité entre les unités déployées sur le terrain pour la lutte contre le terrorisme,  les éléments qui composent cette unité militaire positionnée dans cette zone sensible de « Point Triple »,  mais aussi l’identité (nom et prénoms, grade et ancienneté) de chacun des membres de cette unité décimée par les terroristes. 

« Où sont déployés les équipements militaires modernes de dernières générations, dont le Bénin s’est doté au cours de ces dernières années ?», ont voulu savoir les députés de l’opposition qui, citant  des sources bien renseignées, informent que « ..l’attaque qui aurait commencé aux environs de 16 h, aurait duré plus de 8 heures à l’issue desquelles 35 de nos soldats ont été tués et d’importants matériels militaires emportés », s’interroge  l’opposition indiquant que « cette attaque constitue, à n’en point douter, celle qui a engendré la plus lourde perte jamais subie par nos forces de défense et de sécurité depuis le début de leur combat contre le terrorisme. Cet événement tragique soulève beaucoup d’interrogations ».

Les députés rappellent le communiqué du colonel Gomina, le chef d’état-major de la garde nationale, indiquant que  « la position attaquée était l’une des plus fortes et des plus militarisées de l’opération Mirador avec de nombreuses armes collectives, de drones d’observation et avait un dispositif internet pour rendre compte rapidement de toute situation malveillante ».

-0- PANA IT/JSG/SOC 15jan2025