Les Nations Unies choquées par les attaques contre les camps de personnes déplacées au Darfour
Port-Soudan, Soudan (PANA) - Clémentine Nkweta-Salami, coordonnatrice-résidente et humanitaire des Nations Unies pour le Soudan, a exprimé son choc et sa grande inquiétude face aux attaques des camps de personnes déplacées à Zamzam, dans la région du Darfour, par les Forces paramilitaires de soutien rapide mardi et mercredi, et ont chassé des milliers de personnes de leurs habitations de fortune.
« Je suis choquée par les attaques contre le camp de personnes déplacées de Zamzam et par les blocages des voies d'évacuation qui mettent en danger la vie des civils, alors que les blessés ne sont pas soignés. Les personnes déplacées auraient fui Zamzam vers d'autres parties d'Al Fashir, s'abritant dans des espaces ouverts et des maisons abandonnées », a-t-elle écrit sur son compte officiel de la plate-forme X jeudi.
L'attaque aurait fait plusieurs dizaines de morts et au moins deux travailleurs humanitaires internationaux.
La responsable de l'ONU a fait ce commentaire 24 heures après l'attaque et à la suite d'un appel lancé par le gouverneur de la région du Darfour, Mini Arko Minawi, qui a qualifié l'attaque de « génocide » et a demandé au monde de se réveiller et de prendre des mesures.
Le gouverneur de la région du Darfour, Minni Arko Minawi, a averti que le camp de personnes déplacées de Zamzam était actuellement attaqué par les milices des Forces de soutien rapide qui « commettent des crimes de génocide parmi les civils déplacés ».
Il a appelé toutes les personnes capables de porter une arme à se joindre aux habitants du camp pour défendre la population civile déplacée contre « la brutalité des milices terroristes de soutien rapide et protéger la terre et l'honneur ».
« Nous renouvelons notre appel à la communauté internationale et régionale, et même aux médias nationaux, pour qu'ils fassent la lumière sur ces tragédies et sur le génocide commis par la milice contre la population civile du camp », a ajouté le gouverneur.
Mme Salami, le plus haut fonctionnaire de l'ONU au Soudan, s'est déclarée « extrêmement préoccupée par la sécurité des civils et du personnel humanitaire dans le camp de Zamzam ». Cette semaine, des attaques dans le camp ont tragiquement coûté la vie à deux membres du personnel de Relief International».
-0- PANA MO/RA/MTA/IS/SOC 13févr2025