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Migration : Annonce par le ministre libyen de l'Intérieur de la formation d'une force de sécurité pour protéger les frontières Sud du pays

Tripoli, Libye (PANA) - Le ministre libyen de l'Intérieur par intérim du gouvernement d'unité nationale, le général de Division, Imad Mustafa Al-Trabelsi, a annoncé la volonté de son département de former une force de sécurité spécialisée pour protéger les frontières Sud, en coordination avec toutes les agences de sécurité et militaires de la région.

 

Présidant, samedi à Tripoli, une réunion d'urgence du Comité suprême de surveillance de l'immigration clandestine et des frontières, dans le cadre du suivi des conclusions de la réunion tenue par le Premier ministre, M. Al-Trabelsi a souligné l'importance de mettre en œuvre des opérations de sécurité intensives pour lutter contre la migration clandestine, s'attaquer aux réseaux de traite d'êtres humains et démanteler leurs réseaux, a indiqué un communiqué du ministère, ajoutant qu'il a insisté sur le fait que l'objectif principal est de protéger la patrie et de renforcer la sécurité nationale.

 

Lors de la rencontre, le ministre a, selon la même source, expliqué que le phénomène de la migration clandestine n'est pas récent, mais remonte à plusieurs décennies. 

 

Il a souligné que pour y remédier de manière radicale, il faut commencer par protéger et sécuriser les frontières, notamment avec les pays voisins du Sud.

 

Le ministre a également souligné que la question de l'immigration clandestine est une question internationale et non seulement locale, réitérant le rejet catégorique de la Libye de toute tentative d'installer des migrants clandestins sur son territoire, sous quelque prétexte ou justification que ce soit.

 

Il a souligné l'importance d'intensifier les efforts pour accélérer les programmes de retour volontaire des migrants dans leurs pays d'origine et de renforcer la coopération avec les partenaires internationaux à cet égard, en veillant à ce que le phénomène soit traité par une approche globale qui tienne compte à la fois des aspects sécuritaires et humanitaires.

 

Le ministre libyen a salué les efforts des agences de sécurité du ministère de l'Intérieur, ainsi que des unités militaires, dans la lutte contre l'immigration illégale et la sécurisation des frontières terrestres et des côtes occidentales de la Libye.

 

Il a souligné que ces efforts ont permis de détecter de nombreuses opérations de trafic d'êtres humains et de sauver des migrants en mer. 

 

Le responsable libyen a souligné que ce travail est conforme aux enseignements de la véritable religion islamique, qui exhorte à sauver des vies, à lutter contre la criminalité et à protéger la société, conformément aux préceptes des consciences nationales et humanitaires.

 

La réunion a été marquée par la participation des ministres de la Justice, Halima Al-Bousifi, du Travail et de la Réhabilitation, Ali Al-Abed et des Affaires sociales, Wafa Al-Kilani, le chef d'état-major des gardes-frontières au ministère de la Défense, le chef du service des gardes-frontières et l'assistant aux affaires publiques au département de lutte contre l'immigration illégale au ministère de l'Intérieur, ainsi qu'un certain nombre de responsables de la sécurité spécialisés.

 

Une polémique s'est répandue en Libye ces derniers jours amplifiée par les réseaux sociaux, relative à l'accroissement du nombre des migrants et à l'intention du gouvernement d'unité nationale de permettre la réinstallation des migrants dans le pays.

 

Une situation qui a fait réagir le Premier ministre libyen du gouvernement d'unité nationale, Abdulhamid Al Dbaiba, qui est monté au créneau, démentant l'intention de son gouvernement d'installer des migrants dans son pays, affirmant que la Libye ne sera pas un refuge pour l'immigration clandestine, et que "la sécurité et la stabilité du peuple libyen constituaient une ligne rouge".

 

La Libye est confrontée, ces dernières années, de par sa position de pays à la fois de transit et de destination pour migrants, à des vagues importantes de migrants dont certains sont victimes de réseaux de passeurs, de trafiquants ou de traite de personnes, qui profitent de l'insécurité pour les exploiter à travers l'organisation de voyages à bord de bateaux de fortune, au péril de leurs vies pour se rendre en Europe.

-0- PANA BY/IS/SOC 16mars2025