Les principaux partis libyens ne parviennent pas à parapher la Charte pour la paix et la réconciliation parrainée par l'UA
Addis-Abeba, Ethiopie (PANA) - Une Charte pour la paix et la réconciliation nationale en Libye a été signée vendredi à Addis-Abeba sous l'égide de l'Union africaine (UA).
Toutefois, toutes les parties libyennes ne sont pas parvenues à parapher le document, ce qui a suscité des griefs à l'intérieur du pays.
La cérémonie de signature s'est déroulée en présence du président de la République du Congo et président du comité de haut niveau de l'Union africaine sur la Libye, Denis Sassou Nguesso, et du président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki.
Le Président Sassou Nguesso a exprimé son espoir que la signature aidera les parties libyennes à former "un gouvernement unifié, une armée nationale unifiée et des institutions nationales souveraines".
Le commissaire de l'Union africaine chargé des Affaires politiques, de la Paix et de la Sécurité, Bankole Adeoye, a exprimé sa joie de participer à la cérémonie de signature "historique" dans un message publié sur son compte sur le site X. Il a déclaré que cette cérémonie s'inscrivait dans le cadre des efforts continus déployés par l'Union africaine pour soutenir la paix et la réconciliation en Libye.
La cérémonie de signature a cependant révélé, selon des observateurs de la scène libyenne, que les efforts de l'UA pour réunir toutes les parties libyennes afin de signer la Charte pour la paix et la réconciliation ont échoué car seuls les représentants de l'ancien régime du colonel Mouammar Kadhafi y ont assisté, en l'absence de représentants des régions de l'Est et de l'Ouest.
Le vice-président du Conseil présidentiel libyen, Moussa Al-Koni, a accusé les dirigeants politiques de l'Est et de l'Ouest d'être responsables du retard pris par la Libye pour respecter l'échéance de la réconciliation et de la réunification, considérant leur absence à la cérémonie de signature à Addis-Abeba comme un échec qui entrave les efforts de réconciliation nationale.
Il a ajouté dans un tweet :" La nation attendait un mariage historique de réconciliation, auquel participeraient les dirigeants de l'Afrique et du monde, et cela reste l'objectif et la confiance. "
Autorité exécutive unifiée avec le gouvernement d'union nationale, le Conseil présidentiel libyen, dont la mission principale est de parvenir à la réconciliation nationale, travaille sur un projet de réconciliation nationale depuis 2021 et a prévu d'organiser une conférence inclusive avec le soutien de l'UA et de la Mission d'appui des Nations unies en Libye.
Mohamed Tekkala, qui est en compétition avec son rival Khaled Al-Mechri pour la présidence du Haut Conseil d'État, a exprimé ses réserves quant à la charte préparée par l'UA, notant que son libellé mélange les termes de réconciliation nationale et de règlement politique.
M. Tekkala a également critiqué l'absence de mention des mécanismes de mise en œuvre de la justice transitionnelle et le non-respect de la loi promulguée par le Congrès général national.
-0- PANA BY/JSG/MA/NFB/IS/SOC 16févr2025