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Deux rencontres majeures ce vendredi sur la crise qui secoue l’Est de la RDC

Ouagadougou, Burkina Faso (PANA) - Ce vendredi, s’ouvrent le sommet de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), et une réunion extraordinaire du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU sur la situation dans l'est de la RDC marquée par des combats entre armée congolaise et rebelles du groupe M23.

Les dirigeants de deux organisations régionales, la Communauté d’Afrique de l’Est et la Communauté de développement de l’Afrique australe, doivent participer à un sommet en Tanzanie qui mettra l’accent sur la crise dans l’est de la RDC, a indiqué l’organisation des Nations Unies (ONU) dans une note d’information.

En outre, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU se réunira ce vendredi à Genève sur la même question pour décider de la nécessité d’envoyer en urgence une mission d’enquête sur les exactions commises dans cette partie de la RDC.

La semaine prochaine, à Addis-Abeba, le Secrétaire général participera à une réunion au sommet du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, où cette crise sera également au cœur des débats.

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a lancé jeudi un vibrant appel à la paix dans l’est de la République démocratique du Congo, où le groupe armé M23, soutenu par l’armée rwandaise, s’est récemment emparé de la ville de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu.

Le chef de l’ONU a rappelé que des milliers de personnes ont été tuées – y compris des femmes et des enfants – et des centaines de milliers ont été forcées de quitter leurs foyers dans l’est de la RDC en raison de la recrudescence du conflit.

"Nous constatons également la menace constante d’autres groupes armés, congolais ou étrangers. Tout cela a un coût humain énorme. Nous recevons d’innombrables rapports sur les violations des droits humains, notamment les violences sexuelles et sexistes, le recrutement forcé et l’interruption de l’aide humanitaire vitale", a-t-il ajouté.

"Nous sommes à un moment charnière et il est temps de nous mobiliser pour la paix", a déclaré le chef de l’ONU lors d’un point de presse au siège des Nations Unies à New York. "Il est temps de procéder à une médiation. Il est temps de mettre un terme à cette crise. Il est temps de faire la paix. Les enjeux sont trop importants", a-t-il lancé.

Pour la résolution de la crise, António Guterres a appelé les pays voisins, les organisations sous-régionales, l’Union africaine et les Nations Unies à jouer un rôle actif et constructif.
-0- PANA TNDD/JSG/SOC 07fév2025