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La Libye plaide pour une approche intégrée pour lutter contre la migration irrégulière de l'Afrique vers l'Europe

Tripoli, Libye (PANA) - Le ministre libyen du Travail et de la Réhabilitation du gouvernement d'unité nationale, Ali al-Abed, a souligné que la Libye était confrontée à des défis importants en raison de l'afflux de migrants qui exerce une pression croissante sur les ressources et les infrastructures limitées du pays, indiquant la nécessité d'adopter une approche globale et intégrée pour lutter contre la migration irrégulière de l'Afrique vers l'Europe, en se concentrant sur les causes profondes qui poussent les migrants à quitter leur pays d'origine à la recherche d'une vie meilleure ailleurs.

C'est ce qui ressort d'un discours prononcé par M. al-Abed, lors de la deuxième réunion ministérielle du processus de Khartoum, qui s'est tenue dans la capitale égyptienne, le Caire,   un processus comprenant 40 États membres, dont l'Union européenne, la Suisse et la Norvège, ainsi que des pays de la Corne de l'Afrique et d'Afrique de l'Est, et les Commissions de l'Union africaine et de l'Union européenne, ainsi qu'un certain nombre d'organisations internationales concernées par les questions migratoires, a indiqué, jeudi un communiqué du ministère libyen.

Ce processus de Khartoum concerne la coordination et la consultation sur les questions liées à la migration des pays d'Afrique de l'Est vers les pays de l'Union européenne., a rappelé la même source, précisant que la Libye a officiellement rejoint ce conclave en 2015.

Le ministre libyen du Travail a réaffirmé l'engagement de la Libye envers ses responsabilités humanitaires et juridiques et ses efforts pour établir des politiques équilibrées fondées sur des intérêts communs et des relations internationales.

Il a présenté la vision de la Libye pour faire face au phénomène de la migration en promouvant le développement durable dans les pays d'origine, en améliorant les secteurs de l'éducation et de la santé et en affrontant les conflits et l'instabilité, appelant à une coordination internationale accrue et à une coopération conjointe, notamment dans la lutte contre la traite des êtres humains et le trafic de migrants.

Le processus de Khartoum a été lancé lors d’une conférence ministérielle tenue à Rome, en Italie, en novembre 2014, dans le but de renforcer la coopération dans la lutte contre la traite des êtres humains et le trafic de migrants. Le mandat de ce processus a ensuite été élargi pour inclure les questions de migration irrégulière, les risques liés aux flux migratoires transfrontaliers et le soutien aux voies légales de migration et de développement durable.

Au cours de la réunion, les réalisations les plus notables des États membres ont été passées en revue, notamment le rôle du gouvernement d'unité nationale en Libye dans le renforcement de la coopération avec l'Union européenne dans la lutte contre l'immigration illégale et la mise en œuvre de programmes de retour volontaire des migrants dans leur pays d'origine.

La rencontre a également porté sur l'évaluation des progrès réalisés depuis le lancement du programme en 2014 et sur l'identification des priorités pour la phase suivante, qui se concentre sur la lutte contre la traite des êtres humains et le trafic de migrants, la lutte contre les causes profondes des déplacements et le renforcement des efforts de développement et de paix dans les pays d'origine de la migration.

La participation de la Libye à ce forum régional confirme son engagement en faveur de la coopération internationale dans la gestion des questions migratoires et ses efforts pour renforcer ses capacités et bénéficier de l'expertise internationale sur cette question vitale.
-0- PANA BY/JSG/SOC 11avr2025