Agence Panafricaine d'information

Deux mille ex-combattants des groupes d'auto-défense seront intégrés dans les Forces armées et de sécurité maliennes

Bamako, Mali (PANA) - Le gouvernement malien a annoncé, mardi, l’intégration de 2 000 ex-combattants issus des groupes républicains d’autodéfense dans les Forces armées de défense en tant que soldats de 2è classe et la réinsertion socioéconomique de 1 000 ex-combattants au compte des inaptes du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC).

Lors d’une conférence de presse de lancement officiel du processus de Désarmement- Démobilisation-Réinsertion et Intégration (DDR-I), le ministre malien de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, le général de Corps d’armée, Ismaël Wagué, a expliqué que “ces 2 000 ex-combattants à intégrer contribueront à la sécurisation du pays, ainsi qu’à la protection de nos concitoyens.” 

Quant aux 1 000 autres à réinsérer, “ils bénéficieront d’une prise en charge pour leur réinsertion socioéconomique ”, ajoutant qu' ils seront issus des rangs des anciens mouvements signataires du défunt Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, des anciens mouvements sédentaires de la région de Gao (Nord), des milices d’autodéfense de Bandiagara, Djénné, Ségou, Macina (Centre), des donzos (chasseurs), des mouvements peulhs, entre autres.

Ces trois 3000 ex-combattants sont constitués d'hommes qui luttaient contre les djihadistes et rebelles, au moment où l'armée malienne n'occupaient le terrain dans différents endroits du pays.

 Le général de Corps d’armée, Ismaël Wagué, a précisé que les mouvements armés opposés à l’Etat ne sont pas concernés par ce processus. “ Car, a-t-il soutenu|, il faut que la justice s’exprime d’abord sur ces cas, sachant bien que certains d’entre eux sont reconnus coupables de l’attaque du bateau Tombouctou, il y a quelques années”, ayant fait plusieurs dizaines de morts » 

Ce programme s’inscrit dans la continuité des engagements pris lors du Dialogue inter-Maliens (DIM), où l’intégration et la réinsertion des ex-combattants ont été une recommandation forte, rappelle-t-on.

L'accord d'Alger issu du processus de paix avait été signé en 2015 par le gouvernement malien, les groupes armés du nord indépendantistes et la communauté internationale, pour amener la paix au Mali après une série de rébellions exacerbées ces dernières années par des attaques meurtrières , au nord, a centre et même au sud du pays.

En 2024, le gouvernement malien a renoncé à cet accord qui n'a pas réussi à amener la paix dans le pays, faute d'entente entre les différentes parties.

-0- PANA GT/JSG/SOC 13 fév2025