Les combats en RDC ont fait de nouvelles victimes et forcé des familles à quitter leurs foyers
Kinshasa, RDC (PANA) - Les combats qui se poursuivent dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) entre les rebelles M23 soutenus par le Rwanda et les troupes congolaises ont fait de nouvelles victimes et forcé encore plus de familles à quitter leurs foyers.
Dans une alerte lancée mardi, l'OCHA, coordinateur de l'aide des Nations Unies, a déclaré que six travailleurs humanitaires ont été tués depuis janvier. La dernière victime a été abattue lors d'affrontements la semaine dernière près d'un hôpital dans le territoire de Masisi, à environ 80 kilomètres à l'ouest de Goma, dans le Nord-Kivu.
Ces mêmes affrontements auraient tué trois autres civils et blessé un enfant, selon l'OCHA, qui précise que plus de 100 000 personnes ont été contraintes de fuir leur domicile en raison de nouveaux affrontements survenus la semaine dernière dans le territoire de Lubero, à 250 kilomètres au nord de Goma.
En raison de l'insécurité, plusieurs centres de santé locaux ont dû suspendre leurs activités. Les partenaires humanitaires sur le terrain signalent également des violations généralisées des droits de l'homme dans le cadre des combats, y compris des viols, a déclaré l'OCHA.
Parallèlement, les autorités locales du Sud-Kivu signalent que les écoles rouvrent progressivement leurs portes dans le territoire de Kalehe, situé à quelque 65 kilomètres au nord de la capitale provinciale Bukavu.
Les munitions non explosées restent un problème dans de nombreuses zones touchées par les récents combats, y compris deux écoles dans la ville de Minova, au nord de Bukavu, selon les partenaires humanitaires.
Le chef des opérations de maintien de la paix des Nations unies a exprimé son inquiétude face à la crise humanitaire et aux pertes humaines en RDC lors d'une conférence de presse à Juba, la capitale du Sud-Soudan, lundi.
Jean-Pierre Lacroix a souligné qu'il n'y a pas de solution militaire à la crise et a réitéré que bien qu'il soit "encourageant de voir des progrès et l'implication des parties prenantes... la priorité est la cessation des hostilités, la mise en œuvre des décisions du processus de Luanda et la garantie de l'accès humanitaire".
Il a ajouté que la mission de l'ONU est confrontée à des limites dans les zones contrôlées par le M23, mais qu'elle continue à protéger les civils et à réduire la violence dans d'autres zones, protégeant ainsi des centaines de milliers de civils chaque jour.
-0- PANA MA/NFB/JSG/SOC 26fév2025