Les opérations militaires israéliennes déplacent 40 000 personnes en Cisjordanie

Genève, Suisse (PANA) - Le déplacement forcé des communautés palestiniennes dans le Nord de la Cisjordanie s'intensifie à un rythme alarmant, a averti lundi, l'Agence des Nations Unies pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA).

Plusieurs camps de réfugiés sont presque vides depuis que les forces israéliennes ont lancé l'opération « Mur de fer » le 21 janvier, ce qui en fait l'opération la plus longue en Cisjordanie depuis la seconde Intifada, selon l'agence.

L'opération a commencé dans le camp de Jénine et s'est ensuite étendue aux camps de Tulkarm, Nur Shams et El Far'a, déplaçant 40 000 réfugiés palestiniens.

L'UNRWA a déclaré que des milliers de familles ont été déplacées de force depuis qu'Israël a commencé à mener des opérations à grande échelle en Cisjordanie occupée à la mi-2023.

Cycle de déplacement

« Les opérations répétées et destructrices ont rendu les camps de réfugiés du nord inhabitables, enfermant les résidents dans un cycle de déplacement », a souligné l'agence.

L'année dernière, plus de 60% des déplacements étaient dus aux opérations des Forces de défense israéliennes.
 

L'UNRWA a déclaré que les déplacements forcés en Cisjordanie occupée sont le résultat d'un environnement de plus en plus dangereux et coercitif.

« L'utilisation de frappes aériennes, de bulldozers blindés, de détonations contrôlées et d'armes de pointe par les forces israéliennes est devenue monnaie courante - une retombée de la guerre à Gaza », a noté l'agence.

Activité militante palestinienne

Parallèlement, les Palestiniens armés sont de plus en plus actifs dans le nord de la Cisjordanie, déployant des engins explosifs improvisés dans les camps de réfugiés, y compris près des installations de l'UNRWA et des infrastructures civiles.

Les militants ont participé à des affrontements violents avec les forces israéliennes et palestiniennes, a déclaré l'UNRWA. En outre, à partir de décembre 2024, les opérations des forces palestiniennes ont encore aggravé le déplacement du camp de Jénine.

Nouvelles lois en vigueur

L'UNRWA a rappelé que les civils et les infrastructures civiles doivent être protégés à tout moment et que les punitions collectives ne sont jamais acceptables.
 

« Le camp de Jénine est vide aujourd'hui, évoquant les souvenirs de la seconde Intifada.

Cette scène risque de se répéter dans d'autres camps », a déclaré l'agence.
 

L'UNRWA a déclaré qu'il n'avait plus aucun contact avec les autorités israéliennes depuis l'entrée en vigueur de deux lois le 30 janvier, ce qui l'empêche de faire part de ses préoccupations concernant les souffrances des civils ou l'urgence de l'acheminement de l'aide humanitaire.

Cette situation « met gravement en danger la vie des réfugiés palestiniens et du personnel de l'UNRWA qui s'occupe d'eux ».

Les lois interdisent à l'UNRWA d'opérer sur le territoire israélien et aux fonctionnaires israéliens d'avoir des contacts avec l'agence.

-0- PANA RA/BAI/IS/SOC 11févr2025