Guerre de Gaza : Le Secrétaire général de l'ONU "choqué et attristé" par les frappes meurtrières sur Al Mawasi
New York, Etats-Unis (PANA) - L'Organisation mondialr de la Santé (OMS) et ses partenaires ont aidé à soigner de nombreux blessés lors des frappes aériennes meurtrières menées samedi par les forces israéliennes sur la zone d'Al Mawasi à Gaza, qui auraient fait au moins 90 morts et environ 300 blessés, selon les chiffres du ministère de la Santé de l'enclave déchirée par la guerre.
Le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a déclaré samedi en fin de journée, par l'intermédiaire de son porte-parole, qu'il était "choqué et attristé par la perte de vies humaines".
Les autorités israéliennes ont déclaré qu'il s'agissait d'une frappe de "précision" visant le principal commandant militaire du Hamas, Mohammed Deif, et son adjoint, Rafa Salama.
La frappe a eu lieu près de la ville de Khan Younis, dans une zone qui aurait été désignée par l'armée israélienne comme une zone de sécurité pour les civils.
Stéphane Dujarric, porte-parole de l'ONU, a déclaré que les rapports indiquaient que l'attaque avait eu lieu dans une zone densément peuplée "désignée comme zone humanitaire abritant des personnes déplacées".
"Cela souligne que personne n'est à l'abri à Gaza", a-t-il insisté. "Le Secrétaire général condamne le meurtre de civils, y compris de femmes et d'enfants.
Le Secrétaire général a souligné une fois de plus qu'il devait y avoir un cessez-le-feu humanitaire immédiat et que tous les otages devaient être libérés "immédiatement et sans condition".
Dans un message posté sur X, le chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré que 134 "personnes gravement blessées" avaient été admises dans le complexe médical Nasser, situé à proximité, "qui est extrêmement débordé par l'afflux".
"Nous avons envoyé 50 lits pliables et 50 civières pour augmenter la capacité de l'hôpital, tandis que nos médicaments prépositionnés et notre matériel de traumatologie sont utilisés pour sauver des vies.
Certains blessés ont également été transportés dans un hôpital de campagne géré par l'International Medical Corps à Deir Al Balah, où des fournitures de l'OMS ont été fournies pour répondre aux besoins urgents d'environ 120 autres personnes. D'autres hôpitaux de campagne d'ONG ont également reçu des patients nécessitant un traitement urgent.
Louise Wateridge, responsable de la communication de l'Agence des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), a diffusé sur Twitter une vidéo poignante de l'hôpital Al Nasser samedi après-midi, où des employés "essuyaient des flaques de sang avec de l'eau seulement".
Elle a décrit des enfants allongés sur des matelas tachés de sang, "traumatisés d'avoir perdu leurs frères et sœurs. Certains avaient perdu des membres. Beaucoup avaient des blessures qui changeaient leur vie".
Francesca Albanese, experte indépendante des Nations unies chargée de la surveillance des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés, s'est déclarée "horrifiée" par les morts et les blessés enregistrés lors des frappes sur ce qu'un responsable militaire israélien a déclaré être un complexe opérationnel du Hamas, situé dans une "zone ouverte".
Le Hamas a déclaré qu'il était "faux" qu'Israël ait pris pour cible ses deux principaux commandants militaires.
À propos de l'attaque israélienne, qu'elle a qualifiée de "nouveau massacre insensé" de civils, la rapporteuse spéciale Albanese a tweeté : "La justification est toujours la même : 'cibler des militants palestiniens'".
Des responsables de la défense civile de Gaza ont également indiqué qu'au moins 20 Palestiniens avaient été tués lors d'une attaque israélienne contre un centre de prière à l'intérieur du camp de déplacés de Shati, à l'ouest de la ville de Gaza, samedi.
-0- PANA MA/BAI/JSG 15juil2024