Agence Panafricaine d'information

Vers la création d'un réseau des organisations des deux Congo

Brazzaville, Congo (PANA) - Une réunion d’échange sur le réseautage et le plaidoyer entre les acteurs impliqués dans la défense des droits des populations autochtones, en République démocratique du Congo (RDC) et en République du Congo, s’est ouverte mardi à Brazzaville, sous la présidence du directeur exécutif de l’Observatoire congolais des droits de l’Homme (OCDH), Trésor Nzila.

D’une manière générale, cette deuxième rencontre avec une Organisation de la Société civile (OSC) de la RDC permettra d’approfondir les fragiles relations établies entre elles et de leur donner l’occasion de travailler ensemble à l’avenir.

Cette session qui doit durer trois jours, a pour objectif d’élargir les connaissances des participants en matière de droits des populations autochtones (état des lieux, problématiques, réponses apportées par la Société civile) ; identifier les bonnes pratiques des participants, afin d’améliorer et de renouveler ses propres pratiques.

Cette rencontre vise à mettre en réseau les organisations, afin d’envisager, au-delà de la visite, des partages d’informations, des actions ponctuelles, voire des projets communs et de bâtir des alliances en matière de plaidoyer régional et international ; partager des stratégies d’action, de comparer les méthodes de travail, afin d’améliorer ses propres outils, voire d’en adopter ou d’en élaborer conjointement de nouveaux ; et enfin, apprendre des échecs comme des succès des organisations paires, de tirer des leçons des expériences de chacun, en formaliser des acquis et développer ainsi des connaissances explicites et partageables.

‘’ À travers l’atelier qui commence aujourd’hui, il est question de discuter, de protéger dans l’avenir les actions que nous pouvons mener conjointement ; des actions que chacune des organisations peut aussi mener pour faire avancer la cause des droits humains ’’, a précisé le directeur exécutif de l’OCDH, Trésor Nzila, dans son mot de circonstance, ajoutant que même les Nations unies seules ne peuvent pas.

‘’ Donc la cause des autochtones demande à ce que tous les acteurs se mobilisent et qu’il y ait énormément de synergie, de stratégie pour amener les décideurs à prendre les mesures. Je voudrais, pour la circonstance, pour ceux qui n’ont pas l’information, nos amis qui viennent de la RDC, leur dire, qu’il y a quelques avancées qu’on peut noter dans cette lutte des droits des autochtones dans notre pays, mais des avancées qui sont encore très timides qu’il va falloir redoubler d’efforts. C’est l’occasion pour nous de partager notre expérience, mais aussi de recevoir de vous un certain nombre de connaissances ‘’ , a-t-il expliqué.

Ces échanges réuniront les onze Organisations de la Société civile sélectionnées lors de l’Appel 3 et autres travaillant sur la thématique autochtone. Elles rencontreront les représentants des OSC de la RDC qui partageront leurs expériences sur les mécanismes de plaidoyer et les outils utilisés pour saisir la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples (CADH). Les OSC verront leurs capacités renforces en technique de plaidoyer et sur le mode de saisine de la CADH dans le but de mener des actions en synergie.

-0- PANA MB/BEH/IBA/SOC 27août2019