Agence Panafricaine d'information

Une unité de sécurité du gouvernement d'unité nationale accuse un groupe armé affilé à Bachagha d'attaque contre sa patrouille

Tripoli, Libye (PANA) - La Force d'opérations conjointes, une unité de sécurité relevant du gouvernement d'unité nationale a accusé un groupe affilié au gouvernement désigné par le Parlement du Premier ministre, Fathi Bachagha d'attaque armée contre l'une de ses patrouilles, samedi, dans la région de Zreig à Misrata (220 km Est de Tripoli), dénotant de la persistance de la tension sur fonds de rivalités entre les deux camps dans cette ville côtière libyenne.

 

Dans un communiqué, la Force des opérations conjointes a déclaré que le groupe armé, qu'elle a qualifié de "hors-la-loi", est dirigé par Abdallah Abou Sneina et Abdelbasset Arjouba, expliquant que le groupe a arrêté la patrouille des opérations conjointes sur la route côtière reliant la ville à Tripoli et a ouvert le feu sur eux, ce qui a fait des blessés parmi les membres de la force.

 

La Force a ajouté, dans son communiqué, qu'elle a traité l'autre partie, assurant que l'endroit a été évacué, "tandis que le groupe armé s'est enfoui dans les champs".

 

Les "opérations conjointes" ont estimé que ces actions "provocatrices ont un objectif clair et ne peuvent pas être tues car elles surviennent à un moment critique, au moment où les efforts de nombreuses parties pour plonger la ville dans le feu de la sédition", faisant assumer au gouvernement d'unité nationale et au procureur général la "pleine responsabilité". 

 

A noter que le Premier ministre désigné par le Parlement Fathi Bachagha est rentré ces derniers jours à Misrata ville dont il est originaire mais qu'il n'avait pas visité depuis le vote de confiance accordé à son gouvernement par l'instance législative en mars dernier. 

 

Cette arrivée à ravivé les hostilités avec le camp adversaire du Premier ministre du gouvernement d'unité nationale, Abdelhamid Al-Dbaiba qui est également issu de la ville, allant jusqu'à créer des frictions sécuritaires à Misrata.

 

Une situation qui a emmené le Conseil municipal à appeler à la mise en place d'un plan pour sécuriser la ville, faisant part de son rejet d'impliquer la ville dans les tiraillements politiques.

 

La Force des opérations conjointes a souligné dans son communiqué qu'elle "fera preuve de toute la force et la fermeté nécessaires pour empêcher la répétition de tels actes criminels".

 

Ces heurts entre groupes armés à Misrata interviennent au lendemain d'affrontements armés entre groupes armés rivaux à Tripoli ayant fait 16 morts dont des 6 civils et 52 blessés. Un précédent avait fait état de 16 morts 34 blessés.

-0- PANA BY/IS 23juil2022