PANAPRESS
Agence Panafricaine d'information
Une ONG togolaise propose un Gouvernement de transition et la présidentielle sans Faure Gnassingbé pour une sortie de crise
Lomé, Togo (PANA) - L’Association pour la promotion de l’Etat de droit (APED), dirigée par l’avocat et ex-ministre des Droits de l’Homme, Djovi Gally, a fait des propositions de sortie de crise contenues dans une Déclaration qui gêne le pouvoir, a noté ce mercredi la PANA à Lomé.
L’APED, qui fait une analyse de la situation socio-politique dénonçant la "mauvaise foi évidente" du pouvoir en place dans la mise en œuvre des réformes et un "manque de stratégie cohérente" de l’opposition, demande au président Faure Gnassingbé, pour répondre à l’esprit de la Constitution de 1992, de "prendre la décision, en toute âme et conscience, de ne pas se porter candidat à l'élection présidentielle de 2020", afin de "marquer ainsi l'Histoire".
Elle propose, à cet effet, "la mise en place d'un Gouvernement de transition avec un Premier ministre désigné au sein de l'opposition démocratique", jusqu’aux élections auxquelles l’actuel président ne doit pas se présenter.
Et, pour ces élections, l’APED propose une "Instance internationale neutre et indépendante", pour remplacer la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour l’organisation et la supervision des élections locales, législatives et présidentielle de 2020.
L’ONG réclame le déploiement d’une "Force de la CEDEAO" sur l’ensemble du territoire national, avant, pendant et après les élections, "comme ce fut le cas en 1993 avec les forces françaises et burkinabè" pour " rassurer les populations togolaises traumatisées".
L’APED, qui dénonce le jeu trouble de l’armée dans la politique togolaise depuis des décennies, propose l’organisation des états-généraux de la Défense nationale pour "trouver une solution définitive au problème récurrent Armée/Nation", six mois après la mise en place du Gouvernement.
Outre ces points, l’APED exige des réformes institutionnelles et constitutionnelles "de manière consensuelle, de préférence, par voie parlementaire".
Ces réformes concernent la limitation du mandat présidentiel à deux fois 5 ans, l’élection du président de la République à un scrutin uninominal majoritaire à deux tours; la révision en profondeur du cadre électoral, y compris la Cour constitutionnelle (ndlr: qui gère les contentieux électoraux), le réaménagement des prérogatives entre le président de la République et le Premier ministre, "notamment en matière de nomination aux emplois civils et militaires".
Mardi, jour de présentation de ces propositions au cours d'une conférence de presse, les gendarmes avaient occupé les lieux et interdit sa tenue au motif que l’APED n’a pas une base légale.
L'APED a été créée en 1990, dans la foulée des contestations populaires et a participé à la Conférence nationale souveraine de 1991 et mène des activités depuis ce temps, ont rappelé ses fondateurs.
Présidée par l’avocat Djovi Gally, ancien ministre des Droits de l’Homme, l'APED compte également dans ses rangs, Me Jean Yaovi Dégli, ancien ministre des Droits de l’Homme pendant le transition dirigée par Me Joseph Kokou Kofigoh en 1991, destitué par l’armée sous Eyadéma Gnassingbé, père de l’actuel président et Me Atta Zeus Ajavon, ancien professeur de Droit à l’université de Lomé, ex-député du parti UTD d'Edem Kodjo et ancien président du Collectif "Sauvons le Togo" en 2012.
Le Togo, depuis août 2017, fait face à une crise socio-politique grave, née de la non mise en œuvre des réformes politiques prévues depuis 2006, suite à l’Accord politique global (APG) signé entre les acteurs politiques, les Organisations de la Société et la communauté internationale, après la prise du pouvoir par Faure Gnassingbé dans des situations troubles qui ont succédé à la mort de son père, Eyadema, qui a dirigé le Togo pendant 38 ans.
-0- PANA FAA/JSG/IBA 30mai2018
L’APED, qui fait une analyse de la situation socio-politique dénonçant la "mauvaise foi évidente" du pouvoir en place dans la mise en œuvre des réformes et un "manque de stratégie cohérente" de l’opposition, demande au président Faure Gnassingbé, pour répondre à l’esprit de la Constitution de 1992, de "prendre la décision, en toute âme et conscience, de ne pas se porter candidat à l'élection présidentielle de 2020", afin de "marquer ainsi l'Histoire".
Elle propose, à cet effet, "la mise en place d'un Gouvernement de transition avec un Premier ministre désigné au sein de l'opposition démocratique", jusqu’aux élections auxquelles l’actuel président ne doit pas se présenter.
Et, pour ces élections, l’APED propose une "Instance internationale neutre et indépendante", pour remplacer la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour l’organisation et la supervision des élections locales, législatives et présidentielle de 2020.
L’ONG réclame le déploiement d’une "Force de la CEDEAO" sur l’ensemble du territoire national, avant, pendant et après les élections, "comme ce fut le cas en 1993 avec les forces françaises et burkinabè" pour " rassurer les populations togolaises traumatisées".
L’APED, qui dénonce le jeu trouble de l’armée dans la politique togolaise depuis des décennies, propose l’organisation des états-généraux de la Défense nationale pour "trouver une solution définitive au problème récurrent Armée/Nation", six mois après la mise en place du Gouvernement.
Outre ces points, l’APED exige des réformes institutionnelles et constitutionnelles "de manière consensuelle, de préférence, par voie parlementaire".
Ces réformes concernent la limitation du mandat présidentiel à deux fois 5 ans, l’élection du président de la République à un scrutin uninominal majoritaire à deux tours; la révision en profondeur du cadre électoral, y compris la Cour constitutionnelle (ndlr: qui gère les contentieux électoraux), le réaménagement des prérogatives entre le président de la République et le Premier ministre, "notamment en matière de nomination aux emplois civils et militaires".
Mardi, jour de présentation de ces propositions au cours d'une conférence de presse, les gendarmes avaient occupé les lieux et interdit sa tenue au motif que l’APED n’a pas une base légale.
L'APED a été créée en 1990, dans la foulée des contestations populaires et a participé à la Conférence nationale souveraine de 1991 et mène des activités depuis ce temps, ont rappelé ses fondateurs.
Présidée par l’avocat Djovi Gally, ancien ministre des Droits de l’Homme, l'APED compte également dans ses rangs, Me Jean Yaovi Dégli, ancien ministre des Droits de l’Homme pendant le transition dirigée par Me Joseph Kokou Kofigoh en 1991, destitué par l’armée sous Eyadéma Gnassingbé, père de l’actuel président et Me Atta Zeus Ajavon, ancien professeur de Droit à l’université de Lomé, ex-député du parti UTD d'Edem Kodjo et ancien président du Collectif "Sauvons le Togo" en 2012.
Le Togo, depuis août 2017, fait face à une crise socio-politique grave, née de la non mise en œuvre des réformes politiques prévues depuis 2006, suite à l’Accord politique global (APG) signé entre les acteurs politiques, les Organisations de la Société et la communauté internationale, après la prise du pouvoir par Faure Gnassingbé dans des situations troubles qui ont succédé à la mort de son père, Eyadema, qui a dirigé le Togo pendant 38 ans.
-0- PANA FAA/JSG/IBA 30mai2018