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Tanzanie: l'opposition boycotte la reprise de la session de l'Assemblée constituante
Dar-es-Salam, Tanzanie (PANA) - L'Assemblée constituante de la Tanzanie a repris ses activités, ce mardi, avec l'absence du quart de ses membres qui sont restés fermes et fidèles à leur décision de ne pas retourner à l'Assemblée après l'avoir quitté en avril dernier.
Regroupés sous la coalition des "défenseurs de la Constitution du peuple", les représentants des principaux partis d'opposition ont rejeté à l'unanimité les exhortations des différents segments de la société tanzanienne qui les avaient appelés à rejoindre l'Assemblée qu'ils ont boycottée pour protester contre l'intimidation du parti au pouvoir (CCM) et contre ses politiques partisanes.
"En tant qu'une nation qui est engagée et déterminée à rompre avec les émeutes, les perturbations et les tendances à l'exclusion, la Tanzanie ne peut, par conséquent, accepter cette culture de boycott de débats constructifs pour l'avenir du parti par certaines parties", a déclaré le président de l'Assemblée constituante et ex-président, par ailleurs, de l'Assemblée nationale tanzanienne, Samuel Sitta, lors de l'ouverture de la session de l'Assemblée dans la région de Dodoma.
"Cette Assemblée a la volonté politique de continuer sa mission et sa tâche de faire voter et adopter une nouvelle Constitution au profit des citoyens de ce pays. Des divergences sur certains sujets ne doivent pas donner à certains, le droit de se sentir supérieur ou de mériter un statut ou un traitement particulier", a déclaré Sita, dans une critique lancée de manière indirecte à l'endroit des membres de l'Assemblée qui ont boycotté la reprise de la nouvelle session.
L'Assemblée constituante, signale-t-on, a 60 jours pour parachever son travail avant que les électeurs tanzaniens ne s'embarquent dans un référendum pour l'adoption oui ou non de la nouvelle Constitution proposée qui, selon beaucoup d'observateurs, pourrait avoir un impact historique sur la gouvernance du pays et sur l'union depuis 50 ans entre la Tanzanie, ex-Tanganyika et les îles de Zanzibar.
"Le projet de Constitution est devant nous et nous en avons par conséquent le droit d'y faire des amendements si cela s'avère nécessaire", a déclaré le président Sita sous des applaudissements nourris de la part des membres de l'Assemblée constituante.
Il a, par ailleurs, déclaré que les sujets et les questions qui nécessitent l'arbitrage de l'Assemblée n'étaient pas exclusivement des choses concernant les affaires de l'union.
"Nous devons faire de notre mieux pour que la nation puisse obtenir une Constitution qui puisse garantir aux populations leurs droits fondamentaux, une Constitution qui puisse protéger les richesses et les ressources du pays, qui puisse garantir également l'égalité entre les hommes et les femmes et établisse les bases pour la mise en œuvre d'une loi qui reconnait les droits des petits producteurs et des investisseurs", a souligné le président de l'Assemblée constituante.
Les partis d'opposition qui ont boycotté l'Assemblée sont en l'occurrence Chama cha Demokrasia na Maendeleo (CHADEMA), le Front civique uni (CUF) et le Parti du travail tanzanien (TLP).
Les leaders de ces partis ont conjointement exprimé leur déception par rapport au manque de leadership du président Jakaya Kikwete pour s'assurer de l'adoption d'une nouvelle Constitution dans le pays.
"Nous n'avons pas vu une volonté réelle de la part de nos collègues du parti au pouvoir et du gouvernement pour doter le pays d'une nouvelle Constitution", a indiqué Freeman Mbowe du parti CHADEMA au cours d'une conférence de presse tenue à Dar-es-Salaam.
S'exprimant à l'endroit de la communauté tanzanienne à Washington, aux États-unis, le dimanche dernier, le président Kikwete a déclaré être optimiste quant à l'adoption d'une nouvelle Constitution, malgré l'impasse remarquée du fait de dissensions entre l'opposition et le parti CCM au pouvoir dont il est le président.
"Je sais que le processus pour la rédaction d'une nouvelle Constitution a rencontré récemment d'innombrables difficultés, mais selon moi, ceci est comparable à une longue route avec plusieurs coins", a-t-il soutenu, soulignant qu'en dépit des obstacles, il reste toujours optimiste par rapport au succès du processus comme le souhaitent et l'espèrent beaucoup de Tanzaniens.
"Il y a beaucoup de questions et de sujets encore à traiter, particulièrement comment la Constitution va-t-elle protéger la vie de nos populations et ceci selon le constat que j'ai fait n'a pas été discuté à l'Assemblée", a ajouté le président tanzanien qui se trouve aux États-unis au du Sommet États-unis/Afrique.
Pendant ce temps, des dignitaires de la commission en charge de la révision constitutionnelle qui travaillent sur le projet de Constitution ont critiqué le parti au pouvoir, le CCM, comme étant le facteur bloquant et l'obstacle vers la rédaction et l'adoption d'une nouvelle Constitution dans le pays.
Le juge à la retraite, Joseph Sinde Warioba, qui préside la commission, a confié à un forum public tenu ici en fin de journée du lundi d'hier que certains ministres véhiculent de fausses informations au public par rapport au processus de rédaction de la nouvelle Constitution.
-0- PANA AR/SEG/BAD/IS/IBA 05août2014
Regroupés sous la coalition des "défenseurs de la Constitution du peuple", les représentants des principaux partis d'opposition ont rejeté à l'unanimité les exhortations des différents segments de la société tanzanienne qui les avaient appelés à rejoindre l'Assemblée qu'ils ont boycottée pour protester contre l'intimidation du parti au pouvoir (CCM) et contre ses politiques partisanes.
"En tant qu'une nation qui est engagée et déterminée à rompre avec les émeutes, les perturbations et les tendances à l'exclusion, la Tanzanie ne peut, par conséquent, accepter cette culture de boycott de débats constructifs pour l'avenir du parti par certaines parties", a déclaré le président de l'Assemblée constituante et ex-président, par ailleurs, de l'Assemblée nationale tanzanienne, Samuel Sitta, lors de l'ouverture de la session de l'Assemblée dans la région de Dodoma.
"Cette Assemblée a la volonté politique de continuer sa mission et sa tâche de faire voter et adopter une nouvelle Constitution au profit des citoyens de ce pays. Des divergences sur certains sujets ne doivent pas donner à certains, le droit de se sentir supérieur ou de mériter un statut ou un traitement particulier", a déclaré Sita, dans une critique lancée de manière indirecte à l'endroit des membres de l'Assemblée qui ont boycotté la reprise de la nouvelle session.
L'Assemblée constituante, signale-t-on, a 60 jours pour parachever son travail avant que les électeurs tanzaniens ne s'embarquent dans un référendum pour l'adoption oui ou non de la nouvelle Constitution proposée qui, selon beaucoup d'observateurs, pourrait avoir un impact historique sur la gouvernance du pays et sur l'union depuis 50 ans entre la Tanzanie, ex-Tanganyika et les îles de Zanzibar.
"Le projet de Constitution est devant nous et nous en avons par conséquent le droit d'y faire des amendements si cela s'avère nécessaire", a déclaré le président Sita sous des applaudissements nourris de la part des membres de l'Assemblée constituante.
Il a, par ailleurs, déclaré que les sujets et les questions qui nécessitent l'arbitrage de l'Assemblée n'étaient pas exclusivement des choses concernant les affaires de l'union.
"Nous devons faire de notre mieux pour que la nation puisse obtenir une Constitution qui puisse garantir aux populations leurs droits fondamentaux, une Constitution qui puisse protéger les richesses et les ressources du pays, qui puisse garantir également l'égalité entre les hommes et les femmes et établisse les bases pour la mise en œuvre d'une loi qui reconnait les droits des petits producteurs et des investisseurs", a souligné le président de l'Assemblée constituante.
Les partis d'opposition qui ont boycotté l'Assemblée sont en l'occurrence Chama cha Demokrasia na Maendeleo (CHADEMA), le Front civique uni (CUF) et le Parti du travail tanzanien (TLP).
Les leaders de ces partis ont conjointement exprimé leur déception par rapport au manque de leadership du président Jakaya Kikwete pour s'assurer de l'adoption d'une nouvelle Constitution dans le pays.
"Nous n'avons pas vu une volonté réelle de la part de nos collègues du parti au pouvoir et du gouvernement pour doter le pays d'une nouvelle Constitution", a indiqué Freeman Mbowe du parti CHADEMA au cours d'une conférence de presse tenue à Dar-es-Salaam.
S'exprimant à l'endroit de la communauté tanzanienne à Washington, aux États-unis, le dimanche dernier, le président Kikwete a déclaré être optimiste quant à l'adoption d'une nouvelle Constitution, malgré l'impasse remarquée du fait de dissensions entre l'opposition et le parti CCM au pouvoir dont il est le président.
"Je sais que le processus pour la rédaction d'une nouvelle Constitution a rencontré récemment d'innombrables difficultés, mais selon moi, ceci est comparable à une longue route avec plusieurs coins", a-t-il soutenu, soulignant qu'en dépit des obstacles, il reste toujours optimiste par rapport au succès du processus comme le souhaitent et l'espèrent beaucoup de Tanzaniens.
"Il y a beaucoup de questions et de sujets encore à traiter, particulièrement comment la Constitution va-t-elle protéger la vie de nos populations et ceci selon le constat que j'ai fait n'a pas été discuté à l'Assemblée", a ajouté le président tanzanien qui se trouve aux États-unis au du Sommet États-unis/Afrique.
Pendant ce temps, des dignitaires de la commission en charge de la révision constitutionnelle qui travaillent sur le projet de Constitution ont critiqué le parti au pouvoir, le CCM, comme étant le facteur bloquant et l'obstacle vers la rédaction et l'adoption d'une nouvelle Constitution dans le pays.
Le juge à la retraite, Joseph Sinde Warioba, qui préside la commission, a confié à un forum public tenu ici en fin de journée du lundi d'hier que certains ministres véhiculent de fausses informations au public par rapport au processus de rédaction de la nouvelle Constitution.
-0- PANA AR/SEG/BAD/IS/IBA 05août2014