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Tanzanie : l'AWF appuie le secteur de l'assainissement des îles Seychelles

Dar es-Salaam, Tanzanie (PANA) - La Facilité africaine de l'eau (AWF) a approuvé un prêt de 1,07 million d'euros pour le développement d'un Plan d'assainissement global intégré d'une durée de 10 ans en faveur de la République des Seychelles, a déclaré, ce mardi, la Banque africaine de développement (BAD).

Le plan suivra une approche intégrée, en cherchant des synergies avec les secteurs connexes tels que le gaspillage, l'énergie, l'approvisionnement en eau et les eaux d'orage. Il fera également la promotion des technologies innovatrices pour une meilleure ré-utilisation de l'eau.

Une étude-diagnostic du secteur de l'assainissement des Seychelles sera aussi menée afin d'intégrer dans le plan, les impacts des évaluations en matière économique, environnementale et sociétale.

"Le rythme rapide de la croissance urbaine couplé avec le dysfonctionnement des systèmes d'assainissement, sont en train de menacer l'environnement fragile des îles qui dépendent largement du tourisme", a déclaré le coordinateur de la Facilité africaine de l'eau, Akissa Bahri.

"Le développement d'un plan d'assainissement se focalisera particulièrement sur l'utilisation de l'eau recyclée pour des fins d'irrigation, pour le paysage et l'industrie, en assurant ainsi une réduction des gaspillages et une amélioration des moyens de subsistance des populations".

De manière approximative, 15% des ménages dans les îles Seychelles sont servis par les réseaux d'égouts conventionnels pour leur assainissement, alors que le reste de la population dépend des systèmes d'assainissement individuels sous forme de fosses septiques et de latrines. L'assainissement dans les îles Seychelles est beaucoup plus lié aux secteurs d'approvisionnement en eau, en énergie et aux secteurs des déchets.

Le "Master plan" fourniture d'eau de 2011 financé par la Facilité africaine de l'eau (AWF) avait estimé que le déficit en eau dans le pays va atteindre 30.000 à 40.000 mètres cubes à l'horizon 2030.

Le plan avait aussi identifié des investissements (dont l'installation d'usines de dessalement) et requiert des mesures de gestion dont le coût est évalué à 100 millions d'euros pour combler le déficit en eau au niveau du pays. Toute sorte de projets pour une réutilisation de l'eau recyclée est estimé être potentiellement rentable, a déclaré dans un communiqué, la Facilité africaine de l'eau (AWF).

La Facilité africaine de l'eau, AWF, une initiative de la Conférence ministérielle africaine sur l'eau, est une structure hébergée et gérée par la Banque africaine de développement. Elle octroie des prêts et une assistance technique pour la mise en oeuvre de projets d'eau innovateurs et crée des fonds pour des investissements dans les projets liés à l'eau à l'échelle continentale.
-0- PANA AR/VAO/BAD/IS/IBA 20janv2015