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Tanzanie : Le flop de l'Assemblée constituante fait la Une de la presse tanzanienne
Dar es-Salaam, Tanzanie (PANA) - La lutte entre partisans et adversaires du processus actuel de rédaction d'une nouvelle Constitution en Tanzanie a fait la Une de la presse locale cette semaine, après la réunion entre le président Jakaya Kikwete et les membres du Centre pour la démocratie en Tanzanie (Tanzania Centre for Democracy, TCD) sur cette question.
Le TCD est un groupe de coordination qui réunit tous les partis politiques qui ont des représentants à l'Assemblée nationale.
Alors que le Daily News pro-gouvernemental salue les conclusions de la rencontre qu'il décrit comme une ''musique douce'', vu qu'elle a trouvé une "solution à l'impasse constitué par le processus de confection de la Constitution", un autre quotidien privé, The Guardian, affirme carrément : "Les chances pour une nouvelle Constitution n'existent plus''.
Selon le Daily News, la réunion avec Kikwete coordonnée par le TCD avait pour but l'obtention d'une nouvelle Constitution à temps pour les élections générales prévues l'année prochaine.
Cependant, les participants à la réunion qui regroupait de hauts responsables des principaux partis politiques du pays, y compris le Chama cha Mapinduzi (CCM) au pouvoir, dont Kikwete est le président national, ont convenu que le temps restant ne permet pas l'achèvement de cette opération de rédaction d'une nouvelle Constitution avant les élections.
Compte tenu de la contrainte de temps, le Daily News a rapporté que le plan de rechange convenu lors de la réunion "semble une solution idéale pour un autre scénario impossible que toutes les parties prenantes dans le processus politique du pays ont tout intérêt à soutenir".
"Toutes les parties concernées vont s'évertuer à identifier toutes les réformes qu'elles aimeraient intégrer dans la Constitution actuelle pour servir dans les élections de 2015'', a rapporté le journal.
Pour sa part, le Guardian a rapporté que la réunion de l'Assemblée constituante avait dépensé des milliards de l'argent des contribuables, mais sans pratiquement parvenir à quelque chose d'exceptionnel.
Le quotidien a ajouté: "La seule chose dont les membres de l'AC peuvent se vanter est le gain financier qu'ils ont déjà récolté. Sans aucun doute, l'AC divise la nation au lieu de l'unir, et cela va nous coûter très cher dans l'avenir.
Lorsque le président Kikwete a annoncé pour la première fois à la nation son intention de mener les Tanzaniens vers une nouvelle Constitution qui va durer cinquante ans, certaines personnes avaient jubilé. D'autres s'étaient demandées si le chef de l'État y croyait vraiment ou si c'était juste un supercherie visant à endormir les partis d'opposition qui ont réclamé une nouvelle Constitution depuis la création de la démocratie multipartite en 1992.
"Maintenant, après la réunion cette semaine entre le président Kikwete et les hauts responsables de partis regroupés au sein du Centre pour la démocratie en Tanzanie, il est devenu évident que les chances d'obtenir une nouvelle Constitution se sont évanouies".
Selon The Guardian, c'est une erreur d'avoir les législateurs actuels comme principale instance de l'Assemblée constituante, car ils ont des intérêts directs dans le document qu'ils étaient censés élaborer avant qu'il ne soit voté à l'issue d'un référendum.
"Compte tenu du fait que des milliards de shillings ont déjà été dépensés par l'AC sans atteindre les résultats escomptés, devrions-nous continuer avec le référendum de l'année prochaine, un processus qui verrait encore davantage de milliards dépensés ou reprendre le processus?" s'est interrogé le journal.
Mettant en garde contre l'instabilité qui pourrait surgir en Tanzanie dans les années à venir, le quotidien a ensuite posé la question de savoir : ''Si nous sommes d'accord pour relancer le processus, ne serait-il pas une nécessité urgente de sortir les politiciens de l'AC et de trouver une autre modalité pour voir des membres neutres au sein de l'Assemblée?"
Pour sa part, The Citizen a rapporté que la Tanzanie n'aurait pas de nouvelle Constitution avant les élections générales de 2015.
Citant le président du TCD, John Cheyo, le quotidien privé a noté que ceux qui ont assisté à la réunion avec Kikwete "ont convenu à l'unanimité que l'exercice soit annulé au motif qu'il est peu probable qu'il tienne sa promesse".
''Dans les circonstances actuelles, la principale question qui préoccupe le président Kikwete est, sans doute, l'héritage qu'il va laisser à la postérité. Cela semble être cependant trop tard pour lui", a constaté le journal.
Dans une réplique, The Guardian a rapporté : "L'opinion générale des populations recueillie à partir d'entretiens séparés, c'est que le processus de rédaction de la Constitution est suspendu avec effet immédiat parce que sa poursuite serait un gaspillage de l'argent des contribuables".
-0- PANA AR/MA/ASA/IS/SOC 13sept2014
Le TCD est un groupe de coordination qui réunit tous les partis politiques qui ont des représentants à l'Assemblée nationale.
Alors que le Daily News pro-gouvernemental salue les conclusions de la rencontre qu'il décrit comme une ''musique douce'', vu qu'elle a trouvé une "solution à l'impasse constitué par le processus de confection de la Constitution", un autre quotidien privé, The Guardian, affirme carrément : "Les chances pour une nouvelle Constitution n'existent plus''.
Selon le Daily News, la réunion avec Kikwete coordonnée par le TCD avait pour but l'obtention d'une nouvelle Constitution à temps pour les élections générales prévues l'année prochaine.
Cependant, les participants à la réunion qui regroupait de hauts responsables des principaux partis politiques du pays, y compris le Chama cha Mapinduzi (CCM) au pouvoir, dont Kikwete est le président national, ont convenu que le temps restant ne permet pas l'achèvement de cette opération de rédaction d'une nouvelle Constitution avant les élections.
Compte tenu de la contrainte de temps, le Daily News a rapporté que le plan de rechange convenu lors de la réunion "semble une solution idéale pour un autre scénario impossible que toutes les parties prenantes dans le processus politique du pays ont tout intérêt à soutenir".
"Toutes les parties concernées vont s'évertuer à identifier toutes les réformes qu'elles aimeraient intégrer dans la Constitution actuelle pour servir dans les élections de 2015'', a rapporté le journal.
Pour sa part, le Guardian a rapporté que la réunion de l'Assemblée constituante avait dépensé des milliards de l'argent des contribuables, mais sans pratiquement parvenir à quelque chose d'exceptionnel.
Le quotidien a ajouté: "La seule chose dont les membres de l'AC peuvent se vanter est le gain financier qu'ils ont déjà récolté. Sans aucun doute, l'AC divise la nation au lieu de l'unir, et cela va nous coûter très cher dans l'avenir.
Lorsque le président Kikwete a annoncé pour la première fois à la nation son intention de mener les Tanzaniens vers une nouvelle Constitution qui va durer cinquante ans, certaines personnes avaient jubilé. D'autres s'étaient demandées si le chef de l'État y croyait vraiment ou si c'était juste un supercherie visant à endormir les partis d'opposition qui ont réclamé une nouvelle Constitution depuis la création de la démocratie multipartite en 1992.
"Maintenant, après la réunion cette semaine entre le président Kikwete et les hauts responsables de partis regroupés au sein du Centre pour la démocratie en Tanzanie, il est devenu évident que les chances d'obtenir une nouvelle Constitution se sont évanouies".
Selon The Guardian, c'est une erreur d'avoir les législateurs actuels comme principale instance de l'Assemblée constituante, car ils ont des intérêts directs dans le document qu'ils étaient censés élaborer avant qu'il ne soit voté à l'issue d'un référendum.
"Compte tenu du fait que des milliards de shillings ont déjà été dépensés par l'AC sans atteindre les résultats escomptés, devrions-nous continuer avec le référendum de l'année prochaine, un processus qui verrait encore davantage de milliards dépensés ou reprendre le processus?" s'est interrogé le journal.
Mettant en garde contre l'instabilité qui pourrait surgir en Tanzanie dans les années à venir, le quotidien a ensuite posé la question de savoir : ''Si nous sommes d'accord pour relancer le processus, ne serait-il pas une nécessité urgente de sortir les politiciens de l'AC et de trouver une autre modalité pour voir des membres neutres au sein de l'Assemblée?"
Pour sa part, The Citizen a rapporté que la Tanzanie n'aurait pas de nouvelle Constitution avant les élections générales de 2015.
Citant le président du TCD, John Cheyo, le quotidien privé a noté que ceux qui ont assisté à la réunion avec Kikwete "ont convenu à l'unanimité que l'exercice soit annulé au motif qu'il est peu probable qu'il tienne sa promesse".
''Dans les circonstances actuelles, la principale question qui préoccupe le président Kikwete est, sans doute, l'héritage qu'il va laisser à la postérité. Cela semble être cependant trop tard pour lui", a constaté le journal.
Dans une réplique, The Guardian a rapporté : "L'opinion générale des populations recueillie à partir d'entretiens séparés, c'est que le processus de rédaction de la Constitution est suspendu avec effet immédiat parce que sa poursuite serait un gaspillage de l'argent des contribuables".
-0- PANA AR/MA/ASA/IS/SOC 13sept2014