PANAPRESS
Agence Panafricaine d'information
Tanzanie : La santé et l'économie à la Une de la presse de cette semaine
Dar es Salaam, Tanzanie (PANA) - Les quotidiens tanzaniens se sont largement focalisés cette semaine sur différents sujets, allant de l'épidémie d'Ébola à l'attribution des marchés aux entreprises chinoises, sans oublier le débat sur l'exploitation du potentiel géothermique du pays pour la production de l'électricité.
Sur le sujet qui défraie présentement la chronique dans l'actualité africaine, à savoir l'épidémie d'Ébola, le journal privé tanzanien, le Citizen, a rapporté que certains voyageurs originaires de l'Afrique de l'Ouest ont emprunté des voies irrégulières pour entrer dans des pays de l'Afrique de l'Est, une situation que le journal décrit comme étant "une preuve tangible de l'ampleur du problème".
"S'il y a une apparition d'une maladie mortelle quelque part dans le monde, elle pourra facilement faire son chemin dans la région, particulièrement si nous n'avons pas pris les devants et les dispositions nécessaires", a écrit le journal, saluant au passage l'initiative des pays de la communauté de l'Afrique de l'Est de tenir une réunion à Arusha pour adopter des stratégies face à la menace du virus d'Ébola.
Selon toujours le Citizen, avant que les autorités kenyanes prennent la décision d'interdire les vols à destination et en provenance de l'Afrique de l'Ouest, des voyageurs originaires de différents endroits de la planète sont parvenus à rallier sans difficulté depuis le Kenya, les autres destinations de l'Afrique de l'Est.
"Il n'y a aucun doute que c'est dans l'unité et par l'union de nos forces que nous parviendrons à vaincre la menace d'Ébola", a déclaré le journal dans un article qui a pour titre "L'union nous sauvera de la menace d'Ébola".
Exhortant au passage les organes de santé et ceux en charge de l'immigration de la communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Est de participer à la rencontre d'Arusha, "pour marquer leur présence comme jamais auparavant", le Citizen a conclu sur le dossier Ébola par la déclaration suivante : "La menace d'Ébola dans la région est aussi réelle que mortelle".
Sur un autre registre outre que celui de la santé, le Citizen s'intéresse à l'économie nationale et plus précisément au partenariat entre les entreprises étrangères et locales dans l'exécution et l'attribution des marchés, soulignant par ailleurs, que la part des entreprises locales dans les grands projets de construction a connu une baisse en raison de l'afflux des entreprises chinoises au cours de la décennie passée.
"Beaucoup d'études montrent que les entrepreneurs chinois en Tanzanie, comme c'est le cas dans d'autres parties de l'Afrique, ont gagné en majorité les appels d'offres pour les grands projets de construction au cours de la décennie écoulée", a souligné le journal.
"Le succès des Chinois a été attribué à leur savoir-faire et à leurs frais de charge qui sont plus bas que ceux des entreprises européennes et locales. Par exemple, là où une entreprise européenne demanderait 1 million de dollars américains pour la construction d'un km de route, un entrepreneur chinois proposerait pour le même travail environ 700.000 dollars américains", a ajouté le journal.
"Dans certains cas, les Chinois ont été souvent accusés de faire recours à des pratiques peu orthodoxes telles que la corruption, les pots-de-vin et des ententes pour gagner certains appels d'offres", note le Citizen.
Le journal, cependant, écarte ces accusations mettant en doute la moralité des entrepreneurs chinois et pointe du doigt le gouvernement tanzanien qui préfère les "chantiers à bas prix".
Et à ce propos, le journal écrit, "le principal problème est que le gouvernement pourrait donner beaucoup de marchés aux Chinois parce qu'étant attiré par la théorie "à faible coût ".
Selon le journal, le gouvernement tanzanien ne devrait pas considérer comme quelque chose de normal, le fait d'attribuer des marchés aux entrepreneurs chinois au détriment des entrepreneurs locaux.
"Tout donner tout aux entreprises chinoises parce que leur argent finance certains projets disponibles, consiste à suffoquer les entrepreneurs locaux", avertit le Citizen.
"La croyance populaire selon laquelle les Tanzaniens sont paresseux, corrompus et techniquement mal équipés, sont des prétextes non valables sur lesquels se base souvent le gouvernement pour faire appel aux étrangers. Aujourd'hui, la Tanzanie possède des entrepreneurs compétents aux talents et au savoir-faire reconnus", a soutenu le journal, insistant sur la nécessité de la part des autorités étatiques d'agiter et d'encourager la théorie de la participation 50-50 entre les entreprises locales et étrangères.
Pendant ce temps, le Daily News s'est penché sur la production d'énergie, appelant les autorités à accélérer l'exploitation du potentiel énergétique géothermique du pays pas encore entamé.
"Nous ne devrions pas reculer sur ce sujet", a indiqué le journal, faisant ainsi allusion au défi lancé par le vice-président de la Tanzanie, Mohamed Gharib Bilal, à l'endroit des géologues tanzaniens pour qu'ils réfléchissent sur les stratégies à adopter pour une exploitation effective de la ressource.
Affirmant que l'énergie hydro-électrique n'est plus une source d'énergie fiable en raison des conditions météorologiques catastrophiques, le Daily News a déclaré qu'il est grand temps que la Tanzanie redouble d'efforts pour développer une solution viable basée sur l'énergie géothermique.
Durant la semaine, Le Daily News a rapporté dans ses livraisons que le ministre tanzanien de l'énergie et des minéraux, Sospeter Muhongo, a annoncé la création de l'entreprise tanzanienne pour le développement géothermique.
L'entreprise aura pour mission de jeter les bases pour une exploitation durable du potentiel géothermique dans le pays.
Selon toujours le Daily News, la Tanzanie a un potentiel géothermique de 40.000 mégawatts, soit plus du double du potentiel d'énergie hydro-électrique et des centrales thermiques de 1583 mégawatts produits dans le pays par le réseau électrique local.
-0- PANA AR/SEG/BAD/IS/SOC 23août2014
Sur le sujet qui défraie présentement la chronique dans l'actualité africaine, à savoir l'épidémie d'Ébola, le journal privé tanzanien, le Citizen, a rapporté que certains voyageurs originaires de l'Afrique de l'Ouest ont emprunté des voies irrégulières pour entrer dans des pays de l'Afrique de l'Est, une situation que le journal décrit comme étant "une preuve tangible de l'ampleur du problème".
"S'il y a une apparition d'une maladie mortelle quelque part dans le monde, elle pourra facilement faire son chemin dans la région, particulièrement si nous n'avons pas pris les devants et les dispositions nécessaires", a écrit le journal, saluant au passage l'initiative des pays de la communauté de l'Afrique de l'Est de tenir une réunion à Arusha pour adopter des stratégies face à la menace du virus d'Ébola.
Selon toujours le Citizen, avant que les autorités kenyanes prennent la décision d'interdire les vols à destination et en provenance de l'Afrique de l'Ouest, des voyageurs originaires de différents endroits de la planète sont parvenus à rallier sans difficulté depuis le Kenya, les autres destinations de l'Afrique de l'Est.
"Il n'y a aucun doute que c'est dans l'unité et par l'union de nos forces que nous parviendrons à vaincre la menace d'Ébola", a déclaré le journal dans un article qui a pour titre "L'union nous sauvera de la menace d'Ébola".
Exhortant au passage les organes de santé et ceux en charge de l'immigration de la communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Est de participer à la rencontre d'Arusha, "pour marquer leur présence comme jamais auparavant", le Citizen a conclu sur le dossier Ébola par la déclaration suivante : "La menace d'Ébola dans la région est aussi réelle que mortelle".
Sur un autre registre outre que celui de la santé, le Citizen s'intéresse à l'économie nationale et plus précisément au partenariat entre les entreprises étrangères et locales dans l'exécution et l'attribution des marchés, soulignant par ailleurs, que la part des entreprises locales dans les grands projets de construction a connu une baisse en raison de l'afflux des entreprises chinoises au cours de la décennie passée.
"Beaucoup d'études montrent que les entrepreneurs chinois en Tanzanie, comme c'est le cas dans d'autres parties de l'Afrique, ont gagné en majorité les appels d'offres pour les grands projets de construction au cours de la décennie écoulée", a souligné le journal.
"Le succès des Chinois a été attribué à leur savoir-faire et à leurs frais de charge qui sont plus bas que ceux des entreprises européennes et locales. Par exemple, là où une entreprise européenne demanderait 1 million de dollars américains pour la construction d'un km de route, un entrepreneur chinois proposerait pour le même travail environ 700.000 dollars américains", a ajouté le journal.
"Dans certains cas, les Chinois ont été souvent accusés de faire recours à des pratiques peu orthodoxes telles que la corruption, les pots-de-vin et des ententes pour gagner certains appels d'offres", note le Citizen.
Le journal, cependant, écarte ces accusations mettant en doute la moralité des entrepreneurs chinois et pointe du doigt le gouvernement tanzanien qui préfère les "chantiers à bas prix".
Et à ce propos, le journal écrit, "le principal problème est que le gouvernement pourrait donner beaucoup de marchés aux Chinois parce qu'étant attiré par la théorie "à faible coût ".
Selon le journal, le gouvernement tanzanien ne devrait pas considérer comme quelque chose de normal, le fait d'attribuer des marchés aux entrepreneurs chinois au détriment des entrepreneurs locaux.
"Tout donner tout aux entreprises chinoises parce que leur argent finance certains projets disponibles, consiste à suffoquer les entrepreneurs locaux", avertit le Citizen.
"La croyance populaire selon laquelle les Tanzaniens sont paresseux, corrompus et techniquement mal équipés, sont des prétextes non valables sur lesquels se base souvent le gouvernement pour faire appel aux étrangers. Aujourd'hui, la Tanzanie possède des entrepreneurs compétents aux talents et au savoir-faire reconnus", a soutenu le journal, insistant sur la nécessité de la part des autorités étatiques d'agiter et d'encourager la théorie de la participation 50-50 entre les entreprises locales et étrangères.
Pendant ce temps, le Daily News s'est penché sur la production d'énergie, appelant les autorités à accélérer l'exploitation du potentiel énergétique géothermique du pays pas encore entamé.
"Nous ne devrions pas reculer sur ce sujet", a indiqué le journal, faisant ainsi allusion au défi lancé par le vice-président de la Tanzanie, Mohamed Gharib Bilal, à l'endroit des géologues tanzaniens pour qu'ils réfléchissent sur les stratégies à adopter pour une exploitation effective de la ressource.
Affirmant que l'énergie hydro-électrique n'est plus une source d'énergie fiable en raison des conditions météorologiques catastrophiques, le Daily News a déclaré qu'il est grand temps que la Tanzanie redouble d'efforts pour développer une solution viable basée sur l'énergie géothermique.
Durant la semaine, Le Daily News a rapporté dans ses livraisons que le ministre tanzanien de l'énergie et des minéraux, Sospeter Muhongo, a annoncé la création de l'entreprise tanzanienne pour le développement géothermique.
L'entreprise aura pour mission de jeter les bases pour une exploitation durable du potentiel géothermique dans le pays.
Selon toujours le Daily News, la Tanzanie a un potentiel géothermique de 40.000 mégawatts, soit plus du double du potentiel d'énergie hydro-électrique et des centrales thermiques de 1583 mégawatts produits dans le pays par le réseau électrique local.
-0- PANA AR/SEG/BAD/IS/SOC 23août2014
