PANAPRESS
Agence Panafricaine d'information
Soudan: 500.000 civils fuient l'intensification des combats au Darfour
Nairobi, Kenya (PANA) – Environ un demi-million de personnes ont dû fuir leurs maisons au cours de l'année passée, suite à l'intensification de la violence dans la région du Darfour au Soudan, déchirée par la guerre, a indiqué Amnesty International dans son rapport publié jeudi.
Le fait de cibler de manière délibérée les civils, les pillages, les viols et les meurtres ont été mentionnés dans le rapport d'Amnesty International, intitulé: “Nous en avons assez des attaques contre les civils au Darfour central''. Le rapport comporte des témoignages sur la récente vague de violences dues au conflit au Darfour qui dure depuis11 ans.
“Des attaques délibérées dans les zones civiles dans l'intention de tuer et de blesser les populations constituent un crime de guerre et illustrent un manque de respect pour les principales règles du droit humanitaire international”, a déclaré Mme Michelle Kagari, la directrice adjointe d'Amnesty International pour l'Afrique de l'est.
Le rapport montre comment les combats entre les tribus au Darfour central, les Salamat et les Misseriya, ont provoqué des situations où des communautés sont restées sans domicile et entraîné des dizaines de morts ou de blessés.
Amnesty International a trouvé que des civils sont délibérément pris pour cibles par les deux parties. Des témoins ont rapporté d'importantes attaques menées par les milices armées, y compris les membres des forces paramilitaires du Soudan, ciblant des civils tant à l 'intérieur qu'à l'extérieur de la localité d'Um Dukhun, au Darfour central.
“De 30 à 50 voitures soutenues par plusieurs chevaux ont encerclé le village. Ils ont tué des gens. Ils ont pillé des magasins et tout dérobé – Ces gens- là portaient des uniformes militaires et de forces de défense populaires.
''Ils sont venus en Land Cruisers couverts de boue”, a révélé à Amnesty International, un Sheikh de Kabar qui affirme: “Ils ont commencé par tirer sur tout le monde, les enfants, les femmes et les personnes âgées. Ils tiraient sur des gens comme sur des esclaves, cette terre est la nôtre, ce n'est un pays d'esclaves et nous allons tuer tout le monde”.
“Les autorités soudanaises doivent immédiatement freiner les forces paramilitaires, mener une enquête rapide et impartiale sur ces allégations relatives aux attaques contre des populations civiles et traduire en justice les auteurs de ces graves violations ”, a déclaré Mme Kagari.
Après la sécession du Soudan du Sud en 2011, le Soudan a perdu l'essentiel de ses revenus pétroliers, ce qui a affecté négativement son économie. L'inflation galopante et le chômage ont intensifié la convoitise sur les terres et les ressources, ce qui a provoqué une violence inter-communautaire aiguë, a souligné l'organisation internationale des droits de l'homme.
Plus d'une décennie après le déclenchement du conflit au Darfour, la situation des droits de l'homme dans la région occidentale du Soudan demeure catastrophique. Les civils continuent de payer un lourd tribut aux violations et abus des droits de l'homme commis par les forces gouvernementales et les groupes armées.
-0- PANA DJ/SEG/ASA/BEH/SOC 14 mars 2014
Le fait de cibler de manière délibérée les civils, les pillages, les viols et les meurtres ont été mentionnés dans le rapport d'Amnesty International, intitulé: “Nous en avons assez des attaques contre les civils au Darfour central''. Le rapport comporte des témoignages sur la récente vague de violences dues au conflit au Darfour qui dure depuis11 ans.
“Des attaques délibérées dans les zones civiles dans l'intention de tuer et de blesser les populations constituent un crime de guerre et illustrent un manque de respect pour les principales règles du droit humanitaire international”, a déclaré Mme Michelle Kagari, la directrice adjointe d'Amnesty International pour l'Afrique de l'est.
Le rapport montre comment les combats entre les tribus au Darfour central, les Salamat et les Misseriya, ont provoqué des situations où des communautés sont restées sans domicile et entraîné des dizaines de morts ou de blessés.
Amnesty International a trouvé que des civils sont délibérément pris pour cibles par les deux parties. Des témoins ont rapporté d'importantes attaques menées par les milices armées, y compris les membres des forces paramilitaires du Soudan, ciblant des civils tant à l 'intérieur qu'à l'extérieur de la localité d'Um Dukhun, au Darfour central.
“De 30 à 50 voitures soutenues par plusieurs chevaux ont encerclé le village. Ils ont tué des gens. Ils ont pillé des magasins et tout dérobé – Ces gens- là portaient des uniformes militaires et de forces de défense populaires.
''Ils sont venus en Land Cruisers couverts de boue”, a révélé à Amnesty International, un Sheikh de Kabar qui affirme: “Ils ont commencé par tirer sur tout le monde, les enfants, les femmes et les personnes âgées. Ils tiraient sur des gens comme sur des esclaves, cette terre est la nôtre, ce n'est un pays d'esclaves et nous allons tuer tout le monde”.
“Les autorités soudanaises doivent immédiatement freiner les forces paramilitaires, mener une enquête rapide et impartiale sur ces allégations relatives aux attaques contre des populations civiles et traduire en justice les auteurs de ces graves violations ”, a déclaré Mme Kagari.
Après la sécession du Soudan du Sud en 2011, le Soudan a perdu l'essentiel de ses revenus pétroliers, ce qui a affecté négativement son économie. L'inflation galopante et le chômage ont intensifié la convoitise sur les terres et les ressources, ce qui a provoqué une violence inter-communautaire aiguë, a souligné l'organisation internationale des droits de l'homme.
Plus d'une décennie après le déclenchement du conflit au Darfour, la situation des droits de l'homme dans la région occidentale du Soudan demeure catastrophique. Les civils continuent de payer un lourd tribut aux violations et abus des droits de l'homme commis par les forces gouvernementales et les groupes armées.
-0- PANA DJ/SEG/ASA/BEH/SOC 14 mars 2014