Agence Panafricaine d'information

Sept criminels fauniques arrêtés au deuxième semestre 2019 au Bénin

Cotonou, Bénin (PANA) - Sept trafiquants ont été arrêtés et 65 trophées d’espèces protégées saisies dans le cadre de la lutte contre la criminalité faunique au deuxième semestre de l’année 2019 au Bénin, apprend-on ce mercredi de sources officielles à Cotonou.

Dans le nord du pays, au total, six trafiquants ont été appréhendés à Djougou et Banikoara avec huit défenses d’éléphants (une espèce intégralement protégée).

Les trois de Djougou ont été arrêtés en octobre 2019 avec quatre pointes pesant 14 kg et ceux de Banikoara pris en flagrant délit de commercialisation en septembre avec quatre pointes pesant 26,5 kg.

Dans le sud du pays, et précisément à Azovè, un trafiquant a été appréhendé en flagrant délit de commercialisation avec 57 peaux d’espèces protégées. Parmi ces peaux figuraient 17 d’animaux intégralement protégés et 40 partiellement protégés.

Entre autres espèces intégralement protégées dont la peau a été retrouvée chez le présumé trafiquant, le « sitatunga ». De son nom scientifique « Limnotragus Spekei », ce mammifère herbivore de la famille des bovidés, considéré comme l’antilope la plus aquatique, est une espèce menacée de disparition. Il vit en Afrique de l’Ouest, Afrique Centrale et Afrique de l’Est ; dans les forêts tropicales, les plaines inondables, les marécages, et dans les zones humides.

Au Bénin, le « sitatunga » se retrouve dans les vallées du lac Ahémé et de l’Ouémé et dans la forêt marécageuse de Lokoli pour ne citer que ces localités du Sud-Bénin.

Bien que le Bénin dispose, depuis 2004, d’un arsenal juridique sur la protection des espèces protégées, le pays est confronté à la criminalité faunique et au trafic de tous genres contre les espèces intégralement ou partiellement protégées.

Selon les dispositions de la loi n°2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin, la détention et la circulation des espèces intégralement protégées sont interdites.

L’article 154 de ladite loi stipule que nul ne peut importer, exporter, réexporter ou commercialiser des animaux sauvages ou leurs trophées et dépouilles en dehors des cas permis, sous peine d’une amende de 300.000 à 800.000 F CFA et/ou d’un emprisonnement de six mois à cinq ans.

 -0-PANA IT/BEH 15jan2020