PANAPRESS
Agence Panafricaine d'information
Sénégal : les étudiants de l'université de Ziguinchor en grève illimitée
Ziguinchor, Sénégal (PANA) - Les étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor, au Sud du Sénégal, ont décrété un mouvement de grève illimitée ce jeudi pour réclamer au gouvernement le paiement de leurs bourses, a constaté la PANA sur place.
Selon Mamadou Lamine Diédhiou, le coordonnateur, certains étudiants sont restés trois mois et d’autres plus d’un an sans recevoir leurs bourses, ce qui les met dans une situation très difficile.
‘’Voilà trois mois que les bourses ne sont pas payées pour certains de nos camarades et d’autres sont restés plus d’un an sans les percevoir. Ce qui nous met dans une situation très difficile. A l’état actuel, nous ne pouvons plus poursuivre les cours. Nous avons mené toutes sortes de démarches auprès des autorités universitaires sans obtenir satisfaction. Nous avons aussi saisi la banque où sont logées nos bourses, mais à ce niveau aussi, on ne nous dit rien de clair. C’est pourquoi nous avons décidé de quitter les salles de classe pour manifester notre désarroi’’, a-t-il indiqué, ajoutant que les autorités ne respectent jamais leurs engagements dès que la situation est apaisée dans les universités.
‘’Le gouvernement prend à chaque fois des engagements quand le climat se détériore, mais dés que la situation se calme, il oublie tout ce qu’il a promis. C’est ce qui fait qu’à chaque fois les étudiants sont obligés de décréter des mouvements de grève pour se faire entendre. Ce n’est pas de gaîté de cœur qu’on prend la rue pour exprimer nos revendication’’, explique-t-il.
Sur un autre plan, les étudiants de l’Université de Ziguinchor s’offusquent de l’arrêt, depuis plus de trois ans, de la construction des édifices sociaux, pendant que le nombre d’étudiants augmente chaque année. Ils ont dénoncé également l’absence d’amphithéâtres au niveau de leur institution.
‘’Nous ne comprenons pas pourquoi on a arrêté la construction des bâtiments sociaux sans aucune raison. Depuis 2015, tous les chantiers sont bloqués. Les entrepreneurs sont tous partis, alors que les besoins augmentent chaque année avec le nombre d’étudiants qui augmente. Le nombre de pavillons est trop insuffisant par rapport aux étudiants. Le restaurant du Centre des œuvres universitaires de Ziguinchor (CROUZ) est trop étroit pour tous ces étudiants qui viennent y manger, il faut d’autres restaurants. Les salles de classe sont devenues trop insuffisantes pour abriter les cours.
"Depuis que l’université est créée, c’est toujours le même nombre de salles, alors que chaque année le nombre des étudiants augmente. Pour certaines filières, on est obligé de diviser les classes par deux ou trois pour que les étudiants puissent suivre les cours, les salles ne pouvant pas recevoir tout le monde en même temps. L’université n’a pas d’amphithéâtres, ceux qui sont en construction ne sont toujours pas achevés. Cette situation fait de nous des nomades comme au collège.
"Certains camarades sortent de l’université pour aller faire leurs cours au CEM de Kenya (un quartier de Ziguinchor). D’autres étudient dans des écoles de formation de la ville’’, fulmine Lamine Diédhiou, qui se demande pourquoi la construction des infrastructures sociales traîne à l’Université de Ziguinchor, alors que dans les autres universités du pays, les clés ont été remises depuis longtemps.
‘’Nous interpellons les autorités du pays pour que nos revendications soient prises rapidement en compte. Il faut nous mettre dans de bonnes conditions comme nos camarades des autres universités du pays’’, a-t-il martelé.
Les forces de l’ordre étaient postées aux environs immédiats de l’université, mais aucun affrontement n’a eu lieu entre elles et les étudiants grévistes. Les autorités du Rectorat n’ont fait aucune déclaration par rapport à cette grève.
-0-PANA MAD/BEH/SOC 24jan2019
Selon Mamadou Lamine Diédhiou, le coordonnateur, certains étudiants sont restés trois mois et d’autres plus d’un an sans recevoir leurs bourses, ce qui les met dans une situation très difficile.
‘’Voilà trois mois que les bourses ne sont pas payées pour certains de nos camarades et d’autres sont restés plus d’un an sans les percevoir. Ce qui nous met dans une situation très difficile. A l’état actuel, nous ne pouvons plus poursuivre les cours. Nous avons mené toutes sortes de démarches auprès des autorités universitaires sans obtenir satisfaction. Nous avons aussi saisi la banque où sont logées nos bourses, mais à ce niveau aussi, on ne nous dit rien de clair. C’est pourquoi nous avons décidé de quitter les salles de classe pour manifester notre désarroi’’, a-t-il indiqué, ajoutant que les autorités ne respectent jamais leurs engagements dès que la situation est apaisée dans les universités.
‘’Le gouvernement prend à chaque fois des engagements quand le climat se détériore, mais dés que la situation se calme, il oublie tout ce qu’il a promis. C’est ce qui fait qu’à chaque fois les étudiants sont obligés de décréter des mouvements de grève pour se faire entendre. Ce n’est pas de gaîté de cœur qu’on prend la rue pour exprimer nos revendication’’, explique-t-il.
Sur un autre plan, les étudiants de l’Université de Ziguinchor s’offusquent de l’arrêt, depuis plus de trois ans, de la construction des édifices sociaux, pendant que le nombre d’étudiants augmente chaque année. Ils ont dénoncé également l’absence d’amphithéâtres au niveau de leur institution.
‘’Nous ne comprenons pas pourquoi on a arrêté la construction des bâtiments sociaux sans aucune raison. Depuis 2015, tous les chantiers sont bloqués. Les entrepreneurs sont tous partis, alors que les besoins augmentent chaque année avec le nombre d’étudiants qui augmente. Le nombre de pavillons est trop insuffisant par rapport aux étudiants. Le restaurant du Centre des œuvres universitaires de Ziguinchor (CROUZ) est trop étroit pour tous ces étudiants qui viennent y manger, il faut d’autres restaurants. Les salles de classe sont devenues trop insuffisantes pour abriter les cours.
"Depuis que l’université est créée, c’est toujours le même nombre de salles, alors que chaque année le nombre des étudiants augmente. Pour certaines filières, on est obligé de diviser les classes par deux ou trois pour que les étudiants puissent suivre les cours, les salles ne pouvant pas recevoir tout le monde en même temps. L’université n’a pas d’amphithéâtres, ceux qui sont en construction ne sont toujours pas achevés. Cette situation fait de nous des nomades comme au collège.
"Certains camarades sortent de l’université pour aller faire leurs cours au CEM de Kenya (un quartier de Ziguinchor). D’autres étudient dans des écoles de formation de la ville’’, fulmine Lamine Diédhiou, qui se demande pourquoi la construction des infrastructures sociales traîne à l’Université de Ziguinchor, alors que dans les autres universités du pays, les clés ont été remises depuis longtemps.
‘’Nous interpellons les autorités du pays pour que nos revendications soient prises rapidement en compte. Il faut nous mettre dans de bonnes conditions comme nos camarades des autres universités du pays’’, a-t-il martelé.
Les forces de l’ordre étaient postées aux environs immédiats de l’université, mais aucun affrontement n’a eu lieu entre elles et les étudiants grévistes. Les autorités du Rectorat n’ont fait aucune déclaration par rapport à cette grève.
-0-PANA MAD/BEH/SOC 24jan2019