Poursuite de l'escalade militaire en Libye, avec de nouvelles frappes aériennes contre Misrata
Tripoli, Libye (PANA) - Les combats armés dans la périphérie de Tripoli se sont poursuivis ces 24 heures, avec une nouvelle série de frappes aériennes menées par l'Armée nationale libyenne dirigée par le maréchal Khalifa Haftar contre des positions de groupes armés dans la ville de Misrata (220 km, à l'est de Tripoli) fidèles au Gouvernement d'union nationale, témoignant de la poursuite de l'escalade militaire, malgré les efforts pour mettre fin à la guerre de Tripoli.
Le centre des médias de la Salle des opérations d'Al-Karama relevant de l'Armée nationale libyenne a annoncé dimanche que 13 raids ont été effectués samedi soir contre des formations armées dans la ville de Misrata, précisant que des formations armées ont été également visées à proximité de Ghariane (80 km, au sud-ouest de Tripoli).
"L'Armée de l'Air du commandement général de l'Armée nationale libyenne a procédé à un ciblage précis et réussi des entrepôts et des magasins utilisés pour les drones turcs de type (TB2) de l'Académie de l'Air de Misrata", a ajouté la même source.
Sur le terrain, la situation est restée figée et aucune percé n'a été enregistrée par un camp au détriment de l'autre, ce qui fait dire aux analystes que l'option militaire ne pourra pas régler la crise en Libye.
La tension est toujours vive depuis le lancement le 4 avril dernier de l'offensive militaire par M. Haftar contre Tripoli, siège du Gouvernement d'union nationale, présidé Fayez al-Sarraj et reconnu par la communauté internationale.
Même la trêve humanitaire observée à l'occasion de l'Aïd al-Adha, à l'appel de l'Emissaire de l'ONU en Libye, Ghassan Salamé, maintes fois violée, n'aura pas suffit à apaiser les esprits ni à jeter les bases d'un processus pouvant mener à un cessez-le-feu permanent, vœux pieux formulés par le Conseil de sécurité des Nations unies et les grandes puissances.
Les raids aériens se sont poursuivis, ainsi que les bombardements des quartiers résidentiels et des installations aéroportuaires dans l'Ouest du pays, notamment les aéroports de Maitigua à Tripoli et de Zouara (130 km, à l'ouest de Tripoli), dénoncés par le Conseil présidentiel et la Mission d'Appui des Nations unies en Libye (UNSMIL) pour les destructions de l'infrastructure et les perturbations de la navigation aérienne, eu égard aux cas humanitaires et à la liberté de circulation des citoyens.
L'UNSMIL a affirmé samedi après une visite d'inspection à l'aéroport de Zouara qu'il n'abrite aucun équipement ni installation militaire. Il n'est utilisé qu'à des fin militaire, réitérant sa condamnation des frappes effectuées par l'Armée nationale libyenne contre ces deux aéroports.
M. Salamé a annoncé, pour sa part, qu'il poursuivra ses efforts après la trêve de l'Aïd pour parachever les autres points de son plan de sortie de crise à savoir, une réunion internationale regroupant les pays impliqués dans le dossier libyen et une rencontre entre Libyens destinée à parachever le processus politique.
-0-PANA/BY/TBM/IBA 18août2019