Agence Panafricaine d'information

Plaidoyer pour la prise en compte des cas des descendants d'esclaves dans le projet de Constitution de la Gambie

Banjul, Gambie (PANA) - La représentante des descendants d'esclaves revenus en Gambie, en provenance du Royaume-Uni, des Etats-Unis, des Caraïbes et d'autres parties du monde, Mme Shakina Chinedu, plaide pour que leurs cas soient pris en compte dans le projet de Constitution du pays afin qu'ils puissent jouir de la nationalité gambienne.

Au cours d'une rencontre avec les membres de la Commission en charge de la révision constitutionnelle (CRC), qui sillonnent le pays, Mme Chinedu a proposé d'inclure dans la future Constitution une clause exceptionnelle qui permettra aux descendants d'esclaves africains rentrés et vivant en Gambie de pouvoir disposer rapidement d'une nationalité gambienne après un séjour de 2 à 4 ans dans le pays, selon des sources proches de la Commission.

"La Gambie a une chance et un avantage de se pencher avec beaucoup d'attention sur ce sujet, puisque, aucun pays africain n'a accordé d'importance à ce changement et la Gambie à l'occasion d'être le pays africain précurseur dans le domaine et pourrait servir de modèle au reste des pays de l'Afrique de l'Ouest", a indiqué Mme Chinedu, en attirant l'attention des autorités sur son cas.

Le président du Comité de Justice de la Commission, Sulayman Jallow, a assuré qu'il sera tenu compte de cette question.

"Nous sommes en train de mettre sur pied un documentaire supplémentaire relatif à différentes questions et sujets, qui va certainement examiner votre situation. Lorsque nous terminerons, nous passerons en revue votre demande et vous rappellerons pour vous demander des questions supplémentaires", a dit M. Jallow, s'adressant à Mme Chinedu.

En attendant, la Commission gambienne pour la révision constitutionnelle continue ses consultations à l’échelle nationale dans le cadre de son approche inclusive pour solliciter ses concitoyens sur ce qui devrait figurer ou pas dans la future Constitution qui est actuellement en phase de projet.

On rappelle que la Commission gambienne pour la révision constitutionnelle a été mise sur pied par une loi adoptée par l'Assemblée nationale en 2017 et a été formellement constituée en juin 2018, après la nomination et l'investiture de ses onze membres, dont six femmes.
-0- PANA MLJ/MA/BAD/JSG/IBA 24dec2018.