Ouverture ce jeudi à Bamako de la Concertation nationale sur la transition politique au Mali
Bamako, Mali (PANA) - Les travaux de la Concertation nationale pour la mise en place de la Transition ont débuté ce jeudi au Centre international de conférence de Bamako (CICB) sous la présidence du chef du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), la junte militaire qui a pris le pouvoir au Mali le 18 août dernier, le colonel Assimi Goita, a constaté la PANA sur place.
Après une période de vive tension provoquée par les jeunes du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) qui réclamaient leur participation aux travaux en tentant de forcer le passage aux barrages de sécurité installés pour rentrer au CICB. Le calme est revenu quand les forces de sécurité ont fait recours à des jets de gaz lacrymogène pour les disperser.
Cette concertation regroupe des délégués des partis politiques, des organisations de la société civile, des syndicats, des mouvements signataires de l'Accord issu du Processus d'Alger et ceux de la diaspora malienne.
Avec la junte militaire, ils vont s'atteler à mettre en place l'architecture de la transition, ses missions et sa durée.
Dans son discours d’ouverture, le président du CNSP a indiqué que" la Concertation nationale est l’expression de l’aspiration du peuple pour une refondation de notre pays", renouvelant la volonté du comité de participer à la mise en place de l’architecture de la Transition.
"Nous sommes à un tournant important de notre histoire, nous devons laisser de côté nos différends pour poser les jalons d’un Mali réformé", a déclaré en substance le président du CNSP, tout en rassurant les participants qu’il ne doute point de" leur esprit patriotique qui permettra d’adopter les bases des réformes politiques et institutionnelles nécessaires à la refondation de notre nation".
Cinq groupes de travail ont été constitués pour examiner pendant trois jours la feuille de route et la Charte de la transition.
Lundi, les chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ont exigé de la junte, à l'issue du 57ème sommet de l'organisation sous-régionale à Niamey au Niger, la mise en place d'un président et d'un Premier ministre civils au plus tard le 15 septembre.
Lors d'une conférence extraordinaire par vision conférence tout juste après l'éviction du pouvoir de l'ancien président, Ibrahim Boubacar Kéita, la CEDEAO a pris une série de sanctions contre le Mali, toujours en vigueur, notamment la fermeture des frontières des Etats membres avec le Mali, la suspension des transactions commerciales et financières avec ce pays et sa suspension dans toutes les instances de l'organisation.
L'organisation sous-régionale avait également fixé pour un an la durée de la transition
- 0 - PANA GT/BEH/SOC 10sept2020