Agence Panafricaine d'information

Nouvelle tournée diplomatique des Etats-Unis pour mettre fin au "conflit insensé" au Soudan

Washington, DC, Etats-Unis (PANA) - Tom Perriello, envoyé spécial des Etats-Unis pour le Soudan, se rendra à partir de lundi dans plusieurs pays d'Afrique et du Moyen-Orient, dans le cadre d'une nouvelle tournée diplomatique visant à mettre fin à l'effusion de sang dans la guerre qui fait rage au Soudan.

Le Département d'État américain a déclaré dans un communiqué de presse samedi, que M. Perriello entreprendrait une tournée en Ouganda, en Éthiopie, à Djibouti, au Kenya, en Égypte, en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis du 11 au 23 mars, "démontrant ainsi la priorité que l'Administration américaine accorde à la fin du conflit au Soudan, à la satisfaction des besoins humanitaires immédiats et urgents du peuple soudanais et à la mise en place d'un gouvernement civil et démocratique".

À Kampala, Addis-Abeba, Nairobi et au Caire, l'envoyé spécial rencontrera un large éventail de civils soudanais, notamment des représentants de la société civile, des comités de résistance, des membres de la Salle d'intervention d'urgence, des femmes, des jeunes et d'autres organisations et partis soudanais "afin de connaître leurs points de vue pour répondre aux besoins urgents, exiger la fin du conflit et préparer un régime démocratique au Soudan".

Le communiqué de presse précise que dans chacune de ces capitales, ainsi qu'à Djibouti, Riyad et Abou Dhabi, il rencontrera les principaux partenaires africains, régionaux et multilatéraux afin d'harmoniser les efforts visant à mettre un terme au conflit dévastateur qui sévit au Soudan.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté vendredi une résolution clé sur le Soudan, appelant à une cessation immédiate des hostilités pendant le mois du ramadan, qui commence dimanche.

Dans la Résolution 2724 (2024), adoptée par 14 voix pour et une abstention (Russie), le Conseil a également appelé toutes les parties au conflit à rechercher une solution durable aux combats par le dialogue.

Le conflit entre les Forces armées soudanaises (FAS) et les Forces paramilitaires de soutien rapide (FSR) a éclaté en avril de l'année dernière dans la capitale et ses environs.

Au cours des onze mois qui ont suivi, les combats se sont étendus, faisant des milliers de victimes, chassant des millions de personnes de leurs foyers et plongeant le Soudan dans une grave crise humanitaire.

Dans sa résolution, le Conseil de sécurité s'est déclaré gravement préoccupé par la détérioration de la situation humanitaire, notamment par l'insécurité alimentaire aiguë "au niveau de la crise ou pire", en particulier dans la région du Darfour, ainsi que par les informations persistantes faisant état de violations du droit international humanitaire et des droits de l'homme, y compris de cas de violence sexuelle dans le cadre du conflit.

Le mois dernier, le Bureau des droits de l'homme des Nations unies a publié un rapport de grande envergure : "Depuis près d'un an, les récits en provenance du Soudan font état de morts, de souffrances et de désespoir, alors que le conflit insensé et les violations des droits de l'homme se poursuivent sans qu'aucune fin ne soit en vue.

Ce rapport cinglant fait état de multiples attaques aveugles menées par les forces armées soudanaises et les forces de sécurité soudanaises dans des zones densément peuplées entre avril et décembre 2023, y compris des sites abritant des personnes déplacées, en particulier dans la capitale Khartoum, dans le Kordorfan et au Darfour.

"Ce rapport souligne une fois de plus la nécessité impérieuse de mettre fin aux combats et de briser le cycle de l'impunité qui a donné naissance à ce conflit", a déclaré Volker Türk, Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme.

-0- PANA MA/MTA/IS/SOC 10mars2024