Mauritanie: un collectif pour une redistribution des terres agricoles
Nouakchott, Mauritanie (PANA) - Le Manifeste pour les Droits Politiques, Economiques et Sociaux des Haratines (MDPESH - composantes des anciens esclaves), dans une Mauritanie juste et réconciliée, réclame « des mesures urgentes pour une redistribution des terres agricoles, conformément à une loi de réforme foncière de 1983 », dans une déclaration publiée lundi.
Ce document est motivé par le contexte d’un conflit foncier opposant actuellement anciens esclaves et ex-maîtres dans la région de Rosso, dans le sud/ouest du pays.
Ce nouvel épisode dans le traitement « de la question foncière, révèle jour après jour, l’ampleur de l’injustice et de l’exclusion systématique contre la composante Haratine en raison de la complicité de l’appareil d’Etat et de l’administration avec les forces féodales et réactionnaires.
«Tout cela a conduit à une situation sociale grave et préoccupante, qui montre l’ampleur de la tragédie de milliers d’agriculteurs dont la sueur n’a cessé d’irriguer les terres par la réhabilitation et la mise en valeur avant de se retrouver privés de l’accès à la propriété foncière au profit d’un groupe de chefs de tribus et de familles, sapant ainsi le concept et l’esprit de la loi ».
Conséquences de cette situation « la plupart des terres agricoles de la vallée du fleuve et ailleurs ont été transformées en subdivisions qui consacrent la domination des anciens maîtres de la terre et de ceux qui s’y trouvent, en complicité avec l’Etat : ce qui a vidé toutes les réformes foncières et tous les textes juridiques qui les régissent de leur contenu, en particulier la loi 127/1983 ».
Celle-ci prône le retour de la terre à ceux qui la travaillent et mettent en valeur.
-0-PANA SAS/BEH 10fév2020