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Mardi férié en Libye à l'occasion du 68ème anniversaire de l'Indépendance

Tripoli, Libye (PANA) - Le Conseil présidentiel du gouvernement d'union nationale en Libye a décrété mardi, journée chômée et payée, à l'occasion de la commémoration de 68ème anniversaire de la fête de l'indépendance. 

Dans son décret publié lundi, le gouvernement d'union nationale a indiqué que toutes les institutions et tous les organes publics sont concernés par cette journée fériée, précisant que les employés des "installations avec services humanitaires nécessitant le travail et la présence du personnel doivent en tenir compte, tout en préservant le droit de leurs employés à obtenir une indemnité de travail pour cette journée".

Le gouvernement intérimaire basé dans l'Est du pays, non reconnu par la Communauté internationale, a décrété lui aussi une journée fériée à l'occasion de la célébration du 68ème anniversaire de l'Indépendance.

Les Libyens commémorent mardi le 68ème anniversaire de la déclaration d'indépendance du 24 décembre 1951, lorsque le roi Idriss Senoussi a proclamé depuis le balcon du Palais de Manar : "Nous déclarons à la noble nation libyenne que, à la suite de sa lutte et de l'application de la résolution des Nations unies du 21 novembre 1949, l'indépendance de notre pays bien-aimé".

Le roi Idriss Senoussi a été renversé en 1969 par un coup d'Etat du colonel Mouammar Kadhafi qui régna en maître absolue de la Libye durant 42 ans au cours desquels la célébration de l'indépendance a été marginalisée, estimant qu'il s'agit d'une "fausse indépendance".

Mais les révolutionnaires (ex-rebelles), qui se sont soulevés contre son régime dans le cadre de la révolution du 17 février 2011, ont pris pour symbole le drapeau de l'indépendance et l'hymne national comme signe de ralliement à leur cause ayant abouti à la chute du régime le 23 octobre 2011.

La commémoration de ce 68ème anniversaire de l'indépendance de la Libye intervient dans un contexte difficile aux plans politique et sécuritaire, marqué par une escalade de violence qui va crescendo depuis le lancement, le 4 avril dernier, d'une offensive militaire par les forces de l'Armée nationale libyenne basée à l'Est et dirigée par le maréchal Khalifa Haftar pour prendre le contrôle de la capitale, Tripoli, et renverser le gouvernement d'union nationale présidé par Fayez al-Sarraj, reconnu par la Communauté internationale.

Les espoirs d'une issue politique bien très minces sont encore nourris à l'égard de la Conférence internationale de Berlin prévue en janvier prochain pour décréter, en présence des grandes puissances et membres du Conseil de sécurité, un cessez-le-feu et relancer le processus politique sous le contrôle d'un comité de suivi.

-0-PANA BY/BEH 23déc2019