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Agence Panafricaine d'information
Malawi: deux hauts responsables du gouvernement arrêtés pour détournement de deniers publics
Lilongwe, Malawi (PANA) - L'ex-ministre de la Justice du Malawi, Raphael Kasambara et le secrétaire principal du cabinet présidentiel, Joster Njanji, ont été arrêtés suite à des enquêtes sur la manière dont des millions de dollars auraient été pillés dans le cadre de transactions douteuses.
"Nous avons ce jour 27 janvier 2014 procédé à l'arrestation de M. Raphael Kasambara pour délits de blanchiment d'argent", a déclaré le porte-parole de la Police, Rhoda Manjolo.
Cette arrestation de M. Kasambara, un avocat haut en couleurs du Malawi, a été plutôt mouvementée. Au moins cinq véhicules avec à leur bord des policiers armés sont arrivés à son domicile dans le quartier résidentiel d'Area 10 dans la banlieue de la capitale, Lilongwe, vers 05h30 du matin.
Il a refusé d'ouvrir aux agents des forces de l'ordre, sous prétexte qu'il dormait. Quand il les a finalement reçus à 7h30, il a refusé de signer le mandat d'arrêt sous prétexte que son nom exact n'y était pas mentionné.
"Le mandat d'arrêt qu'ils ont apporté était au nom de Ralph Kasambara. Ce qui n'est pas mon nom, je m'appelle Raphael Kasambara", a-t-il déclaré à la PANA, alors qu'il était conduit au Quartier général de la Police pour y être interrogé.
La Police a dû retourner voir le président du Tribunal de Lilongwe pour faire corriger le nom qui figurait sur le mandat d'arrêt.
Ce mandat d'arrêt qui indiquait que 55 millions de kwacha malawites (environ 120.000 dollars américains) de Oswald Lutepo, un homme d'affaires, qui est le principal suspect dans le cashgate et Pika Manondo, emprisonné pour avoir tiré sur le directeur du Budget, Paul Mphwiyo, étaient passés par son cabinet - Ralph and Arnolds - en juillet 2013.
Les enquêteurs soupçonnent cet argent de provenir du cashgate. Mais M. Kasambara l'a nié, en déclarant que Ralph and Arnolds servaient de témoin dans le cadre d'une transaction portant sur une maison entre Lutepo et Manondo.
"En outre, en juillet de l'année dernière, j'étais ministre de la Justice et je m'étais dissocié de Ralph and Arnolds", a-t-il déclaré.
Le ministre de la Justice Fahad Assani a également confirmé que MM. Kasambara et Njanjo ont été arrêtés dans le cadre des investigations sur le "cashgate".
"Les deux hommes ont été arrêtés pour des paiements qu'ils auraient fait ou reçu pour des produits non livrés et des services non rendus au gouvernement", a-t-il déclaré.
M. Njanji, qui était directeur des Finances du cabinet de la présidente Joyce Banda, a été suspendu suite à des révélations sur son implication dans le détournement de fonds publics dans le cadre de ses fonctions.
M. Kasambara avait déjà été arrêté pour l'agression par balles contre M. Mphwiyo, qui avait ouvert une boîte de Pandore sur la manière dont les fonctionnaires, les hommes politiques et les hommes d'affaires s'associaient pour piller les fonds publics.
Ce qui avait entraîné la suspension de plus de 150 millions d'aide des bailleurs de fonds à ce pays d'Afrique australe, dont 40 pour cent du budget dépend de cette aide.
Mme Banda, première femme à avoir accédé à la magistrature suprême au Malawi en octobre de l'année dernière, avait dissout son cabinet en octobre de l'année dernière suite à l'éclatement de cette affaire avant de limoger le ministre des Finances, Ken Lipenga et M. Kasambara.
Aucune poursuite n'a été engagée contre M. Lipenga.
Un audit effectué par des experts judiciaires britanniques, qui a été remis au Fonds monétaire international (FMI) a établi que 09 milliards de kwacha (plus de 20 millions de dollars) ont été détournés par infiltration dans le système de paiement du gouvernement.
Des fonctionnaires ayant accès au Système d'information intégré sur la gestion financière (IFMIS) ont procédé à de faux paiements à des sociétés pour des produits non fournis et des services non rendus au gouvernement avant d'en détruire les preuves.
Environ 100 millions de dollars ont été détournés de cette manière, selon la Direction des poursuites publiques, la Cellule du renseignement financier et le Bureau de lutte contre la corruption, les départements de l'Etat qui travaillent avec la Police pour mettre à jour ce pillage sans précédent des fonds du gouvernement, le pire scandale financier depuis l'accession à l'indépendance du Malawi en 1964.
Jusqu'ici, 68 personnes dont des hommes politiques, des fonctionnaires et des hommes d'affaires, ont été arrêtés et accusés de détournement, fraude, blanchiment d'argent et corruption.
D'autre part, le procès prévu pour ce scandale surnommé le "cashgate" par la presse, doit s'ouvrir mercredi.
-0- PANA RT/VAO/FJG/TBM/IBA 27jan2014
"Nous avons ce jour 27 janvier 2014 procédé à l'arrestation de M. Raphael Kasambara pour délits de blanchiment d'argent", a déclaré le porte-parole de la Police, Rhoda Manjolo.
Cette arrestation de M. Kasambara, un avocat haut en couleurs du Malawi, a été plutôt mouvementée. Au moins cinq véhicules avec à leur bord des policiers armés sont arrivés à son domicile dans le quartier résidentiel d'Area 10 dans la banlieue de la capitale, Lilongwe, vers 05h30 du matin.
Il a refusé d'ouvrir aux agents des forces de l'ordre, sous prétexte qu'il dormait. Quand il les a finalement reçus à 7h30, il a refusé de signer le mandat d'arrêt sous prétexte que son nom exact n'y était pas mentionné.
"Le mandat d'arrêt qu'ils ont apporté était au nom de Ralph Kasambara. Ce qui n'est pas mon nom, je m'appelle Raphael Kasambara", a-t-il déclaré à la PANA, alors qu'il était conduit au Quartier général de la Police pour y être interrogé.
La Police a dû retourner voir le président du Tribunal de Lilongwe pour faire corriger le nom qui figurait sur le mandat d'arrêt.
Ce mandat d'arrêt qui indiquait que 55 millions de kwacha malawites (environ 120.000 dollars américains) de Oswald Lutepo, un homme d'affaires, qui est le principal suspect dans le cashgate et Pika Manondo, emprisonné pour avoir tiré sur le directeur du Budget, Paul Mphwiyo, étaient passés par son cabinet - Ralph and Arnolds - en juillet 2013.
Les enquêteurs soupçonnent cet argent de provenir du cashgate. Mais M. Kasambara l'a nié, en déclarant que Ralph and Arnolds servaient de témoin dans le cadre d'une transaction portant sur une maison entre Lutepo et Manondo.
"En outre, en juillet de l'année dernière, j'étais ministre de la Justice et je m'étais dissocié de Ralph and Arnolds", a-t-il déclaré.
Le ministre de la Justice Fahad Assani a également confirmé que MM. Kasambara et Njanjo ont été arrêtés dans le cadre des investigations sur le "cashgate".
"Les deux hommes ont été arrêtés pour des paiements qu'ils auraient fait ou reçu pour des produits non livrés et des services non rendus au gouvernement", a-t-il déclaré.
M. Njanji, qui était directeur des Finances du cabinet de la présidente Joyce Banda, a été suspendu suite à des révélations sur son implication dans le détournement de fonds publics dans le cadre de ses fonctions.
M. Kasambara avait déjà été arrêté pour l'agression par balles contre M. Mphwiyo, qui avait ouvert une boîte de Pandore sur la manière dont les fonctionnaires, les hommes politiques et les hommes d'affaires s'associaient pour piller les fonds publics.
Ce qui avait entraîné la suspension de plus de 150 millions d'aide des bailleurs de fonds à ce pays d'Afrique australe, dont 40 pour cent du budget dépend de cette aide.
Mme Banda, première femme à avoir accédé à la magistrature suprême au Malawi en octobre de l'année dernière, avait dissout son cabinet en octobre de l'année dernière suite à l'éclatement de cette affaire avant de limoger le ministre des Finances, Ken Lipenga et M. Kasambara.
Aucune poursuite n'a été engagée contre M. Lipenga.
Un audit effectué par des experts judiciaires britanniques, qui a été remis au Fonds monétaire international (FMI) a établi que 09 milliards de kwacha (plus de 20 millions de dollars) ont été détournés par infiltration dans le système de paiement du gouvernement.
Des fonctionnaires ayant accès au Système d'information intégré sur la gestion financière (IFMIS) ont procédé à de faux paiements à des sociétés pour des produits non fournis et des services non rendus au gouvernement avant d'en détruire les preuves.
Environ 100 millions de dollars ont été détournés de cette manière, selon la Direction des poursuites publiques, la Cellule du renseignement financier et le Bureau de lutte contre la corruption, les départements de l'Etat qui travaillent avec la Police pour mettre à jour ce pillage sans précédent des fonds du gouvernement, le pire scandale financier depuis l'accession à l'indépendance du Malawi en 1964.
Jusqu'ici, 68 personnes dont des hommes politiques, des fonctionnaires et des hommes d'affaires, ont été arrêtés et accusés de détournement, fraude, blanchiment d'argent et corruption.
D'autre part, le procès prévu pour ce scandale surnommé le "cashgate" par la presse, doit s'ouvrir mercredi.
-0- PANA RT/VAO/FJG/TBM/IBA 27jan2014