Macky Sall réitère la volonté de l'UA d’œuvrer à la réalisation des aspirations des Libyens d'organiser des élections
Tripoli, Libye (PANA) - Le président sénégalais et président en exercice de l'Union africaine (UA), Macky Sall, a affirmé que l'Union africaine sera un partisan clé de la réalisation du désir du peuple libyen de mettre fin aux étapes de transition et de se rendre aux élections.
Dans un discours, lundi matin, au palais présidentiel dans la capitale sénégalaise, Dakar, lors de sa réception du Premier ministre libyen du gouvernement d'unité nationale, Abdelhamid Al-Dbaiba à la tête d'une délégation libyenne, M. Sall s'est félicité du retour du Secrétariat exécutif de la Communauté des États Sahélo-Sahariens (CEN-SAD) à Tripoli, louant les efforts du gouvernement d'unité nationale pour revenir en Afrique et activant un certain nombre de projets politiques et économiques qui le lient au continent, a indiqué un communiqué publié par le gouvernement libyen.
De son côté, le Premier ministre Abdelhamid Al-Dbaiba a souligné, dans son intervention, la poursuite de ses efforts et de sa communication avec toutes les parties internationales pour les exhorter à soutenir le dossier électoral, qui ne serait pas complet sans rencontrer le président de l'Union africaine et coordonner les positions avec lui, selon la même source.
Le communiqué a indiqué qu'une réunion a regroupé, du côté sénégalais, les ministres des Affaires étrangères, de l'Economie, de la Planification, de l'Enseignement supérieur et de l'innovation, le conseiller politique, et du côté libyen, les ministres de l'Economie, des Finances et de l'Enseignement supérieur, les ministres de l'État chargé de la communication et des affaires politiques, des affaires du Cabinet du Premier ministre, le président de l'Autorité libyenne des investissements, le directeur de la Banque Sahelo-Saharienne et le président de l'Union des chambres de commerce et d'industrie, ainsi que le président du Conseil de direction du partenariat public-privé.
Au cours de cette réunion, les résultats de la deuxième session de la commission mixte libyo-sénégalaise ont été discutés, et la nécessité de compléter et d'activer ses résultats, ainsi que la formation d'un comité préparatoire des deux pays pour coordonner la tenue de la troisième session de la commission pour accroître la coopération entre les deux pays.
A noter que l'Union africaine (UA) a accru son engagement dans le dossier libyen qui a été couronné par la nomination du Sénégalais, Abdoulaye Bathily comme Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU et chef de la Mission d'appui des Nations unies en Libye (MANUL) pour poursuivre les efforts de médiation entre les parties libyennes au conflit en vue de trouver une issue à la crise.
L'UA envisage également d'organiser via le Comité de haut niveau de l'Union africaine sur la Libye, présidé par le Congo une conférence sur la réconciliation nationale en Libye en collaboration avec le Conseil présidentiel libyen.
En proie à une impasse de son processus politique depuis le report des élections de décembre dernier, la Libye s'est retrouvée avec deux gouvernements rivaux, accentuant la tension dans le pays, menant à des affrontements armés directs entre les groupes armés soutenant chacun des deux camps.
Aujourd'hui, les efforts de médiation sont concentrés sur la relance du processus électoral pour la tenue dans les plus brefs délais des élections législatives et présidentielle sur une base constitutionnelle consensuelle.
Les désaccords entre le Parlement et le Haut Conseil d'Etat sur un texte juridique sur la base duquel seront tenues des élections nationales, portent sur l'éligibilité des binationaux et des militaires.
Mais, en réalité, ce sont les ingérences des puissances internationales et régionales qui tirent les ficelles, expliquent ces blocages , selon les observateurs de la scène politique libyenne.
-0- PANA BY/IS 12sept2022
