Libye : Les Nations Unies déplorent la multiplication des actes contre le personnel et les établissements de santé dans le pays
Tripoli, Libye (PANA) - La Mission d'Appui des Nations Unies en Libye (UNSMIL) a dénoncé la multiplication des attaques contre des agents et des établissements de santé, notamment des hôpitaux et des ambulances civiles et militaires depuis le début de l'offensive sur Tripoli début avril atteignant plus de 37 attaques.
"Ces attaques déplorables, qui ont touché au moins 19 ambulances et 19 hôpitaux, ont fait 11 morts et plus de 33 blessés, mais leur nombre réel pourrait être considérablement plus élevé", a indiqué l'UNSMIL citant l'Emissaire de l'ONU, Ghassan Salamé.
"A la fin du mois de juillet, l'Armée nationale libyenne a lancé des frappes aériennes sur deux hôpitaux de campagne et deux ambulances, tuant au moins quatre médecins et un ambulancier, et blessant au moins huit autres membres du personnel médical", a ajouté le communiqué, précisant que "malgré de nombreuses condamnations et avec un mépris flagrant des normes et conventions humanitaires internationales, ces attaques sans merci se sont poursuivies".
La Mission onusienne a également enregistré deux raids aériens de précision qui ont visé mercredi, un hôpital de campagne du quartier d'al-Aziziya et aurait blessé au moins quatre membres du personnel médical.
Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Libye, Ghassan Salamé, a condamné avec la plus grande fermeté ce schéma clair d'attaques impitoyables contre les personnels et les établissements de santé, ajoutant que "le fait de cibler intentionnellement des agents et des établissements de santé et des ambulances est un crime de guerre. S'ils sont commis dans le cadre d'attaques généralisées ou systématiques dirigées contre toute population civile, ils peuvent constituer un crime contre l'humanité".
"Nous ne resterons pas les bras croisés quand des médecins et des ambulanciers se font tuer quotidiennement pour sauver les populations. Nous n'épargnerons aucun effort pour que les responsables soient traduits en justice", a-t-il ajouté, rappelant que le droit international humanitaire interdit strictement les attaques contre les hôpitaux et autres installations médicales, le personnel et les transports médicaux.
-0- PANA BY/IS/SOC 15août2019