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Libye : Fayez Al-Sarraj informe Ghassan Salamé de l'usage par les troupes de Hafter de l'aviation ciblant des civils

Tripoli, Libye (PANA) - Le président du Conseil présidentiel du gouvernement d'union nationale, Fayez Al-Sarraj, a informé l'Envoyé des Nations Unies, Ghassan Salamé, que "les forces de Khalifa Hafter continuent d'utiliser l'aviation et les bombardements aveugles de zones civiles, notamment des maisons et des infrastructures, dont la plus récente est l'attaque aujourd'hui d'une école à Aïn Zara".

 

Dans un communiqué, le bureau d'information du président du Conseil présidentiel, a précisé que M. Al-Serraj a également "informé l'envoyé de l'ONU de cas de violation des droits humains commis par la force d'agression, notamment du recrutement d'enfants pour se battre dans leurs rangs".

 

La Représente adjointe du Secrétaire général des Nations Unies aux Affaires politiques, Stéphanie Williams, a pris part à la réunion qui s'est tenue samedi au siège du Conseil présidentiel dans la Capitale, Tripoli, a indiqué la même source qui précise  que l'entretien a évoqué les derniers événements survenus à Tripoli et des efforts déployés par l'ONU pour faire cesser les attaques.

 

Le bureau de presse du président du Conseil présidentiel a déclaré que l'Envoyé de l'ONU, Ghassan Salamé, a exprimé son "rejet total de toute agression contre les civils et les installations civiles constituant une grave violation du droit international humanitaire", soulignant que les efforts ne se sont pas arrêtés pour mettre fin à cette guerre.

 

Les forces de l'Armée nationale libyenne dirigées par le maréchal Khalifa Haftar ont attaqué, jeudi 4 avril, la région de l'Ouest du pays et la capitale, siège de l'Armée du Conseil présidentiel du gouvernement d'union nationale.

 

On rappelle que l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré vendredi, que 75 personnes ont été tuées et 323 blessées lors des affrontements survenus au Sud de la Capitale, Tripoli, ces derniers jours, prévenant que "la reprise du conflit menaçait également l'épuisement des fournitures médicales".

 

Réuni en deux sessions d'urgence à huis-clos, en moins de quatre jours, le Conseil de sécurité des Nations Unies n'a adopté aucune résolution contraignante pour la fin du conflit, se contentant, sous l'effet des divisions de ses membres, de demander la retenue et l'arrêt des affrontements qui ont contraint 9.500 personnes à fuir les zones de combats.

-0- PANA BY/IS/SOC 13avr2019