Les ministres des Affaires étrangères du G7 et l'Union européenne exhortent le Soudan à engager des "négociations sérieuses"
Washington, DC, Etats-Unis (PANA) - Les ministres des Affaires étrangères du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) et le Haut Représentant de l'Union européenne ont exhorté toutes les parties au conflit au Soudan à s'engager dans des "négociations sérieuses" en vue de parvenir à un cessez-le-feu durable, à l'accès humanitaire et à la protection des civils sans conditions préalables.
Dans une déclaration publiée par le Département d'Etat américain, il est noté qu'un an et demi après le début des combats, la guerre civile au Soudan a fait des ravages en termes de vies humaines et d'infrastructures vitales.
"Nous réitérons notre ferme condamnation des attaques en cours, y compris le ciblage aveugle et direct des civils par les deux parties, ce qui provoque des déplacements massifs de population dans toute la région et aggrave une situation humanitaire déjà épouvantable", ont-ils déclaré.
Les ministres des affaires étrangères ont appelé à un arrêt immédiat de la violence, soulignant en particulier l'impact de la crise sur les femmes et les jeunes filles.
Ils ont également condamné les atrocités commises par les deux parties, notamment les enlèvements et les violences sexuelles.
"Tous les acteurs extérieurs doivent cesser d'alimenter le conflit, conformément aux engagements pris dans la déclaration de principes adoptée lors de la conférence de Paris, et respecter l'embargo des Nations unies sur les armes au Darfour".
Les ministres des affaires étrangères ont exhorté les Forces armées soudanaises (FAS), les Forces de soutien rapide (FSR) et leurs milices alliées à respecter le droit humanitaire international, à protéger les civils et à faciliter l'accès rapide, sûr et sans entrave de l'aide humanitaire, tant à l'intérieur du Soudan que de part et d'autre des lignes de conflit.
Ils ont noté avec une vive inquiétude que la mission d'établissement des faits des Nations unies a trouvé des motifs raisonnables de croire que les FAR et les milices alliées ont “commis des crimes contre l'humanité, notamment des persécutions fondées sur l'appartenance ethnique et des déplacements forcés de population ”, et que les forces armées soudanaises ont commis “ des crimes de guerre portant atteinte à la vie et à la personne, en particulier des meurtres de toutes sortes, des mutilations, des traitements cruels et des actes de torture ”.
Les ministres des affaires étrangères ont exhorté les parties belligérantes à mettre en œuvre les engagements qu'elles ont pris dans le cadre de la Déclaration de Djedda. Ils ont également appelé à la mise en place d'un mécanisme de contrôle et de vérification solide et transparent pour la protection des civils.
-0- PANA MA/NFB/JSG/SOC 27nov2024