PANAPRESS
Agence Panafricaine d'information
Les mariages précoces font perdre 63 milliards de dollars à 12 pays africains
Dakar, Sénégal (PANA) - La pratique du mariage précoce engendre un manque à gagner de 63 milliards de dollars américains en matière de revenus et de capital humain dans 12 pays d’Afrique subsaharienne, indique un rapport de la Banque moniale sur le mariage des enfants transmis vendredi à la PANA.
Il s’agit du Burkina Faso, de l’Egypte, de l’Ethiopie, du Malawi, du Mali, du Mozambique, du Niger, du Nigeria, de la République démocratique du Congo (RDC), du Congo, de l’Ouganda et de la Zambie, des pays qui abritent la moitié de la population du continent.
Publié à la veille du deuxième Sommet de la Commission de l’Union africaine pour mettre fin au mariage précoce qui était prévu cette semaine à Accra, au Ghana, le rapport indique qu'en Afrique subsaharienne, plus de trois millions de filles se marient avant leur 18ème anniversaire.
"Les filles qui se marient avant 18 ans sont beaucoup plus susceptibles d'abandonner leurs études et ont un niveau d’instruction plus faible que celles qui se marient plus tard. Elles encourent également plus de risques de tomber enceintes et d'avoir des enfants très tôt, mettant ainsi en danger leur santé, ainsi que l'éducation et la santé de leurs enfants», souligne le rapport intitulé «Eduquer les filles et mettre fin au mariage d’enfants : une priorité pour l'Afrique».
Il indique qu’en Afrique subsaharienne, sept filles sur 10 achèvent leurs études primaires, mais seulement quatre filles sur 10 achèvent le premier cycle du secondaire.
«En moyenne, les femmes qui ont fait des études secondaires ont plus de chances de travailler et gagnent deux fois plus que celles qui n'ont pas fait d'études», ajoute le rapport.
Selon Quentin Wodon, économiste principal à la Banque mondiale et auteur principal du rapport, les pays africains gagneraient beaucoup en favorisant l’éducation des filles et en les laissant à l’école plus longtemps.
«L'enseignement primaire pour les filles n'est tout simplement pas suffisant. Les filles retirent plus de bénéfices de l'éducation lorsqu'elles sont capables de terminer leurs études secondaires. Malheureusement, très souvent, elles ne restent pas à l'école si elles se marient tôt», soutient-il dans le rapport.
Le rapport note que le mariage des enfants entraîne également des taux de fécondité élevés et une croissance démographique plus forte.
«Si l’on mettait un terme aujourd’hui à cette pratique, la croissance démographique diminuerait. Cela entraînerait une amélioration des niveaux de vie, en particulier pour les plus pauvres», ajoute-t-il.
Le rapport a été publié avec le soutien de la Fondation du Children’s Investment Fund et du Partenariat mondial pour l’éducation.
-0- PANA AAS/BEH/SOC 23nov2018
Il s’agit du Burkina Faso, de l’Egypte, de l’Ethiopie, du Malawi, du Mali, du Mozambique, du Niger, du Nigeria, de la République démocratique du Congo (RDC), du Congo, de l’Ouganda et de la Zambie, des pays qui abritent la moitié de la population du continent.
Publié à la veille du deuxième Sommet de la Commission de l’Union africaine pour mettre fin au mariage précoce qui était prévu cette semaine à Accra, au Ghana, le rapport indique qu'en Afrique subsaharienne, plus de trois millions de filles se marient avant leur 18ème anniversaire.
"Les filles qui se marient avant 18 ans sont beaucoup plus susceptibles d'abandonner leurs études et ont un niveau d’instruction plus faible que celles qui se marient plus tard. Elles encourent également plus de risques de tomber enceintes et d'avoir des enfants très tôt, mettant ainsi en danger leur santé, ainsi que l'éducation et la santé de leurs enfants», souligne le rapport intitulé «Eduquer les filles et mettre fin au mariage d’enfants : une priorité pour l'Afrique».
Il indique qu’en Afrique subsaharienne, sept filles sur 10 achèvent leurs études primaires, mais seulement quatre filles sur 10 achèvent le premier cycle du secondaire.
«En moyenne, les femmes qui ont fait des études secondaires ont plus de chances de travailler et gagnent deux fois plus que celles qui n'ont pas fait d'études», ajoute le rapport.
Selon Quentin Wodon, économiste principal à la Banque mondiale et auteur principal du rapport, les pays africains gagneraient beaucoup en favorisant l’éducation des filles et en les laissant à l’école plus longtemps.
«L'enseignement primaire pour les filles n'est tout simplement pas suffisant. Les filles retirent plus de bénéfices de l'éducation lorsqu'elles sont capables de terminer leurs études secondaires. Malheureusement, très souvent, elles ne restent pas à l'école si elles se marient tôt», soutient-il dans le rapport.
Le rapport note que le mariage des enfants entraîne également des taux de fécondité élevés et une croissance démographique plus forte.
«Si l’on mettait un terme aujourd’hui à cette pratique, la croissance démographique diminuerait. Cela entraînerait une amélioration des niveaux de vie, en particulier pour les plus pauvres», ajoute-t-il.
Le rapport a été publié avec le soutien de la Fondation du Children’s Investment Fund et du Partenariat mondial pour l’éducation.
-0- PANA AAS/BEH/SOC 23nov2018