Agence Panafricaine d'information

Les femmes de Guinée réclament des postes à la CENI

Conakry, Guinée (PANA) - La coalition des femmes et filles de Guinée a réclamé, mercredi, les 30 pour cent des postes au sein des démembrements de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), estimant que l'application des textes du code électoral à ce sujet pose encore problème.

Les membres de la coalition, qui s’étaient massivement mobilisés pour converger vers le siège de la CENI, ont assuré que non seulement "les textes du code électoral sont clairs", mais aussi elles ont mis en avant le nombre considérable des femmes, représentant 53 pour cent de la population totale, estimée à quelque 11 millions d’habitants.

Selon Dr. Aissata Traoré, porte-parole de la coalition, les femmes et les filles réclament des droits, arguant que la gent féminine ne cesse de jouer d’importants rôles pour la sauvegarde et le maintien de la paix.

La CENI estime que la représentation des femmes et filles est passée de 8 pour cent à 30 pour cent dans la nouvelle structure mise en place en octobre dernier à l’issue de l’élection de son président, Bakary Fofana, ancien ministre des Affaires étrangères pendant la transition en 2010, issu de la société civile.

La mouvance présidentielle a dix représentants, tout comme l’opposition; l’administration en a trois contre deux pour la société civile.

Au cours d’une récente audience, le président Alpha Condé avait exhorté les 25 commissaires de la nouvelle CENI à s’engager dans "un travail impartial" afin d’aboutir à l’organisation d’élections législatives démocratiques et transparentes.

Le président Condé avait promis qu’il allait prouver que la Guinée est capable d’organiser des élections législatives crédibles, exhortant du coup les membres de la CENI à se mettre au travail afin que la Guinée soit dotée d’une Assemblée nationale pour compléter les institutions républicaines.

"On ne peut pas parler de régime démocratique sans un Parlement", avait-il indiqué au cours de la rencontre avec les membres de la CENI qui avaient organisé une retraite à la périphérie de Conakry, au cours de laquelle ils ont créé trois départements dont celui qui veillera à la transparence des élections, ainsi que la mise en place d’un service statistique et informatique.

Pressé de toutes parts par les bailleurs de fonds pour la tenue des législatives, le président Condé avait dit qu’il attendait le chronogramme de la CENI avant de convoquer les électeurs.

-0- PANA AC/TBM/SOC 28nov2012