PANAPRESS
Agence Panafricaine d'information
Les étudiants de Ziguinchor dénoncent la mort d'un des leurs
Ziguinchor, Sénégal (PANA) - Les étudiants de l’Université de Ziguinchor sont descendus massivement dans les rues mardi après-midi pour condamner la mort de leur camarade de l’Université de Saint-Louis, Fallou Sène, froidement abattu lors d’un affrontement contre les forces de l’ordre, a constaté la PANA sur place.
Ces étudiants, qui faisaient plus d’un millier, ont marché de leur université jusqu’au centre-ville de Ziguinchor scandant ‘’ ça suffit, respectez les étudiants’’. Les policiers, qui au départ, voulaient empêcher cette marche, ont fini par encadrer celle-ci, devenant même plus discrets au fur et à mesure que la foule déferlante s’approchait du centre-ville.
‘’Nous sommes sortis dans la rue pour condamner la mort de notre camarade de l’université de Saint-Louis et exiger que toute la lumière soit faite par rapport à cette affaire’’, a indiqué Cheikh Ndiaye, président de la commission sociale et porte-parole des manifestants, selon qui, ce ne sont pas seulement les étudiants qui doivent descendre dans la rue aujourd’hui pour manifester leur colère, mais c’est toute la communauté universitaire.
‘’Ce qui s’est passé à l’université Gaston Berger s’est produit à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar et peut-être que nous sommes les prochaines cibles. Aujourd’hui, nous ne réclamons rien que la justice.Que la justice soit rendue par rapport à la mort de notre camarade. Quand des hommes en tenue, dont je ne veux même pas citer les noms, se permettent de tuer sans qu’ils ne soient poursuivis, je pense que ce sera un grand scandale. Nous demandons que la justice sénégalaise fasse son travail parce qu’on est dans un Etat de droit.
"C’est la raison pour laquelle nous sommes descendus dans la rue, nous demandons que justice soit faite et que c’est aussi l’occasion de dire plus jamais ça’’, a t-il ajouté, soulignant que si une telle situation venait à se reproduire, on risque de tuer tous les étudiants. Il relève que même si c’est à minuit que ce drame s’était produit, ils allaient descendre immédiatement dans la rue pour le dénoncer, le condamner et dire ‘’plus jamais ça’’.
Cheikh Ndiaye relève que ce n’est pas la première fois que ce genre de drame se produit dans les universités sénégalaises sous le magistère de l’actuel ministre de l’Enseignement supérieur dont il a demandé la démission au nom de la morale républicaine avant d’indiquer que ce problème de retard de paiement des bourses des étudiants, déclencheur de la violence qui a entraîné la mort de leur camarade Fallou Sène, n’incombe pas cependant à ce seul ministre.
A son avis, la responsabilité du ministre de l’Economie et des Finances est aussi engagée. Aussi, demande-t-il que ce dernier soit sanctionné au même titre que leur ministre de tutelle, s’il devait y avoir des sanctions.
A propos du retard de paiement des bourses, il révèle que c’est toutes les universités sénégalaises qui sont concernées, par conséquent leurs camarades de l’université de Saint-Louis manifestaient ce mardi pour défendre tous les étudiants du Sénégal.
‘’Nous ne quémandons pas ces bourses, c’est un droit. Les actuelles autorités de ce pays en ont reçues. Et aujourd’hui donc, si leurs enfants sont en train de les réclamer et qu’ils sont tués, je pense... Si on tend vers la suppression des bourses, qu’on nous le dise et chaque étudiant prendra ses dispositions’’, tempête-t-il.
Sur un autre plan, les étudiants de l’université de Ziguinchor ont écarté toute éventualité de reprendre les cours mercredi, soulignant qu’un camarade ne peut pas perdre la vie et que le lendemain ils étudient, cela serait scandaleux. Ils demandent que le drapeau national soit mis en berne pour une semaine ou au moins trois jours en signe de deuil.
-0-PANA MAD/BEH/SOC 15mai2018
Ces étudiants, qui faisaient plus d’un millier, ont marché de leur université jusqu’au centre-ville de Ziguinchor scandant ‘’ ça suffit, respectez les étudiants’’. Les policiers, qui au départ, voulaient empêcher cette marche, ont fini par encadrer celle-ci, devenant même plus discrets au fur et à mesure que la foule déferlante s’approchait du centre-ville.
‘’Nous sommes sortis dans la rue pour condamner la mort de notre camarade de l’université de Saint-Louis et exiger que toute la lumière soit faite par rapport à cette affaire’’, a indiqué Cheikh Ndiaye, président de la commission sociale et porte-parole des manifestants, selon qui, ce ne sont pas seulement les étudiants qui doivent descendre dans la rue aujourd’hui pour manifester leur colère, mais c’est toute la communauté universitaire.
‘’Ce qui s’est passé à l’université Gaston Berger s’est produit à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar et peut-être que nous sommes les prochaines cibles. Aujourd’hui, nous ne réclamons rien que la justice.Que la justice soit rendue par rapport à la mort de notre camarade. Quand des hommes en tenue, dont je ne veux même pas citer les noms, se permettent de tuer sans qu’ils ne soient poursuivis, je pense que ce sera un grand scandale. Nous demandons que la justice sénégalaise fasse son travail parce qu’on est dans un Etat de droit.
"C’est la raison pour laquelle nous sommes descendus dans la rue, nous demandons que justice soit faite et que c’est aussi l’occasion de dire plus jamais ça’’, a t-il ajouté, soulignant que si une telle situation venait à se reproduire, on risque de tuer tous les étudiants. Il relève que même si c’est à minuit que ce drame s’était produit, ils allaient descendre immédiatement dans la rue pour le dénoncer, le condamner et dire ‘’plus jamais ça’’.
Cheikh Ndiaye relève que ce n’est pas la première fois que ce genre de drame se produit dans les universités sénégalaises sous le magistère de l’actuel ministre de l’Enseignement supérieur dont il a demandé la démission au nom de la morale républicaine avant d’indiquer que ce problème de retard de paiement des bourses des étudiants, déclencheur de la violence qui a entraîné la mort de leur camarade Fallou Sène, n’incombe pas cependant à ce seul ministre.
A son avis, la responsabilité du ministre de l’Economie et des Finances est aussi engagée. Aussi, demande-t-il que ce dernier soit sanctionné au même titre que leur ministre de tutelle, s’il devait y avoir des sanctions.
A propos du retard de paiement des bourses, il révèle que c’est toutes les universités sénégalaises qui sont concernées, par conséquent leurs camarades de l’université de Saint-Louis manifestaient ce mardi pour défendre tous les étudiants du Sénégal.
‘’Nous ne quémandons pas ces bourses, c’est un droit. Les actuelles autorités de ce pays en ont reçues. Et aujourd’hui donc, si leurs enfants sont en train de les réclamer et qu’ils sont tués, je pense... Si on tend vers la suppression des bourses, qu’on nous le dise et chaque étudiant prendra ses dispositions’’, tempête-t-il.
Sur un autre plan, les étudiants de l’université de Ziguinchor ont écarté toute éventualité de reprendre les cours mercredi, soulignant qu’un camarade ne peut pas perdre la vie et que le lendemain ils étudient, cela serait scandaleux. Ils demandent que le drapeau national soit mis en berne pour une semaine ou au moins trois jours en signe de deuil.
-0-PANA MAD/BEH/SOC 15mai2018