PANAPRESS
Agence Panafricaine d'information
Les découvertes macabres de corps humains sans vie commencent à inquiéter à Bujumbura
Bujumbura, Burundi (PANA) - Un corps humain sans vie d’un jeune homme, les mains liées par une corde derrière le dos, a été trouvé flottant, dimanche matin, sur une rivière du Nord de Bujumbura, la capitale du Burundi, où les cas de découvertes macabres se sont multipliés depuis le début de ce mois de septembre.
Personne parmi les riverains n’a toutefois pu identifier la victime qui présentait encore une blessure par balle à la nuque.
Selon les différents témoignages glanés sur place, tout porte à croire que la victime a été exécutée ailleurs avant que son corps ne soit jeté dans la rivière pour fausser les pistes.
Au moins trois corps sans vie ont été déjà jetés, puis repêchés depuis le début du mois en cours dans la Nyabagere, une rivière qui prend sa source au pied des montagnes surplombant la partie Est de la ville de Bujumbura et traversant plusieurs quartiers résidentiels pour finir sa course plus bas, dans des plantations de riz et de palmiers.
La ville de Bujumbura n’a toujours pas repris ses esprits et le cours normal de la vie depuis qu’elle est entrée dans un mouvement de contestation du troisième mandat présidentiel, début avril dernier.
Malgré la fin du processus électoral, en août dernier, les violences persistent au Burundi et prennent de plus en plus l’allure d’assassinats isolés qui ciblent aussi bien les membres de l’opposition que les sympathisants du pouvoir, note-t-on.
Le mouvement des "anti-troisième mandat" présidentiel semble prendre chaque jour davantage l’aspect d’une "guérilla" qui ne dit pas son nom dans les quartiers contestataires où à chaque descente, la Police en sort avec des blessés dans ses rangs ainsi que des tas de Kalachnikov et de grenades détenus illégalement par des civils et autres membres des corps de défense et de sécurité à la retraite.
C’est par rapport à cette course effrénée à l’armement et aux dégâts qu’il commence à causer que le porte-parole de la Police nationale, Pierre Nkurikiye, a fait une mise au point, samedi, sur le cas précis des hommes en uniformes à la retraite à qui la loi ne reconnait pas non plus le doit de port automatique d’armes de guerre.
La Police venait de saisir chez des policiers et des militaires à la retraite, un arsenal important d’armes, de munitions et de radios dites "Motorola" dont se servent généralement les corps de défense et de sécurité pour communiquer entre eux sur le terrain.
On ignore pour le moment si le délai de trois semaines que le chef de l’Etat burundais, Pierre Nkurunziza, avait donné, lors de son investiture pour un troisième mandat de cinq ans à la tête du pays, le 21 août dernier, à la Police pour désarmer les civils aura été suffisant.
Le "désarmement des esprits" par un dialogue inclusif de toutes les sensibilités socio-politiques du pays semble le moyen le plus efficace de ramener la paix et la sécurité pour la puissante Eglise catholique du Burundi, qui a diffusé un message dans ce sens lors de la messe dominicale du jour à travers toutes les paroisses du pays.
Malgré sa force morale avérée, une première place parmi les religions les plus pratiquées du pays et une montée de la foi chaque jour grandissante, l’Eglise catholique du Burundi continue à prêcher dans le désert et à assister impuissante à la violation du droit sacré à la vie, s’accorde-t-on à reconnaître dans les milieux religieux à Bujumbura.
La dernière prise de position politique remarquée de l’Eglise catholique du Burundi remontait à la fin de l’année dernière et appelait à l’époque, le président Nkurunziza à renoncer au troisième mandat qui commençait à soulever des vagues dans les milieux de l’opposition et de la Société civile locale.
Faute d’avoir été entendue, l’Eglise catholique a, par la suite, décidé de retirer tous ses observateurs électoraux ainsi que ses représentants dans les différents démembrements communaux et provinciaux de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
-0- PANA FB/TBM/IBA 20sept2015
Personne parmi les riverains n’a toutefois pu identifier la victime qui présentait encore une blessure par balle à la nuque.
Selon les différents témoignages glanés sur place, tout porte à croire que la victime a été exécutée ailleurs avant que son corps ne soit jeté dans la rivière pour fausser les pistes.
Au moins trois corps sans vie ont été déjà jetés, puis repêchés depuis le début du mois en cours dans la Nyabagere, une rivière qui prend sa source au pied des montagnes surplombant la partie Est de la ville de Bujumbura et traversant plusieurs quartiers résidentiels pour finir sa course plus bas, dans des plantations de riz et de palmiers.
La ville de Bujumbura n’a toujours pas repris ses esprits et le cours normal de la vie depuis qu’elle est entrée dans un mouvement de contestation du troisième mandat présidentiel, début avril dernier.
Malgré la fin du processus électoral, en août dernier, les violences persistent au Burundi et prennent de plus en plus l’allure d’assassinats isolés qui ciblent aussi bien les membres de l’opposition que les sympathisants du pouvoir, note-t-on.
Le mouvement des "anti-troisième mandat" présidentiel semble prendre chaque jour davantage l’aspect d’une "guérilla" qui ne dit pas son nom dans les quartiers contestataires où à chaque descente, la Police en sort avec des blessés dans ses rangs ainsi que des tas de Kalachnikov et de grenades détenus illégalement par des civils et autres membres des corps de défense et de sécurité à la retraite.
C’est par rapport à cette course effrénée à l’armement et aux dégâts qu’il commence à causer que le porte-parole de la Police nationale, Pierre Nkurikiye, a fait une mise au point, samedi, sur le cas précis des hommes en uniformes à la retraite à qui la loi ne reconnait pas non plus le doit de port automatique d’armes de guerre.
La Police venait de saisir chez des policiers et des militaires à la retraite, un arsenal important d’armes, de munitions et de radios dites "Motorola" dont se servent généralement les corps de défense et de sécurité pour communiquer entre eux sur le terrain.
On ignore pour le moment si le délai de trois semaines que le chef de l’Etat burundais, Pierre Nkurunziza, avait donné, lors de son investiture pour un troisième mandat de cinq ans à la tête du pays, le 21 août dernier, à la Police pour désarmer les civils aura été suffisant.
Le "désarmement des esprits" par un dialogue inclusif de toutes les sensibilités socio-politiques du pays semble le moyen le plus efficace de ramener la paix et la sécurité pour la puissante Eglise catholique du Burundi, qui a diffusé un message dans ce sens lors de la messe dominicale du jour à travers toutes les paroisses du pays.
Malgré sa force morale avérée, une première place parmi les religions les plus pratiquées du pays et une montée de la foi chaque jour grandissante, l’Eglise catholique du Burundi continue à prêcher dans le désert et à assister impuissante à la violation du droit sacré à la vie, s’accorde-t-on à reconnaître dans les milieux religieux à Bujumbura.
La dernière prise de position politique remarquée de l’Eglise catholique du Burundi remontait à la fin de l’année dernière et appelait à l’époque, le président Nkurunziza à renoncer au troisième mandat qui commençait à soulever des vagues dans les milieux de l’opposition et de la Société civile locale.
Faute d’avoir été entendue, l’Eglise catholique a, par la suite, décidé de retirer tous ses observateurs électoraux ainsi que ses représentants dans les différents démembrements communaux et provinciaux de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
-0- PANA FB/TBM/IBA 20sept2015