PANAPRESS
Agence Panafricaine d'information
Le recensement général de la population et de l'habitat largement traité par la presse ivoirienne
Abidjan, Côte d'Ivoire (PANA) - Le Front populaire ivoirien (FPI) a appelé au boycott du recensement général de la population et de l’habitat censé durer un mois. L’opération vient d’être prorogée, non sans menaces à l’encontre du président du FPI, Affi N’guessan.
«Le recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) se déroule dans de mauvaises conditions si bien que la date de la fin de l’opération a été prorogée au 17 mai 2014 », écrit le journal indépendant, Soirinfo.
Dans un article publié, toujours dans les colonnes de Soirinfo sur le recensement de la population dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire, les agents recenseurs eux-mêmes sont indexés : «… Ce sont les agents recenseurs eux-mêmes qui demandent à leurs parents de boycotter».
Sous le titre «Appel au boycott du recensement, les auteurs s’exposent à la rigueur de la loi », Fraternité Matin reprend les propos du porte-parole du gouvernement qui sont sans équivoque : « Le gouvernement prendra ses responsabilités vis-à-vis de tous ceux qui troublent d’une façon ou d’une autre, le déroulement de cette opération».
Prenant le contrepied de son confrère, le quotidien "Notre Voie", proche de l’opposition, qualifie les propos du porte-parole du gouvernement de «menaces qui prouvent que le régime Ouattara panique face à l’échec de l’opération de recensement de la population».
Pour le FPI, «le recensement porte les germes de son échec». Dans une déclaration signée du 10ème vice-président de ce parti et publiée dans "Notre Voie", le FPI «exige» l’arrêt immédiat du recensement de la population.
Sur cette question de boycott du recensement, le journal Soirinfo met en opposition le ministre Bruno Koné, porte-parole du gouvernement et le président du FPI, Pascal Affi N’guessan. Quand le premier affirme «Nous prendrons nos responsabilités», le deuxième répond «Il faut qu’on apprenne à nous respecter».
Devant cette polémique, "Le Patriote" écrit à sa Une : «Trop, c’est trop ». Pour le journal proche du RDR du président Alassane Ouattara, «Tous les fauteurs de troubles seront mis aux arrêts» pour appel au boycott, attaque des agents, et refus de se faire recenser.
Le quotidien "Le nouveau Réveil" enfonce le clou quand il écrit à sa Une : «Affi très, très proche de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA). Le journal évoque une «grosse colère au conseil des ministres».
Reprenant d’autres propos du porte-parole du gouvernement, le "Nouveau Réveil" écrit : «Nous préférons avertir avant de sévir ». Le lendemain, 7 mai 2014, le Nouveau Réveil s’est fait l’écho d’un ancien ministre, membre du PDCI d’Henri Konan Bédié : « Refuser le recensement, c’est refuser le développement ».
Alors que ce même jour, "Le Patriote" consacre deux pages à la question avec 6 articles et révèle que l’appel au boycott de l’opération par le FPI a eu déjà pour conséquence la mort de 2 personnes. Pour le quotidien proche du RDR, «Le FPI doit rentrer dans les rangs».
Le journal gouvernemental, Fraternité Matin, publie une déclaration du RDR, qui se dit favorable aux sanctions à l’encontre de quiconque appelle à boycotter le recensement de la population conformément à la législation ivoirienne.
Les consciences, on peut le dire, ayant été préparées, le jeudi 8 mai 2014, tous les tabloïds nous apprennent que les responsables du FPI ont été convoqués à la brigade de recherche. «Affi convoqué à la brigade de recherche, Akoun, Lorougnon, Kodjo l’accompagnent », écrit "Le Patriote".
Le "Nouveau Réveil" lui, se pose la question de savoir si ces responsables de parti politique seront arrêtés ce jour ? « Affi et sa direction convoqués à 10h, ce que préparent les jeunes du FPI", peut-on lire à la Une de Soirinfo. Alors que "Notre Voie" estime que «Ouattara veut tout gâter» parce que « le recensement général de la population et de l’habitat a échoué ». Le journal soupçonne le pouvoir de vouloir arrêter les leaders du FPI.
Le lendemain, Soirinfo titre à sa Une : « C’était chaud au Plateau, plusieurs cadres du FPI arrêtés hier, des militants gazés, des journalistes interpellés». Pour Le Patriote, il s’agissait de «cuisiner une bande d’anarchistes ». Le journal écrit que pour un appel au boycott et à l’insurrection, le président du FPI a été cuisiné pendant 9 heures. "Notre Voie" parle de «dérive dictatoriale».
Le journal proche du FPI écrit que le pourcentage de réussite de l’opération n’atteindrait pas les 30%, ce qui aurait mis le Président Ouattara en colère, alors que dans Fraternité Matin, le ministre du Plan affirme que « le bilan de l’opération est positif ».
Le Nouveau Réveil souligne que le président du FPI s’est dédit devant les enquêteurs en avouant ne pas vouloir troubler l’ordre public par ses appels au boycott. Et le journal de se poser cette question : «Que va décider le procureur ?»
Alors que le lendemain, dans une déclaration publiée par plusieurs journaux ivoiriens, le FPI demande l’arrêt de l’opération de recensement de la population et exige la démission du ministre du Plan, responsable, selon le parti de Laurent Gbagbo, de l’échec de l’opération.
-0- PANA JU/IS/SOC 10mai2014
«Le recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) se déroule dans de mauvaises conditions si bien que la date de la fin de l’opération a été prorogée au 17 mai 2014 », écrit le journal indépendant, Soirinfo.
Dans un article publié, toujours dans les colonnes de Soirinfo sur le recensement de la population dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire, les agents recenseurs eux-mêmes sont indexés : «… Ce sont les agents recenseurs eux-mêmes qui demandent à leurs parents de boycotter».
Sous le titre «Appel au boycott du recensement, les auteurs s’exposent à la rigueur de la loi », Fraternité Matin reprend les propos du porte-parole du gouvernement qui sont sans équivoque : « Le gouvernement prendra ses responsabilités vis-à-vis de tous ceux qui troublent d’une façon ou d’une autre, le déroulement de cette opération».
Prenant le contrepied de son confrère, le quotidien "Notre Voie", proche de l’opposition, qualifie les propos du porte-parole du gouvernement de «menaces qui prouvent que le régime Ouattara panique face à l’échec de l’opération de recensement de la population».
Pour le FPI, «le recensement porte les germes de son échec». Dans une déclaration signée du 10ème vice-président de ce parti et publiée dans "Notre Voie", le FPI «exige» l’arrêt immédiat du recensement de la population.
Sur cette question de boycott du recensement, le journal Soirinfo met en opposition le ministre Bruno Koné, porte-parole du gouvernement et le président du FPI, Pascal Affi N’guessan. Quand le premier affirme «Nous prendrons nos responsabilités», le deuxième répond «Il faut qu’on apprenne à nous respecter».
Devant cette polémique, "Le Patriote" écrit à sa Une : «Trop, c’est trop ». Pour le journal proche du RDR du président Alassane Ouattara, «Tous les fauteurs de troubles seront mis aux arrêts» pour appel au boycott, attaque des agents, et refus de se faire recenser.
Le quotidien "Le nouveau Réveil" enfonce le clou quand il écrit à sa Une : «Affi très, très proche de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA). Le journal évoque une «grosse colère au conseil des ministres».
Reprenant d’autres propos du porte-parole du gouvernement, le "Nouveau Réveil" écrit : «Nous préférons avertir avant de sévir ». Le lendemain, 7 mai 2014, le Nouveau Réveil s’est fait l’écho d’un ancien ministre, membre du PDCI d’Henri Konan Bédié : « Refuser le recensement, c’est refuser le développement ».
Alors que ce même jour, "Le Patriote" consacre deux pages à la question avec 6 articles et révèle que l’appel au boycott de l’opération par le FPI a eu déjà pour conséquence la mort de 2 personnes. Pour le quotidien proche du RDR, «Le FPI doit rentrer dans les rangs».
Le journal gouvernemental, Fraternité Matin, publie une déclaration du RDR, qui se dit favorable aux sanctions à l’encontre de quiconque appelle à boycotter le recensement de la population conformément à la législation ivoirienne.
Les consciences, on peut le dire, ayant été préparées, le jeudi 8 mai 2014, tous les tabloïds nous apprennent que les responsables du FPI ont été convoqués à la brigade de recherche. «Affi convoqué à la brigade de recherche, Akoun, Lorougnon, Kodjo l’accompagnent », écrit "Le Patriote".
Le "Nouveau Réveil" lui, se pose la question de savoir si ces responsables de parti politique seront arrêtés ce jour ? « Affi et sa direction convoqués à 10h, ce que préparent les jeunes du FPI", peut-on lire à la Une de Soirinfo. Alors que "Notre Voie" estime que «Ouattara veut tout gâter» parce que « le recensement général de la population et de l’habitat a échoué ». Le journal soupçonne le pouvoir de vouloir arrêter les leaders du FPI.
Le lendemain, Soirinfo titre à sa Une : « C’était chaud au Plateau, plusieurs cadres du FPI arrêtés hier, des militants gazés, des journalistes interpellés». Pour Le Patriote, il s’agissait de «cuisiner une bande d’anarchistes ». Le journal écrit que pour un appel au boycott et à l’insurrection, le président du FPI a été cuisiné pendant 9 heures. "Notre Voie" parle de «dérive dictatoriale».
Le journal proche du FPI écrit que le pourcentage de réussite de l’opération n’atteindrait pas les 30%, ce qui aurait mis le Président Ouattara en colère, alors que dans Fraternité Matin, le ministre du Plan affirme que « le bilan de l’opération est positif ».
Le Nouveau Réveil souligne que le président du FPI s’est dédit devant les enquêteurs en avouant ne pas vouloir troubler l’ordre public par ses appels au boycott. Et le journal de se poser cette question : «Que va décider le procureur ?»
Alors que le lendemain, dans une déclaration publiée par plusieurs journaux ivoiriens, le FPI demande l’arrêt de l’opération de recensement de la population et exige la démission du ministre du Plan, responsable, selon le parti de Laurent Gbagbo, de l’échec de l’opération.
-0- PANA JU/IS/SOC 10mai2014